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Chroniques de l’ordinaire bordelais. Episode 440

Publié le 10 février 2024 par Antropologia

Gascon

   C’était autour de 1950 – plus de 70 ans – au cinéma de Soustons où j’allais quand mes parents jugeaient le film intéressant. Il me souvient encore de mon indignation quand dans Le voleur de bicyclette de De Sica, le chômeur est empêché de récupérer un vélo analogue à celui dont le vol lui avait faire perdre son travail. J’ai encore ces images dans l’esprit. Pourquoi ces gens l’empêchaient-ils de récupérer son dû ?

   Mais cette fois, je ne sais le film projeté. En revanche, ce dont je me souviens avec précision avant la projection, c’est ma conversation avec ma mère :

  • il n’y a pas de conjugaison en « patois », ai-je affirmé bêtement.
  • Comment il n’y a pas de conjugaison ! Que canti, que cantes, que cante, que cantem, que cantetz, que canten.

   Soixante-dix ans plus tard, je n’ai rien oublié de la leçon de conjugaison donnée au cinéma, ni de l’importance de sa langue pour ma maman, institutrice chargée d’en enseigner une autre, le français.

Bernard Traimond


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