Brèves de court (12/02/24)

La résilience fut sans doute le maître mot d'une semaine dominée par les performances d'Elena Rybakina et Karolina Pliskova sur le circuit WTA, l'une ayant su réagir avec le talent qu'on lui connaît après un Open d'Australie cauchemardesque, tandis que l'autre a retrouvé le chemin de la victoire après quatre ans de disette. Les jours écoulés ont également été synonymes de confirmation et de grande première sur le circuit secondaire, en particulier pour deux juniors qui n'ont pas fini de nous épater. Tout ceci, et bien plus encore, vous est conté dans les brèves que voici.

• Malgré un Open d'Australie complètement raté au cours duquel elle s'était faite surprendre au deuxième tour par Anna Blinkova, la kazakhe Elena Rybakina a réagi avec fermeté en gagnant le tournoi WTA 500 d'Abu Dhabi après une victoire en finale 6-1 6-4 contre Daria Kasatkina. C'est le deuxième tournoi qu'elle remporte cette année, le septième en tout, alors qu'elle aura bientôt beaucoup de points à défendre à Indian Wells dont elle tenante du titre, et Miami dont elle fut finaliste l'année dernière. Grâce à sa victoire aux Émirats, Rybakina reprend une place au classement WTA pour s'installer au quatrième rang. Kasatkina, quant à elle, semble ne pas échapper à la malédiction qui la poursuit puisque c'est la septième fois qu'elle s'incline en finale d'un WTA 500. Elle est néanmoins proche de retrouver le top 10 ;
• Aussi incroyable que cela puisse paraître, Karolina Pliskova aura mis plus de quatre ans pour de nouveau remporter un tournoi sur le circuit WTA. La tchèque a brisé le maléfice en s'imposant à Cluj-Napoca lors de l'Open de Transylvanie (WTA 250) grâce à une victoire 6-4 6-3 en finale contre la roumaine Ana Bogdan qui n'a toujours pas gagné de titre important à trente-et-un ans. Il faut remonter à janvier 2020 pour voir Pliskova s'imposer dans un tournoi WTA, à Brisbane en Australie. L'ex-numéro une mondiale est de retour dans le top 60 grâce à un gain de dix-neuf places. Bogdan en gagne onze et se retrouve 54e ;
• Au tournoi de Mumbai (WTA 125), c'est la lettone Darja Semenistaja, tête de série n°6, qui a eu le dernier mot en renversant en finale l'australienne Storm Hunter 5-7 7-6(6) 6-2, se permettant au passage de sauver une balle de match contre elle dans le jeu décisif de la deuxième manche. La logique a finalement été respectée tant la joueuse de vingt-et-un ans surfe sur la vague du succès depuis plusieurs semaines (victoire à Bangalore en W50 en janvier dernier puis demi-finale à Pune pratiquement dans la foulée). Mais surtout, c'est le plus gros tournoi qu'elle ait remporté à ce jour, le seizième en tout. Semenistaja atteint ainsi son meilleur classement, 112e ;
• L'allemande Jule Niemeier n'a pas existé en finale du tournoi d'Irapuato (W100), sèchement battue en moins d'une heure par la canadienne Rebecca Marino 6-1 6-2. Cette dernière, qui fut championne du monde avec l'équipe du Canada en novembre dernier lors de la Billie Jean King Cup, a remporté à trente-trois ans le plus gros titre de sa carrière à ce jour, le premier en 2024 et le quatorzième en tout, alors qu'elle n'avait plus soulevé de trophée depuis 2022 ;
• À Grenoble (W75), la belle semaine de Manon Leonard s'est hélas terminée par une défaite en finale de l'Open de l'Isère face à l'une des joueuses du moment, Aliona Falei. À dix-neuf ans, la russe gagne son plus beau titre, le premier cette année et le quatrième au total en disposant de son adversaire sur le score final de 6-1 4-6 6-4. Falei n'a jamais été aussi proche de rentrer dans le top 200 pour la première fois de sa carrière, tandis que Leonard est tout prêt d'intégrer le top 300 ;
• C'est le grand bond pour Maya Joint. La jeune australienne de dix-sept ans a enregistré son premier titre professionnel en gagnant le tournoi de Burnie (W75) après une victoire en finale 1-6 6-1 7-5 face à la japonaise Aoi Ito. Joint, qui n'était pas passée loin de l'exploit à l'Open d'Australie en échouant de peu au dernier tour des qualifications, était arrivée à Burnie en tant que wildcard. La voici désormais 333e à la WTA, son meilleur classement ;
• Laura Samsonova fait elle aussi le grand bond. La toute jeune tchèque de quinze ans a remporté son premier tournoi pro à Monastir (W15) en dominant largement l'allemande Selina Dal en finale 6-1 6-3. Très impressionnante tout au long de la semaine, la numéro quatre mondiale chez les Juniors n'aura laissé filer qu'un set au deuxième tour avant de monter en puissance. C'était seulement le troisième tournoi ITF qu'elle disputait. Plutôt prometteur ;
• Malak El Allami est championne d'Afrique Junior pour la deuxième année consécutive. La marocaine de dix-sept ans, tête de série numéro une, a triomphé difficilement en finale de l'algérienne Maria Badache 4-6 7-6(7) 6-2, faisant ainsi valoir son rang de grandissime favorite au Caire (J200). La maghrébine en profite pour glaner son cinquième titre sur le circuit des dix-huit ans et moins ;
• La britannique Hephzibah Oluwadare s'est imposée en finale du tournoi d'Oberhaching (J200) 6-2 6-2 contre la tchèque Tereza Krejcova. À seize ans, Oluwadare ouvre son compteur en 2024 alors qu'elle n'avait plus gagné d'épreuve ITF Juniors depuis 2022. C'est son troisième titre en tout et le plus beau à ce jour. Krejcova, quinze ans, n'était jamais allée aussi loin dans un tournoi de cette catégorie, parvenant à se frayer un chemin jusqu'en finale en profitant de la faillite de plusieurs favorites ;