J300 Indian Wells : la relève du tennis américain féminin en ordre de marche

Organisé du 11 au 17 mars sur le même site que le tournoi WTA 1000 ayant lieu cette semaine, le tournoi Juniors d'Indian Wells (J300) va constituer pour les jeunes joueuses américaines la préparation idéale avant les championnats nord-américains qui se dérouleront la semaine prochaine à San Diego. L'épreuve est aussi un avant-goût du traditionnel Easter Bowl, compétition nationale de l'USTA organisée juste avant le lundi de Pâques, devenue un rendez-vous incontournable pour les joueuses nées aux États-Unis.
Quarante-huit joueuses sont sur la ligne de départ pour le tournoi J300 d'Indian Wells qui débute ce lundi 11 mars. Sans doute rêvent-elles toutes de pouvoir entrer un jour dans le tableau principal du WTA 1000 organisé tous les ans sur le même site. En attendant, les jeunes pousses se sont données rendez-vous dans le désert californien afin d'ouvrir la succession de Clervie Ngounoue qui s'était imposée en 2023. Parmi elles, pas moins de trente-sept américaines vont tenter de garder le trophée dans le pays face à des joueuses venues du Canada, de Chine, d'Inde, de Porto Rico et d'Europe. La grande favorite est déjà toute désignée, il s'agit d'Iva Jovic. Tête de série n°2, la californienne n'est jamais aussi dangereuse que lorsqu'elle évolue sur ses terres. Demi finaliste du tournoi l'année dernière, Jovic cherche depuis la bonne carburation après avoir échoué de peu à l'Orange Bowl en décembre dernier. La section dans laquelle elle est située peut lui permettre d'aller loin même si une vigilance de tous les instants sera de mise. Sa compatriote Julieta Pareja, qu'elle pourrait rencontrer au deuxième tour, peut constituer un piège, de même que Riley Crowder, Alexis Nguyen, Monika Ekstrand (n°12) ou Kate Fakih (n°6), autres américaines que Jovic peut éventuellement croiser au troisième tour ou en quarts de finales. Si l'on se projetait ensuite vers les demi-finales, un autre contingent de la bannière étoilée peut contrecarrer les plans de la tête de série n°2. Il faudrait alors surveiller attentivement Shannon Lam (n°4), Mia Slama (n°10), Kristina Penickova (n°14) ou pourquoi pas Valerie Glozman qui remporta en 2023 l'Easter Bowl dans la catégorie des 18 ans et moins. Enfin, toujours dans cette moitié basse du tableau, de très jeunes joueuses comme Welles Newman et Margaret Sohns, quatorze ans toutes les deux, vont piquer notre curiosité. Les organisateurs ne s'y sont d'ailleurs pas trompés en leur offrant une invitation.
Dans le haut du tableau, il faudra avoir des yeux partout tant la densité est exceptionnelle. Le danger pourrait-il venir de l'américaine Claire An (n°11), lauréate de l'Easter Bowl chez les 16 ans et moins en 2023 ? Ou de sa compatriote Leena Friedman, qui a signé quelques bons résultats l'année passée ? Si ce n'était pas cette dernière, les États-Unis auraient d'autres atouts dans leur poche avec Aspen Schuman (n°5, photo ci-dessus) qui connaît bien Indian Wells pour avoir été finaliste de l'Easter Bowl (U18) l'an dernier, la très prometteuse Thea Frodin (n°3), un nom à retenir, ou l'expérimentée Ariana Anazagasty-Pursoo (n°9), dix-huit ans, qui s'est notamment distinguée en catégorie J500 à Mérida, en 2022, lorsqu'elle avait atteint la finale. Annika Penickova, sœur jumelle de Kristina, va aussi vouloir s'exprimer, de même que Trinetra Vijayakumar, épatante lors du dernier Banana Bowl (J500) où elle a atteint les quarts de finales. Quelques chocs se profilent dans cette moitié de tableau. Schuman pourrait par exemple retrouver Anazagasty-Pursoo au troisième tour ; Frodin et Vijayakumar s'affronteraient dès le second tour ; Claire An et Leena Friedman auraient rendez-vous au troisième tour. Un tel écrémage dans les rangs américains profiterait sans doute à l'une des rares joueuses européennes inscrites, la seule sans doute à pouvoir aller au bout, j'ai nommé Teodora Kostovic. Propulsée tête de série numéro une, la serbe est capable de mettre tout le monde d'accord si les planètes s'alignent bien pour elle. Seizième mondiale, victorieuse de deux tournois J300 en 2023, Kostovic peut avoir un début de tournoi tranquille avant que les choses ne se corsent en quarts de finales contre Ariana Anazagasty-Pursoo ou Aspen Schuman. Elle serait alors susceptible de retrouver Claire An ou Thea Frodin dans le dernier carré, à moins qu'une autre américaine, Christasha McNeil (n°7) en décide autrement. Kostovic étant une joueuse aux deux visages, capable sur un tournoi du meilleur comme du pire, la théorie reste bien entendu très incertaine.
C'est donc au final une édition 2024 très ouverte qui nous attend et qui va surtout nous apprendre où en est concrètement la relève du tennis américain féminin avant les grosses échéances de la fin du mois. Nous saurons dimanche prochain qui sera en pôle position.