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Drôle d'emploi : M. Ferstorn Gaston

Par Patricia Goyenetche

Après avoir fait la rencontre avec Charly, le fils de Sarah, Capucine est entraînée par le petit garçon dans un jeu d’association de mot assez complexe. Enfermée depuis plusieurs jours sans avoir eu la moindre explication de sa présence en ces lieux, Capucine dans un élan, maîtrise Sarah et la soumet à un interrogatoire en force. A présent la suite.

incantation
- Pourquoi m’avez-vous enfermé ici au 25ième sous-sol et me faites-vous passez tous ces tests ? Et ces chocolats qu’ont-ils de particulier ? Et vous qu’elle est votre rôle ? Et …

Sarah l’interrompt.

- Si vous voulez que je vous apporte des réponses, ne posez pas trop de questions à la fois. Je vais vous expliquez les raisons de votre présence ici au sein de Fernstorn, dans ce 25ème sous-sol. Mais avant, relâchez-moi. Je ne m’enfuirai pas.

Capucine aide Sarah à s’asseoir tout en veillant à ce qu’aucun mouvement ne puisse lui échapper. C’est que la méfiance est vraiment de rigueur dans ce lieu futuriste. Sarah se lance alors dans une longue explication.

« Le fondateur de Ferstorn, M. Ferstorn Gaston, était un ami proche de Milton Erickson, le fondateur bien connu de l’hypnose et la programmation neurolinguistique. Vous avez sûrement du voir son portrait dans la salle d’accueil lorsque vous êtes arrivées. »

En effet, je me rappelle très bien de ce visage austère qui dominait la pièce. J’acquiesçai d’un hochement de tête.

Elle poursuivit : « Fin gourmet, M. Ferstorn aimait le chocolat. Il avait sa boutique préférée à quelques rues d’ici. La chocolatière, une femme très séduisante selon c’est dire, avait une maladie très grave, que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de cancer. Un jour, au cours de sa préparation de chocolat elle fit tomber par mégarde des framboises. Le mélange était une véritable réussite. La consommation de ce chocolat, devenu son préféré, semblait ralentir le développement de la maladie. Si bien qu’elle décéda des années plus tard, d’un arrêt cardiaque. Ferstorn avait un fils très malade lui aussi. Un cancer que les médecins ne pouvaient guérir. Chercheur moins reconnu que son ami, il décida d’approfondir dans cette voie possible de traitement. C’est tout naturellement qu’il a utilisé le chocolat à la framboise pour soigner cette maladie. Malheureusement, les résultats n’étaient pas ceux attendus. Il y avait donc autre chose chez cette femme qui avait permis cette guérison. En passant devant sa maison, un soir, il la vit auprès du berceau de son nouveau-né, chuchotant des incantations. Elle semblait être dans un état second, comme manipulée par des forces invisibles. M. Ferstorn était un grand voyageur, et il avait pu voir des pratiques assez proches dans les tribus indiennes. Il pensa alors que ses incantations de la chocolatière étaient la clé du traitement. C’est ce que les ethnologues nomme « codex ». Seulement, lorsqu’il voulu lui demander de bien vouloir lui transmettre ce code pour sauver son enfant, cette dernière en fut totalement incapable, ne se souvenant pas d’avoir eu un jour fait une incantation quelconque. C’est alors que M. Ferstorn s’est tourné vers son ami Erickson et à l’aide de l’hypnose a essayé de les récupérer. Mais en vain aussi, la chocolatière ne cédait pas à cette méthode. Après la mort de son enfant, Ferstorn a décidé de monter une société de recherche pour la lutte contre le cancer. Il a mis au point un composant particulier qui permet d’amener toute personne en état de transe et ainsi obtenir ces informations. Les chocolats à la framboise possèdent ce composant. »

« C’est très bien tout çà », coupa Capucine, « mais pourquoi m’avoir choisi à moi ? »

« Vous êtes une descendante de cette chocolatière. Vous possédez, inscrit au plus profond de vous, ces incantations qui pourront sauver la vie d’enfant atteint d’un cancer, comme mon petit Charly. Nous avons besoins de vous. »

Capucine revoyait le visage de ce petit garçon. Pauvre petit. La vie est si injuste.

« Et cette incantation elle soigne aussi les adultes ? »

« Nous ne savons pas. Nous pensons qu’ils ont été bien trop longtemps exposés à la pollution terrestre. Ce qui rend leur guérison difficile. Nous envisageons un programme spatial qui pourrait nous aider à mieux réussir. Il se peut que vous fassiez parti du programme. D’autres facteurs sont peut être à prendre en compte, c’est au moins ce que pense le BJGRVCSC.»

Qui prend la suite ? Crédit photo murmade


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