Critiques Séries : The Regime. Mini-series. Episode 2. The Founding.

The Regime // Mini-series. Episode 2. The Founding.

Prestigieuse par ses décors somptueux et luxueux, par son casting impeccable et sa mise en scène, The Regime pèche totalement par son scénario. Ce n'est pas une catastrophe mais disons que l'on était en droit d'attendre une série bien plus soignée. Trois semaines après les évènements du premier épisode, Elena est entre les griffes de Zubak. Ce dernier contrôle totalement la chancelière et c'est une bonne nouvelle pour les producteurs de pommes de terre du coin car Herbert a convaincu Elena qu'elle a besoin de se detox de son environnement grâce ... aux pommes de terre. Tout cela même si cela veut dire que le palais sent le bordel irlandais. La phrase est amusante pour décrire l'odeur mais cela manque d'idées aussi. Kate Winslet reste délicieuse, aussi car l'actrice a réellement l'air de s'éclater et que c'est communicatif.

Après sa déclaration sur les Etats-Unis à la fin de l'épisode précédent dans une intervention télévisée, les Etats-Unis veulent négocier. Pendant ce temps au palais, tout le monde enquête sur Herbert qui n'est pas tout rose non plus. Il ne se passe pas grand chose dans cet épisode si ce n'est l'influence que Herbert a sur Elena désormais. C'est trop creux à mes yeux pour être réellement mémorable. Il y a des moments amusants, des répliques ici et là qui font mouche mais dans son ensemble The Regime est assez médiocre. Le monde sur lequel toute la série repose manque cruellement d'éléments. On est mis dedans sans que cela ne soit particulièrement mémorable. Il n'y a aucune complexité dans les personnages, aucune vraie nuance. Tout le monde n'a qu'une seule variable et c'est dommage.

Par chance, nous avons tout de même Kate Winslet et Martha Plimpton à l'écran. Les deux femmes nous offrent la meilleure séquence de tout l'épisode. Dans le rôle de Judith Holt, une sénatrice américaine, Plimpton excelle. Elle est excellente et c'est une fois de plus la preuve que The Regime est capable de quelque chose quand le casting est là. L'histoire de la table particulièrement longue qui sépare les deux femmes est clairement une tentative de la part de Will Tracy, le créateur, de rejouer la séquence qui avait fait les choux gras des médias entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine il y a quelques années de ça maintenant. The Regime a quelque chose d'intéressant à proposer mais ne fait pas suffisamment pour que cela soit mémorable ou en tout cas un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte. Je suis déçu.

Note : 4/10. En bref, la série se laisse glisser et n'offre qu'un vrai moment amusant et divertissant au milieu d'un enchaînement de scènes médiocres.

Disponible dans le Pass Warner