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Contributions : Combattre et proposer, Ségolène Royal (3/ ?)

Publié le 22 août 2008 par Cc

Il est bien évident que si j’en suis à trois billets sur cette contribution, c’est qu’elle le mérite hautement. A tous ceux qui auraient mal lu, ou mal compris mes propos, il n’est pas question de critiquer négativement Ségolène Royal. Comme je le notais dans un commentaire, j'ai voté pour elle et j'ai cru en elle. En tant que femme, j'ai même été très enthousiaste pour sa candidature...Mais revenir sur tout ça, plus d'un an après, c'est aussi faire l'exorcisme d'une grande déception personnelle...

Entrons donc (enfin) dans le vif du sujet.

Tout d’abord, Ségolène fait la critique sans détour du sarkozysme, de la « déchirure » qu’il fait subir à la France, de son accointance avec les milieux des affaires... Elle fait preuve de courage, elle ne le fait d’ailleurs pas que dans sa contribution, puisqu’on l’entend régulièrement sur ce sujet.

Le deuxième point noir soulevé, c’est le capitalisme dérégulé. Analyse juste, qui débouche sur une affirmation à laquelle j’adhère à 100% : « Mettre l’économie au service de l’homme sans détruire les trésors de sa planète, c'est-à-dire sans détruire le patrimoine des générations futures, c’est cela le socialisme pour le XXIè siècle. »

Enfin, elle lance les pistes de sa réflexion : les retraites, l’impôt et le pouvoir d’achat. Pour cela, les trois piliers de la croissance sont le social, l’écologique et l’économique. « Une autre politique est possible » : je veux partager cet enthousiaste, j’espère vraiment un renouveau des idées…

Dans la série des précautions oratoires, Ségolène Royal dresse le portrait de ce que devrait être le parti idéal. Un parti unifié, un parti qui donne l’exemple. Bonne idée !

Elle développe aussi le point de la démocratie participative au sein même du parti et de la société. J’adore cette idée. Je regrette qu’à aucun moment, elle n’évoque Internet, dans tout ça.

Les impôts : niches fiscales (73 milliards), fraude fiscale (40 milliards), bouclier fiscal, impôts plus transparent (directs + indirects comptabilisés individuellement), tout cela promet un budget formidable. Ces mesures sont indispensables. Elles sont celles qui permettront d’avoir un Etat qui ne sera plus en déficit…

Agir contre la vie chère : réglementer les abus bancaires, créer une action de groupe à la française, changer les règles de l’indice INSEE (on n’achète pas des télés à écrans plats tous les ans, c’est clair), supprimer le paquet fiscal et redistribuer cet argent pour faire baisser la TVA, pour la recherche et les universités et pour faire baisser la dette. Contrôler les hausses de loyers, créer des logements conventionnés, faire respecter les constructions de HLM. Enfin, il faut convertir la rente pétrolière et nucléaire en « chèque énergie », ce qui sera développé plus tard.

Capital et travail : la crise du travail est bien là. Elle propose des syndicats plus forts pour un dialogue social d’égal à égal. Par exemple, il faut plus de représentation au sein des conseils d’administration, il faut créer un chèque syndical pour facilité les adhésions…

Le deuxième souci, quant au travail, c’est la finance qui fausse la donne : non au CAC 40, oui à l’innovation des PME. Il faut donc moins de bureaucratie de la part de l’Etat, plus d’aide et notamment exiger le remboursement des aides publiques lorsque les entreprises bénéficiaires licencient ou délocalisent et interdire plus de spéculation…

L’immigration : Ségolène Royal commence par reconnaître que l’immigration est un bien pour la France. Merci. Tout simplement. Elle rejette tout racisme ou tout ce qui pourrait s’en approcher. Bravo. Il faut un bon système d’immigration légale pour lutter contre l’immigration illégale. Je suis d’accord à cent pour cent.

Je ferai encore un billet sur cette contribution. Pour ce qui est de la façon de parler de Ségolène, à DJ qui poste des commentaires à ce sujet, ici, j’avoue être arrivé à faire abstraction de son style. Cette contribution est facile à lire, extrêmement bien mise en page.

Toutefois, une réflexion sur la longueur des phrases est à mener, c’est indéniable, pour les discours. Il faut savoir s’opposer aux phrases chocs de Sarkozy. Aux « La France, tu l’aimes ou tu la quittes », aux « Travailler plus pour gagner plus ». Il faut trouver le sens de la formule. Ce n’est pas très malin, ce n’est pas très profond, mais la société dans laquelle nous vivons l’exige.

CC


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