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Ric Hochet

Publié le 20 mars 2024 par Alexcessif
Hochet

Les ricochets

Il faut le savoir, et le plus tôt sera le mieux, que chaque être humain est doté de supers pouvoirs. Il peut tordre le bras au hasard. Peut-être pas celui né dans une hôpital détruit à Gaza frère jumeaux intemporel de celui né à Auschwitz d’une mère raflée par la police française au vel’ d’hiv’ jeté aussitôt sur un tas d’ordures.Nous sommes entre deux bombes nucléaires où il y a un coup à jouer pour la plupart d’entre nous.il suffit de ne pas prêter une intention anthropomorphique bonne ou mauvaise à chaque interaction entre soi et l’univers. Rencontres, évènements n’ont de valeurs que d’indices. Généraliser les exceptionsAvec expertise ou discernement tu as choisi cette pierre dans ta main. Plate, elle rebondira, ronde elle coulera. Seul le temps comptera le nombre de ricochets. La main, la pierre. La main, le jet. L’œil, le jet. La force, le jet.Le précoce, bélier ascendant scorpion, va la jeter trop tôt sans un regard, sans un regrets, sans analyse. Ronde elle va couler à pic. L’expert, bleu sur la roue de William Moulton Marston la choisira plate et légère, au Pont Mirabeau lancée d’une main habile sur des flots consentants elle va rebondir plusieurs foisMais les deux couleront. Seul le temps…Cesse de bouger petit homme, piano, bouquin, rando, amours, c’est mortSois calme oh ma douleur … ses mots entrevus naguère ont du sens désormais. Je les psalmodie lorsque le subconscient me surprend, les refoule, dossier suivant. Il faut être vigilant. Ne pas laisser l’âme se fendre, vulnérable, envahir. Je n’apprends rien de la douleur. Ni des mots. Plus rien d’eux ne saurait me faire frissonner. Ni de la mémoire et encore moins de l’inconscient que je sais désormais structuré, limité par avance de barrières à ne pas franchir. J’ai dérobé tous les accès, verrouillé chaque issue, agi et non-agi sinon comme une terre brûlée Une âme contre une autre. J’ai payé!Puis rienLe videBavardDehors, tout, le monde, silencieux.Entre les deux, l’homme, de passageDe ta curiosité décroissante, je chois les degrés de l’infini errant13 aime sans ascenseurBien sûr le silence, potence, toi et moi suspendus à la corde du temps, tendus comme un arcSans doute conviendrait-il d’énoncer que le face à face est immobile et que chacun tient sa distanceToutes ces vies quittées pour une vie meilleure et là, la vérité, comme un mur au bout d’une impassePierre qui roule…La richesse, le succès, sauve-qui-peut. Paris, pour qui, pourquoi!Je suis là où je voulais être mais j’ignore toujours qui je suis. Une passante l’a su. Elle savait aimer et je fus ce « pourquoi pas » un bref instant. C’est dans ces moments divin que l’on aperçoit sa véritéJe ne vais nulle part, ce n’est pas moi, c’est le vent, il souffle sur mes idées, les éteint les unes après les autres, je vois une ligne d’horizon comme un projet, elle recule autant que j’avance, j’ai oublié que la terre est ronde! La ligne, le projet, les ricochets, la pierre plate rebondissant sur l’élément liquide qui finira par l’engloutir Circulez — Paris — Mars 2050

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