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Qu’une main palpe

Par Vertuchou

Qu'une main palpe ma tête à tâtons, et prenne du bout des doigts la forme de la coquille, la ligne du cou et les attaches, je n'ai pas la force de le prendre, je m'enfondre, je me phantome, et comme des doigts cherchent à tâtons l'ourlet de mes oreilles et mon bonnet de cheveux, dans l'horreur de mon saisissement, trop jouir me nuit, l'intelligence est perdue, dans mon gosier la parole est tarie, une glace me prend, jusqu'aux pointes me saisit toute raide, mes spondyles sont deslochées, je ne m'ouïs même pas respirer, je suis faillie.

Hélène Cixous, La.

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