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Palm Royale (Mini-series, épisodes 1 à 3) : errances dans la haute société de Palm Beach

Publié le 26 mars 2024 par Delromainzika @cabreakingnews
Palm Royale (Mini-series, épisodes errances dans haute société Beach

Si l'on ne peut pas enlever quelque chose à la série d'Abe Sylvia (Les producteurs, Dans les yeux de Tammy Faye) c'est d'avoir créé un très beau produit. Mais l'emballage luxueux et travaillé, bourré de couleurs pop, tente finalement de cacher le manque cruel d'idées. Dans Palm Royale il y a tellement de choses que j'avais envie d'aimer mais finalement, ces trois épisodes ne racontent pas grand chose. En dehors du contexte de l'époque qui est très bien intégré au récit et aux idées visuelles, je ne vois pas grand chose à retenir de cette aventure creuse. Trois épisodes c'était le minimum à nous offrir pour nous introduire car finalement, ces trois épisodes ressemblent à un TRÈS long épisode pilote. Après trois épisodes, difficile aussi de savoir ce que Palm Royale veut réellement nous raconter si ce n'est un mélange d'idées, un pot-pourri de la haute société de Palm Beach.

Maxine Simmons, qui essaie de se faire une place dans les hautes sphères de la société de Palm Beach. Face à la frontière infranchissable entre les riches et les pauvres, "Palm Royale" pose cette question qui, aujourd'hui encore, nous déroute : "Que seriez-vous prêt à sacrifier pour obtenir ce qu'un autre possède?".

Kristen Wiig incarne ici Maxine. Elle est un personnage mais aussi la narratrice de ce conte adapté du roman Mr & Mrs American Pie de Juliet McDaniel. On retrouve autour d'elle une pléiade d'acteurs connus comme Leslie Bibb, Alison Janney ou encore Laura Dern. Toutes collent parfaitement à l'esprit Palm Beach des années 60 mais au delà de leurs rendez-vous, de leurs discussions des derniers potins et cie, Palm Royale a du mal à délier un récit qui sait ce qu'il veut. Ah oui, il y a aussi Ricky Martin qui, à 52 ans, donne l'impression qu'il rajeunit d'années en années. Il incarne Robert et on a l'impression de voir un trentenaire à l'écran. Palm Royale ressemble sur le papier à une sorte de Desperate Housewives qui rencontre Mad Men mais il n'y a aucune substance, rien qui donne envie de revenir frénétiquement chaque semaine.

A bien des égards, Palm Royale est une caricature et c'est aussi ce qu'elle veut être. La série tire donc un peu plus du côté de GCB, la série de ABC qui n'a connu qu'une seule saison en 2012 et dans laquelle jouait également... Leslie Bibb. La boucle est bouclée car finalement, Leslie Bibb incarne dans Palm Royale un personnage qui ressemble à celui qu'elle avait incarné dans cette série qui au fond me manque. Ce n'est pas la seule comparaison que je peux faire car dans la série de ABC il y avait également tout un tas de couleurs pop à l'écran ultra saturées donnant l'impression de suivre les aventures de l'univers Barbie. Malgré tout ce que Palm Royale fait pour nous offrir un produit luxueux avec un style poussé à son paroxysme, la série ne s'arrive jamais à réellement décoller. Elle est coincée entre les ambitions de son héroïne, les prémices du féminisme incarnés par Laura Dern et finalement manque la plupart de ses sujets.

Derrière tous ses défauts, Palm Royale a tout de même la qualité d'un casting qui a l'air de s'éclater. Tout cela appuyé par des séquences cartoonesques (avec la musique qui va avec, donnant parfois l'impression de voir un Looney Tunes) Toutes les actrices sont excellentes, s'amusent et savent nous amuser même si la série ne sait pas quoi raconter. Maintenant que Palm Royale a réussi à installer l'ensemble de ses personnages, j'espère que la suite sera d'un bien meilleur acabit. Oui, Palm Royale est une très belle série avec des moyens visuels mais est-ce qu'il y a de la substance ? Pas vraiment pour le moment. Seul la suite de la mini-série pourra nous le dire.

Note : 4/10. En bref, c'est magnifique, le casting est réussi mais c'est creux à souhait. Difficile de voir ce que Palm Royale veut réellement nous raconter.

Disponible sur Apple TV+


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