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Critique Ciné : Drive-Away Dolls (2024)

Publié le 09 avril 2024 par Delromainzika @cabreakingnews
Critique Ciné Drive-Away Dolls (2024)

Drive-Away Dolls // De Ethan Coen. Avec Margaret Qualley, Geraldine Viswanathan et Beanie Feldstein.

Quelle mouche a piqué Ethan Coen ? Il s'associe avec sa femme Tricia Cooke (avec laquelle il a également écrit Honey Don't!, son prochain film) pour nous offrir une sorte de satire des road movie. Malheureusement, Drive Away Dolls ne fonctionne jamais. La bande annonce me laissait espérer une comédie amusante, dans l'esprit des frères Coen avec leurs délires. D'un point de vue de la base de Drive-Away Dolls, on retrouve un peu l'esprit des premiers films des frères Coen ( Blood Simple, Raising Arizona) mais le résultat n'est pas vraiment à la hauteur pour autant. Les personnages sont excentriques et bêtes mais au fond cela aurait aussi pu donner un peu de cachet à l'esprit de cet univers. Malheureusement, Drive-Away Dolls ne fonctionne pas et m'a à la fois ennuyé et embêté par sa propre nullité.

Jamie, une jeune femme libre d'esprit essuyant une énième rupture amoureuse, et Marian, son amie pudique et réservée qui souffre de frustration généralisée, sont en quête d'une bouffée d'air frais. Elles se lancent dans un road trip en direction de Tallahassee, mais leur périple va vite se compliquer quand elles croisent la route d'une bande de truands.

Drive-Away Dolls tente d'être drôle mais ne l'est jamais vraiment. Disons qu'il y avait du potentiel gâché complètement par une histoire fainéante et deux personnages amusants au départ qui deviennent ennuyeux à la fin. L'histoire c'est Jamie qui embarque avec sa pote Marian dans une aventure afin qu'elle puisse devenir " une bonne lesbienne ". On a tout : des godes, de la débauche, des méchants ridicules et un ensemble qui ne tient jamais la route. Pour tenter de mettre en scène tout ce gloubiboulga indigeste, Drive-Away Dolls mélange des séquences psychédéliques créées sous Windows 95 et des moments de vie qui ne sont jamais aboutis. Les animations dégueulasses n'apportent rien au film si ce n'est l'impression que l'on sort totalement du récit à chaque fois. On retrouve la mécanique de Thelma et Louise sur une femme extravertie qui va permettre à une introvertie de vivre sa vie librement mais c'est un échec complet.

Au fond, Drive-Away Dolls ne raconte pas grand chose. On enchaîne les scènes de sexe lesbien, les discussions sur la sexualité des lesbiennes et pas grand chose de plus. Je n'ai rien contre mais c'est tellement mal écrit que cela n'intéresse jamais réellement. Le film est décousu, jamais cohérent dans ce qu'il entreprenant. Alors si un caméo (celui de Matt Damon) tente d'apporter un peu de fraîcheur à cet ensemble respirant la sécheresse vaginale, c'est très maigre. Drive-Away Dolls dépeint même les lesbiennes d'une façon tellement cliché, comme ce que des hétérosexuels hommes pourraient l'imaginer dans leur tête. Si certaines tirades peuvent rappeler les frères Coen, on en est très loin. Et si Joel était finalement celui qui avait le génie ? Derrière un enchainement de séquences à l'humour gras et un sentiment de comique de répétition embêtant, Drive-Away Dolls ne fonctionne jamais vraiment.

Note : 2/10. En bref, on s'ennui rapidement devant ce road trip à base d'humour gras et d'aventures prévisibles et ennuyeuses. Reste le duo d'actrices principales, attachant.

Sorti le 3 avril 2024 au cinéma


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