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Teju cole – pharmakon

Publié le 10 avril 2024 par Glltn

Écrivain, historien de l’art et photographe, Teju Cole est né en 1975 aux États-Unis et a grandi au Nigeria, d’où ses parents sont originaires. Il vit aujourd’hui à Brooklyn et est critique photo pour le New York Times Magazine. Il a également écrit pour le New York Times, the New Yorker, Granta et Brick. Salman Rushdie le tient pour « un des écrivains les plus talentueux de sa génération ». Les éditions britanniques MACK publient aujourd’hui Pharmakon, son nouvel ouvrage mêlant photographies et textes. Le titre Pharmakon est un mot grec qui signifie médicament, poison ou bouc émissaire, et dont le mot « pharmacie » tire son origine. Cole semble donc capitaliser sur l’idée que l’art peut être considéré, tour à tour, comme curatif, que ce soit par l’évasion ou le commentaire social. Rassemblant une séquence de photographies subtiles et inquiétantes avec une douzaine de nouvelles compactes, Pharmakon est une nouvelle œuvre surprenante de l’esprit singulier de Teju Cole. Les images sont entrecoupées de textes qui émergent comme des signaux intimes de notre époque de crise, exploitant davantage l’exquise maîtrise linguistique qui caractérise les romans de Cole, Open City (2011) et Tremor (2023). Le résultat est une œuvre d’une étrange beauté qui surprend et console à parts égales. Les photographies ont été prises à travers le monde et prolongent le point de vue oblique qu’il a développé dans Fernweh (2020). L’artiste explique: « J’ai commencé à écrire les histoires au début de l’année 2022. Je ne sais pas vraiment pourquoi. J’approchais de la fin de l’écriture de mon roman Tremor. Il y avait des choses que je devais explorer et qui ne faisaient pas vraiment partie de l’univers de ce roman. J’ai donc commencé à écrire ces courtes histoires. Elles sont arrivées lentement, environ une par mois. Même si elles sont très courtes, elles ont une sorte de compression et d’intensité que je n’avais jamais eues dans mon travail auparavant, ce qui était passionnant. Il est toujours excitant de découvrir que l’on peut encore se faire peur. J’étais conscient, avec les histoires, que je convoquais les mêmes énergies gnomiques et divinatoires qui avaient été à l’origine des photographies. Mais, ce n’est que bien plus tard, après avoir eu une douzaine d’histoires en main, que je me suis rendu compte qu’elles appartenaient aux photographies. Je me demande d’ailleurs si d’autres verront cette parenté entre eux, entre les histoires et les photographies. Elle est là, mais elle n’est peut-être pas immédiatement apparente. » Le livre de 200 pages est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions MACK.

 

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