Pour un triathlète non professionnel, la montre GPS est un appareil qui l’accompagnera à chaque entrainement, que ce soit dans l’eau, à vélo ou en baskets, de la première séance jusqu’au jour de la course. Donc trouver la meilleure montre GPS de triathlon, celle qui convient à vos besoins et vos objectifs, est crucial.
Et il vaut mieux ne pas se tromper de montre GPS puisqu’un mode triathlon est indispensable pour pouvoir enchainer les 3 disciplines avec prise en charge des transitions. Autrefois réservé au haut de gamme, on trouve en 2024 des montres GPS avec un mode triathlon à moins de 200€. Après, quand on monte en gamme, on gagne en capacité d’analyse et de conseil. Dernièrement, les outils d’analyse et de gestion ont progressé, avec notamment la généralisation de la puissance en course à pied et la prise en compte de la variabilité de fréquence cardiaque.
L’année 2024 va probablement marquer la bascule vers les montres GPS à écran AMOLED, à l’instar des triathlètes professionnels qui ont déjà tous franchis le pas (voir en fin d’article). Mais j’avoue que ça a éveillé un dilemme pour moi. Lors de mes tests, j’ai clairement trouvé les tactiques d’économie d’énergie des écrans AMOLED gênantes pour la lisibilité à vélo. Donc j’ai tendance à conseiller des montres GPS à écran AMOLED pour les autres disciplines ou alors en combinaison avec un compteur vélo pour le triathlon. Mais seule, j’aurais plutôt tendance à recommander une montre GPS à écran transflectif pour faire du triathlon.
Garmin Forerunner 965 : la meilleure en complément d’un compteur
- Taille de boitier : 47 mm x 13,2 mm
- Poids : 52 g
- GNSS double fréquence : oui
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture ANT+/Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd, ceinture HRM-Run/HRM-Tri/HRM-Pro ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur ANT+/Bluetooth
- Autonomie : 31 h
La FR965, c’est bien la meilleure montre GPS pour le triathlon. Son écran AMOLED apporte son lot d’améliorations : plus grand (35mm de diamètre, contre 33 pour la Forerunner 955), plus lumineux, meilleure résolution, interface graphique plus belle, tactile en complément des boutons. Tout ça dans un boitier plus compact (largeur et épaisseur) que les Epix / Fenix, avec une lunette en titane qui ajoute une belle finition. Le seul inconvénient de l’AMOLED est la réduction de la luminosité lorsque la montre est fixée sur le cintre. Donc il vaut mieux prévoir un Edge 1040 ou 840 en complément.
A côté de ça, la Forerunner 965, c’est le top du top dans tous les compartiments de fonctionnalités : cartographie routable, lecteur de musique, tout un tas de données physiologiques (VFC, seuil lactique, VO2max, acclimatation à l’altitude et à la chaleur, etc), des aides à l’entrainement à foison (Stamina, PacePro, ClimbPro, etc). Le statut d’entrainement et le score de préparation à l’entrainement seront probablement vos principaux alliers.
Ne craignez pas pour l’autonomie : avec le mode SatIQ, la puce GPS basculera automatiquement entre GPS seul et multi GNSS double fréquence en fonction de la qualité du signal GPS pour une autonomie de 22 h d’enregistrement. Sinon, 19 h en multi GNSS double fréquence, c’est déjà assez pour faire un Ironman.
Mon test de la Garmin Forerunner 965
Garmin Forerunner 965
COROS PACE 3 : pourquoi payer plus cher ?
- Taille de boitier : 42 mm x 13 mm
- Poids : 30 g
- GNSS double fréquence : oui
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur Bluetooth
- Autonomie : 38 h
COROS poursuit sur sa lancée avec une montre GPS axée sur la performance mais pas excessivement cher. La PACE 3 possède donc des outils avancés pour la course à pied : un mode piste d’athlétisme dont la précision est irréprochable, la puissance au poignet en course à pied (en plus de la compatibilité avec Stryd) et la programmation de séances d’entrainement complexes, y compris basées sur la puissance. Elle est compatible avec tous les capteurs pour le vélo. Et COROS est, selon moi, la marque qui a développé le meilleur algorithme de mesure de la distance en natation en piscine.
Elle a gagné en précision avec une puce multi GNSS double fréquence. COROS a également ajouté le suivi d’itinéraire, le suivi de la VFC et un nouveau test de technique de foulée. La philosophie de COROS, c’est que la PACE 3 n’est pas une montre GPS d’entrée de gamme mais une montre GPS pour la performance. Elle donne donc accès aux mêmes outils de performance que ses grandes sœurs APEX et VERTIX.
Elle est petite, ultra légère (surtout avec un bracelet en nylon) et facile à utiliser grâce à son interface qui intègre un bouton-molette.
Mon test de la COROS PACE 3
COROS PACE 3 blanche – bracelet nylon
Garmin Forerunner 955 : la carto abordable
- Taille de boitier : 46,5 mm x 13,2 mm
- Poids : 52 g
- GNSS double fréquence : oui
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture ANT+/Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd, ceinture HRM-Run/HRM-Tri/HRM-Pro ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur ANT+/Bluetooth
- Autonomie : 42 h + 7 h avec la recharge solaire
C’est pour moi l’option la plus rationnelle pour le triathlète qui n’aurait pas de compteur GPS. La Forerunner 955 partage les fonctionnalités des montres GPS de triathlon haut de gamme chez Garmin. Elle dispose de suffisamment d’outils pour l’entrainement et permet de profiter de la cartographie à un prix qui n’est pas déraisonnable, son prix ayant bien baissé avec l’avènement des écrans AMOLED. D’ailleurs, on trouve désormais régulièrement la Forerunner 955 Solar à un prix inférieur à la Forerunner 955 de base.
Les widgets de performance, de statut d’entrainement et le statut de VFC (ajoutée par mise à jour) sont des aides intuitives pour analyser et optimiser son entrainement, grâce notamment à la répartition de la charge d’entrainement aérobie et anaérobie.
La densité des réglages permet de tout personnaliser, de la programmation des entrainements de natation, de vélo et de course à pied, l’activation d’alertes, l’affinage des zones cardio avec la FC de repos, la FC max et la FC de seuil lactique. La suggestion quotidienne d’entrainement permettra d’assurer la période entre 2 saisons.
Mon test de la Forerunner 955
Forerunner 955 Solar
Apple Watch Ultra : la plus connectée
- Taille de boitier : 44 mm x 49 mm 14,4 mm
- Poids : 71 à 95 g en fonction du bracelet
- GNSS double fréquence : oui
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur Bluetooth
- Autonomie : 18 h
L’Apple Watch Ultra 2 n’a rien apporté de plus ou de nouveau, donc je m’oriente plutôt sur une Apple Watch Ultra à 100 € de moins. Côté fonctionnalités sportives, il ne faut surtout pas réduire l’Apple Watch Ultra au monde des montres connectées. Figurez-vous qu’elle permet de s’entrainer à la puissance en course à pied et à vélo (avec estimation FTP et calcul des zones de puissance associées), de coupler presque n’importe quel gadget (lunettes Form, lunettes Activelook, Stryd, capteur Core, etc), de synchroniser ses entrainements et ses données avec TrainingPeaks et Strava, qu’elle détecte les transitions automatiquement, qu’on peut faire de l’affichage étendu avec l’iPhone (OK, ce serait mieux avec un vrai compteur vélo).
Le principal défaut de l’Apple Watch Ultra dans une optique de triathlon, c’est peut-être que les fonctionnalités des boutons sont limitées. Et le tactile, c’est pas forcément top. Mais bon, avec les transitions automatiques, théoriquement, on n’a plus à toucher sa montre pendant la course.
Et ce qui fait sortir l’Apple Watch Ultra du lot, c’est sa connexion 4G (nécessite un abonnement chez un opérateur), avec son micro et son haut-parleur, plus toutes les applications de votre iPhone répliquées sur votre Apple Watch Ultra (Siri, Deezer, Apple Pay, WhatsApp, etc), ainsi que les fonctionnalités de sécurité (détection de chute et appel d’urgence).
Mon test de l’Apple Watch Ultra
Polar Vantage V3 : pour se passer de coach
- Taille de boitier : 47 mm x 14,5 mm
- Poids : 57 g
- GNSS double fréquence : oui
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture Bluetooth + ECG
- Puissance en course à pied : Stryd ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur Bluetooth
- Autonomie : 53 h
La Polar Vantage V3 se distingue visuellement par un boitier en aluminium tout en rondeurs qui apporte une finition esthétique parfaite sans pour autant ajouter trop de poids sur la balance. Le premier domaine sur lequel la Vantage V3 domine tout le marché, c’est celui des tests guidés (tests de performance et de récupération, en running ou à vélo) qui permettent de faire des points d’étape précis dans vos performances. L’autre domaine, c’est celui de la récupération, avec training load pro (suivi des charges d’entrainement cardio, musculaire et du ressenti) et nightly recharge (qualité de la récupération avec la variabilité de fréquence cardiaque pendant le sommeil). Le nouveau capteur ECG apporte quelques facilités, notamment celle de se passer d’une ceinture cardio pour réaliser ces tests et l’algorithme boost du sommeil permettra d’identifier les moments dans la journée où vous aurez le plus d’énergie.
L’interface de Polar Flow est selon mois la meilleure pour planifier et suivre la charge d’entrainement sur une saison, sans tomber dans l’excessivement complexe. Côté entrainement, FitSpark propose chaque jour des séances de cardio, de musculation et d’étirements adaptées au niveau physique et prenant en compte la récupération. Ces recommandations viennent en complément des possibilités de programmation de séances et pourront être utiles en intersaison. Et si vous faites du triathlon longue distance ou un Ironman, Fuelwise vous assistera pour vous ravitailler au bon moment en fonction de l’effort.
Mon test de la Polar Vantage V3
Polar Vantage V3
Kiprun 500 by Coros : la moins chère
- Taille de boitier : 47 mm x 13,7 mm
- Poids : 48 g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : GPS
- Cardio : optique + ceinture ANT+/Bluetooth
- Puissance en course à pied : non
- Puissance à vélo : capteur ANT+/Bluetooth
- Autonomie : 30 h
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il s’agit d’une montre GPS Décathlon. Conçue conjointement, produite par COROS et vendue par Décathlon. Encore moins chère que la PACE 2 (COROS ne fait pas de promo), son prix ne laisse pas transparaître l’étendue de ses capacités sportives pour un triathlète : programmation d’entrainements complexes, compatibilité avec les capteurs de puissance vélo, mode piste d’athlétisme, bonne autonomie. La Kiprun 500 s’exploite avec l’écosystème COROS : les algorithmes d’analyse de l’entrainement Evolab sur l’application et les outils du site web Training Hub.
C’est la montre de base pour tout triathlète qui s’entraine juste au cardio ou à l’allure. Dans le cadre d’un budget contraint, le prix réduit de la Kiprun 500 permettra d’y ajouter l’achat d’une ceinture cardio pour aboutir à un package avec une bonne précision des données.
Mon test de la Kiprun 500 by Coros
Kiprun 500 by Coros
Polar Pacer Pro : le rapport fonctionnalités / prix
- Taille de boitier : 45 mm x 11,5 mm
- Poids : 41 g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur Bluetooth
- Autonomie : 35 h
Polar a quelque peu bouleversé sa gamme de montres GPS en intégrant le meilleur de ce qu’ils savent faire dans une montre GPS de triathlon à un prix incroyable. On retrouve quasiment les mêmes capacités que la Vantage V2 (alti baro, suivi d’itinéraire, puissance au poignet, tests de performance, etc), juste sans écran tactile.
FitSpark fera des recommandations d’entrainement cardio, renforcement musculaire et étirements. Ca conviendra parfaitement à l’athlète complet qu’est le triathlète, puisque les entrainements cardio proposés pourront être réalisés indifféremment en courant, à vélo ou n’importe quel autre sport. Les tests de performance permettront de faire régulièrement le point sur les métriques physiologiques de l’endurance (FCmax, seuil lactique, VO2max).
Mon test de la Polar Pacer Pro
Polar Pacer Pro
Suunto 9 Peak Pro : solidité et design épuré
- Taille de boitier : 43 mm x 10,5 mm
- Poids : 64 g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur Bluetooth
- Autonomie : 40 h
La Suunto 9 Peak Pro est l’aboutissement de la branche des petites montres GPS de la marque (donc plus pratiques à utiliser lorsqu’il faut retirer une combi de natation). Sur la Suunto 9 Peak Pro, l’électronique a été boosté pour accélérer l’interface et ça se voit tout de suite. Elle est construite sur la même plateforme logicielle que la Vertical, ce qui lui permet de recevoir les mêmes mises à jour.
Je vous rappelle qu’on a bien la possibilité de programmer des entrainements depuis l’application Suunto (en plus des transferts depuis des applications tierces comme Nolio ou TrainingPeaks). La Suunto 9 Peak Pro intègre le même algorithme que le body battery de Garmin et l’application Suunto intègre l’algorithme de suivi de la charge d’entrainement de TrainingPeaks.
Les outils SuuntoPlus permettront d’ajouter des écrans spécifiques pour certains entrainements, comme des tours automatiques basés sur le retour à un point de départ, des variations de dénivelé ou des variations d’allure. Snap to route permet d’avoir une précision parfaite sur la mesure de la distance (encore mieux que le GNSS double fréquence) dès lors qu’on fait du suivi d’itinéraire (pratique sur une course dont on connait le parcours à l’avance).
Mon test de la Suunto 9 Peak Pro
Suunto 9 Peak Pro
Fenix 7S Sapphire : la carto pour les petits poignets
- Taille de boitier : 42 mm x 14,1 mm
- Poids : 58 g
- GNSS double fréquence : oui
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture Bluetooth/ANT+
- Puissance en course à pied : Stryd ou au poignet
- Puissance à vélo : capteur Bluetooth/ANT+
- Autonomie : 37 h
Même en 2024, les options compactes avec cartographie sont encore rares. La Fenix 7S Sapphire est la plus petite montre GPS avec cartographie pour le triathlon mais elle a tout d’une grande : puissance, charge d’entrainement, variabilité de fréquence cardiaque, carto, suivi d’itinéraire, etc. Je recommande spécifiquement la version Sapphire pour profiter d’une puce multi GNSS double fréquence (gage de traces GPS plus précises).
Attention à l’autonomie, 16 h en mode GNSS double fréquence, ça risque d’être juste pour certains sur Ironman.
Mon test de la Fenix 7X Sapphire
Garmin Fenix 7S Sapphire
Wahoo Elemnt Rival : aucune prise de tête
- Taille de boitier : 46 mm x 15,3 mm
- Poids : 53 g
- GNSS double fréquence : non
- Alti : barométrique
- Cardio : optique + ceinture ANT+/Bluetooth
- Puissance en course à pied : Stryd
- Puissance à vélo : capteur ANT+/Bluetooth
- Autonomie : 24 h
Wahoo sponsorise les championnats du monde d’Ironman depuis quelques années, mettant en avant cette Elemnt Rival. Ils ont appliqué à leur première montre GPS de triathlon leur marque de fabrique éprouvée sur les compteurs vélo : la simplicité d’utilisation. Les fonctionnalités les plus innovantes sont la transition automatique entre les sports en triathlon et l’affichage synchronisé entre un compteur Wahoo et l’Elenm Rival. Wahoo est aussi la seule marque capable de concurrencer Garmin sur le LiveTrack.
Au fil des mises à jour depuis sa sortie, Wahoo a ajouté la compatibilité avec Stryd, la programmation des entrainements via TrainingPeaks ainsi que le recalage de la distance en direct sur les points kilométriques le jour de course.
Wahoo a annoncé qu’ils n’y aurait pas d’Elemnt Rival 2 mais comme elle est bradée à 99 € depuis le dernier Black Friday, il ne faut pas se priver.
Mon test de la Wahoo Elemnt Rival
Quelles montres GPS utilisent les triathlètes professionnels ?
Voici les montres GPS utilisées par les 10 premiers du dernier championnat du monde Ironman (infos tirées de leur compte Strava). Il faut toutefois prendre ces références avec des pincettes, en n’oubliant pas que le sponsoring fait que certains athlètes n’ont pas forcément eu le choix de leur montre GPS (ou du moins de la marque).
Je note que tous les triathlètes (hommes et femmes) qui utilisaient une Forerunner l’an dernier sont tous passé à l’AMOLED avec une Forerunner 965. Difficile de savoir si c’est sous l’impulsion de Garmin ou par préférence personnelle.
Les hommes
- Sam Laidlow
- Patrick Lange : Forerunner 965
- Magnus Ditlev
- Rodolphe Von Berg
- Léon Chevalier : Forerunner 965
- Arthur Horseau : Forerunner 645 Music (il a beaucoup utilisé cette montre GPS mais les dernières activités sur son compte Strava remontent à début 2023 ; je rappelle qu’elle ne possède pas de mode triathlon)
- Bradley Weiss : Elemnt Rival
- Gregory Barnaby : Forerunner 965
- Robert Wilkowiecki : Forerunner 965
- Clément Mignon : Elemnt Rival
Femmes
- Lucy Charles-Barclay : Apple Watch Ultra
- Anne Haug
- Laura Philipp
- Taylor Knibb
- Daniela Ryf
- Chelsea Sodaro : Elemnt Rival
- Skye Moench : Forerunner 265S
- Sarah True : Elemnt Rival
- Lisa Norden : Forerunner 965
- Jocelyn Mccauley : Elemnt Rival
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble