Magazine Culture

Ripley (Saison 1, 8 épisodes) : le talentueux Mr Ripley

Publié le 16 avril 2024 par Delromainzika @cabreakingnews
Ripley (Saison épisodes) talentueux

Comment ne pas avoir envie de voir une saison 2 de Ripley après cette excellente première salve ? Vous vous souvenez probablement du film Le Talentueux Mr Ripley (1999, de Anthony Minghella avec Matt Damon et Jude Law). Ripley est adaptée des mêmes romans de Patricia Highsmith qui mettent en scène ce personnage emblématique. Cela fait donc plus de vingt ans que l'on n'avait pas vu ce personnage adapté sur nos écrans. La dernière adaptation c'est Ripley's Game (2002, avec John Malkovich) mais l'ADN même de ce personnage et des romans a influencé énormément de fictions depuis des années. La série de Steve Zaillian ( The Irishman, La Liste de Schindler) se transforme rapidement en huit petits films d'une heure. Chaque épisode donne l'impression d'être au cinéma. Alors oui, il ne faut pas être réfractaire au noir et blanc (même si cela peut devenir frustrant dans le sens où les paysages italiens colorés sont ici ternes) mais justement, ce choix visuel permet à Ripley de se concentrer sur le récit et d'éviter la distraction de la carte postale.

Tom Ripley, un escroc new-yorkais qui tire le diable par la queue au début des années 60, est engagé par un homme richissime qui l'envoie en Italie pour tenter de convaincre son fils bohème de rentrer à la maison. En acceptant cette mission, Tom met le doigt dans un engrenage complexe qui va le mener au mensonge, à la fraude et au meurtre.

Les huit épisodes adaptent donc le roman Le Talentueux Mr Ripley sorti en 1955, le premier du nom alors que Tom est engagé pour ramener à la maison Dickie Greenleaf qui " point " en Italie avec sa petite amie Marge Sherwood (incarnée par Dakota Fanning). Ripley puise sa force un peu de partout. A la fois par le récit qui est sacrément bien mené mais aussi par une aisance dans le visuel qui permet de profiter de la tension permanente. Si le début est assez sobre et présente la galerie de personnages, rapidement Ripley se transforme en véritable jeu palpitant où Ripley tente de sauver sa mise après avoir tué Greenleaf. Andrew Scott ( Sans jamais nous connaître, Spectre) incarne le personnage à la perfection en le rendant charmant et en même temps terrifiant. Il y a quelque chose de prenant chez l'acteur à travers ce rôle car il installe rapidement un charisme qui prend au tripes.

Le casting qui l'entoure est clairement là pour aider Andrew Scott et le fait de façon assez palpitante. Notamment Maurizio Lombardi qui incarne avec brio l'inspecteur romain Ravini. Ravini est un personnage fascinant lui aussi, perspicace surtout. Il navigue dans Ripley à la façon d'un Columbo à la recherche de la faute qui pourrait faire tomber Ripley. Si la fin de Ripley est légèrement différente du roman de Patricia Highsmith, l'ensemble tient tellement la route que l'on est happés par cette histoire. Jamais Ripley ne donne l'envie de quitter le personnage et les aventures qu'il vit en Italie. On passe de Rome à Venise en passant par Palerme en Sicile. Les décors sont certes présents et somptueux mais le noir et blanc permet aussi de mettre en valeur une ambiance particulièrement pesante. La tension s'installe au fil des épisodes avec brio et la maîtrise du suspense est au diapason. Certes, si l'on connait le roman original (et les différentes adaptations), Ripley n'a pas forcément à se reposer sur son issue générale.

La façon de filmer l'Italie reste palpitante. Si le noir et blanc ne permet pas de profiter de la couleur azur du ciel italien, on retrouve malgré tout quelque chose de fort dans l'ambiance créée par le noir et blanc. Chaque épisode a un temps particulier (la première moitié 50 minutes par épisode, la seconde moitié plus d'une heure) mais le scénariste (et réalisateur) Steve Zaillain justifie très bien le temps qu'il ajoute à la série en ajoutant simplement des éléments sur le procédé meurtrier de Ripley. Tout est utilisé malicieusement afin de nous plonger toujours plus profond au sein de cette histoire.

Note : 9/10. En bref, l'une des séries les plus surprenantes de ces derniers temps.

Disponible sur Netflix


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog