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DMLA et atrophie géographique : Quel efficacité de l’anti-inflammatoire minocycline ?

Publié le 25 avril 2024 par Santelog @santelog
La question de l’efficacité d’un anti-inflammatoire se pose, contre la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) sèche, alors que l’inflammation est présente à niveaux élevés autour des régions rétiniennes endommagées (Visuel Adobe Stock 136609121)La question de l’efficacité d’un anti-inflammatoire se pose, contre la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) sèche, alors que l’inflammation est présente à niveaux élevés autour des régions rétiniennes endommagées (Visuel Adobe Stock 136609121)

La question de l’efficacité d’un anti-inflammatoire se pose, contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) sèche, alors que l’inflammation est présente à niveaux élevés autour des régions rétiniennes endommagées. Cette équipe du National Eye Institute (NEI/NIH) a testé un antibiotique qui diminue également l’inflammation, la minocycline, chez des patients présentant une atrophie géographique liée à la DMLA sèche. L’essai de phase II, publié dans le JAMA Ophthalmology, aboutit à des résultats décevants.

De précédentes études avaient pourtant montré que la minocycline peut aider à réduire l’inflammation et l’activité microgliale de l’œil, y compris dans la rétine. Le médicament avait ainsi apporté des effets bénéfiques pour des affections telles que la rétinopathie diabétique. Cependant, il n’avait jamais encore été testé pour la DMLA sèche.

La nouvelle recherche conclut que

la minocycline n’a pas réussi à ralentir la perte de vision

ou l’expansion de l’atrophie géographique chez ces patients atteints de DMLA sèche.

La DMLA sèche affecte la macula, la partie de la rétine de l’œil qui permet une vision centrale claire. Chez les personnes atteintes de DMLA sèche, des zones de photorécepteurs sensibles à la lumière et leurs cellules de soutien voisines se mettent à mourir, laissant place à des zones connues sous le nom « d’atrophie géographique ». Au fil du temps, ces zones s’étendent, entraînant une perte de vision centrale de plus en plus large.

Par ailleurs, il a été observé que les microglies, les cellules immunitaires qui aident à maintenir les tissus et à éliminer les débris, sont présentes à des niveaux plus élevés autour des régions rétiniennes endommagées chez les personnes atteintes de DMLA sèche vs sans DMLA.

L’essai teste si l’inhibition des microglies avec la minocycline peut ralentir l’expansion de l’atrophie géographique et la perte de vision associée, chez 37 participants atteints de DMLA sèche. Après une première période de 9 mois de suivi du taux d’expansion géographique de l’atrophie de chaque participant, les participants ont reçu, 2 fois par jour, des doses orales de minocycline, cela pendant 2 ans. Les chercheurs ont comparé le taux d’expansion géographique de l’atrophie géographique pendant et après le traitement vs le taux de base. L’analyse constate :

  • l’absence de différence significative dans les taux d’expansion de l’atrophie ou de progression de la perte de vision avec vs sans minocycline.

Un résultat décevant qui n’exclut cependant pas d’autres essais avec d’autres anti-inflammatoires, locaux.

Source: JAMA Ophthalmology 14 March, 2024 DOI: 10.1001/jamaophthalmol.2024.0118 Phase 2 Trial Evaluating Minocycline for Geographic Atrophy in Age-Related Macular Degeneration: A Nonrandomized Controlled Trial

Équipe de rédaction SantélogAvr 25, 2024Équipe de rédaction Santélog

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