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ÂGE avancé et MULTIMORBIDITÉ ? Vaut-il mieux arrêter l’exercice ?

Publié le 03 mai 2024 par Santelog @santelog
L’âge et la préexistence d’une multimorbidité ne sont pas des raisons suffisantes pour arrêter toute forme d’exercice et s’adonner à la sédentarité (Visuel Adobe Stock 396139397)L’âge et la préexistence d’une multimorbidité ne sont pas des raisons suffisantes pour arrêter toute forme d’exercice et s’adonner à la sédentarité (Visuel Adobe Stock 396139397)

L’âge et la préexistence d’une multimorbidité ne sont pas des raisons suffisantes pour arrêter toute forme d’exercice et s’adonner à la sédentarité. Pour tous les patients qui souffrent de maladie chronique ou presque, il existe un exercice adapté qui participera à une stratégie conservatrice de la santé, conclut cette équipe de l’Université de Jyväskylä (Finlande). Les conclusions de cette étude, publiées dans le Journal of Aging and Physical Activity, vont même bien au-delà : les maladies chroniques ne réduisent pas les bienfaits de l’exercice.

L’étude récente montre que l’exercice est également bénéfique et, à condition d’être adapté, sans danger pour les personnes âgées souffrant de plusieurs maladies chroniques ou présentant plusieurs facteurs de risque. L’exercice peut en effet améliorer la forme physique en dépit de la préexistence ou d’antécédents de maladies chroniques. Seule condition, il doit être commencé en toute sécurité et à une intensité adaptée à la forme physique du patient.

L’exercice, une prescription possible pour tous les patients, même multimorbides

La multimorbidité est définie comme la présence de 2 maladies chroniques ou plus, ou de leurs facteurs de risque chez le même individu. Toutefois, cette notion de comorbidité ne prend pas en compte l’impact de ces différentes maladies ou facteurs de risques sur la santé générale – ou la fragilité- et la mobilité. Dans cette étude, toutes les maladies chroniques et leurs facteurs de risque ont été étudiés sous forme de cluster, ce qui a permis de prendre en compte l’impact global de la multimorbidité, mais également l’importance indépendante de chaque groupe de maladies et de leurs facteurs de risque.

L’étude PASSWORD est menée de 2017 à 2020 auprès de 314 hommes et femmes âgés de 70 à 85 ans majoritairement sédentaires. Tous les participants ont pris part à un programme d’exercices progressifs comprenant un entraînement de force musculaire, d’endurance aérobie, d’équilibre et de mobilité. La moitié des participants ont participé à un programme informatisé de formation aux fonctions exécutives en plus du programme d’exercices. L’activité physique à l’inclusion a été évaluée par questionnaires, puis à 6 et 12 mois d’entraînement et enfin 1 an après la fin de l’intervention. L’analyse révèle que :

  • un programme d’activité à plusieurs composantes menant à une augmentation de la pratique de l’activité physique, induit une amélioration, logique, de l’endurance, de la force musculaire et de la puissance chez des personnes âgées de 70 à 85 ans jusque-là sédentaires ;
  • les maladies chroniques et leurs facteurs de risque pèsent en moyenne pour 12 % de la forme physique entre les participants au départ, mais pour pas plus de 3 % des changements au cours du programme d’exercices ;
  • en d’autres termes, les bénéfices du programme d’exercice sont similaires,

maladies chroniques ou facteurs de risques, ou pas.

L’auteur principal, Tiina Savikangas, chercheur à l’Université de Jyväskylä commente ces résultats :

« les bienfaits de l’exercice ne sont pas vraiment affectés par la multimorbidité.

Une activité accrue et une meilleure condition physique peuvent améliorer la santé globale et la capacité fonctionnelle en dépit de maladies chroniques préexistantes ». En effet, alors que les effets des différentes maladies sur l’activité physique et la forme physique sont variables, cette comorbidité préexistante n’affecte pas ou très modestement les bénéfices apportés par l’activité physique.

Les auteurs rappellent quelques recommandations en matière d’activité physique aux personnes de plus de 65 ans : être aussi actif que sa santé et son fonctionnement le permettent, pratiquer un exercice adapté en fonction des maladies chroniques préexistantes, commencer cette pratique à un niveau sécure : en d’autres termes, prendre l’avis de son médecin et si nécessaire faire un examen de santé avant de commencer à reprendre l’exercice.

Équipe de rédaction SantélogMai 3, 2024Équipe de rédaction Santélog

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