Magazine Santé

COCAÏNE : Pourquoi les femmes y sont plus sensibles

Publié le 23 mai 2024 par Santelog @santelog
A certains moments de leur cycle, les femmes sont plus sensibles aux effets aigus et gratifiants de la cocaïne (Visuel Adobe Stock 204414539)A certains moments de leur cycle, les femmes sont plus sensibles aux effets aigus et gratifiants de la cocaïne (Visuel Adobe Stock 204414539)

A certains moments de leur cycle, les femmes sont plus sensibles aux effets aigus et gratifiants de la cocaïne, observe cette équipe de l’Université du Texas à Arlington, qui révèle, avec cette étude menée chez l’animal, que la fluctuation des hormones sexuelles a bien un impact sur la réaction des femmes à la substance. L’étude, publiée dans la revue Pharmacology Biochemistry and Behaviour révèle ainsi le rôle de l’hormone sexuelle féminine œstrogène dans le risque de dépendance chez les femmes.

L’auteur principal, Linda Perrotti, professeur de psychologie de l’UTA commente la recherche : « Pour la première fois, nous montrons que l’estradiol améliore la récompense apportée par la cocaïne. Notre recherche comble une lacune importante dans les connaissances sur la dépendance aux substances et fournit un lien crucial pour comprendre comment la fluctuation des niveaux d’hormones peut accroître la vulnérabilité des femmes aux effets de la cocaïne ».

De précédentes études avaient montré que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de développer une dépendance, d’expérimenter la cocaïne à un âge plus jeune, d’en consommer de plus grandes quantités et de souffrir d’overdose.

L’hormone sexuelle estradiol en cause

Cette version synthétique de l’œstrogène naturel apparaît ici responsable de cette vulnérabilité des souris femelles à la dépendance à la cocaïne.

L’étude révèle :

  • des niveaux de sensibilité plus élevés chez les femelles, et qui fluctuent selon le stade du cycle de reproduction ;
  • les voies moléculaires par lesquelles l’estradiol influence la signalisation intracellulaire induite par la cocaïne et régule la récompense induite par la cocaïne.

La recherche apporte ainsi une nouvelle compréhension de la réponse cérébrale des femmes à la cocaïne.

Source: Pharmacology Biochemistry and Behavior Nov, 2023 DOI: 10.1016/j.pbb.2023.173653 Interactions between estradiol and ERK, but not mTOR, signaling is necessary for enhanced cocaine-induced conditioned place preference in female rats

Plus sur la Dépendance à la cocaïne

Équipe de rédaction SantélogMai 23, 2024Équipe de rédaction Santélog

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Santelog 71170 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine