Restauration de la Bonne Mère

Cette basilique de style néo-byzantin est le symbole de Marseille depuis 160 ans, elle veille sur la ville et les marins du haut de son piton de 149m. Elle sera construite sur les plans d’Henri-Jacques Espérandieu, Mgr Mazenod pose la première pierre le 11 septembre 1853 et la consécration a lieu le 5 juin 1864. Périodiquement, il faut refaire la dorure de la monumentale statue de la Vierge qui domine l’ensemble, 11,20m et une dizaine de tonnes. La pollution, les embruns et le mistral en sont la cause. L’architecte responsable des travaux Xavier David, explique "Tous les 30 à 35 ans, il faut refaire la dorure. La dernière fois que cela a été fait, c’était en 1989. Est arrivée l'actualité de la refaire". On prévoit 30.000 feuilles d'or de 23,5 carats, pour un poids total de 510 grammes. On profitera du chantier pour restaurer ce qui doit l’être. Xavier David, précise "On en profite aussi pour regarder ce qu’il y a sous la dorure", "la pierre, le cuivre et la structure" ou bien "Les anges sont mal en point, nous allons inspecter les fissures éventuelles et utiliser une nouvelle technique de consolidation". L’ensemble des travaux devrait coûter 2.470.000€ qui se décomposent ainsi, 1.300.000€ pour la structure et la dorure de la statue, 350.000€ pour le clocher, 150.000€ pour la terrasse des anges et 670.000 pour l’aménagement de nouveaux brûloirs et la transformation de certains espaces.

Les travaux commenceront en septembre prochain et se termineront en juin 2025, mais la basilique habituée à recevoir deux millions de visiteurs annuels restera ouverte.
Cependant le diocèse ne dispose pas de cette somme, la visite du pape François en septembre dernier ayant mis à mal ses finances. De plus, selon le choix du diocèse, la Bonne Mère n’est pas classée au titre des monuments historiques et ne bénéficie donc pas d’aide pour cette restauration. Aussi le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille fait-il appel aux dons et au mécénat, sur le site www.jesoutienslabonnemere.com. Il est conseillé à certains commerçants de suggérer à leurs clients d’arrondir leurs notes et d’affecter le surplus à la restauration de la basilique. Il n’est même pas exclu de faire une demande de subventions territoriales.

On n'a pas oublié à Marseille que lors de la précédente restauration de Notre-Dame de la Garde en 2012-2014, cinq millions d’euros avaient été récoltés.
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