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Les cinq défis de l'Union de la Méditerranée

Publié le 13 juillet 2008 par Frédéric-Michel Chevalier

Antoine, un des fidèles lecteurs de ce blog, nous a fait part dans ses commentaires de son intérêt pour l'Union de la Méditerrannée. Une avancée majeure, à mes yeux, pour ouvrir à cet espace une ère de développement, de prospérité et de paix. Un initiative du 21e siècle qui aura sans doute une portée équivalente à celle de la création de la Communauté européenne au siècle dernier.

Pour mieux en comprendre les enjeux, je vous propose ce résumé de la présentation d'Eric Besson :

Les Pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (PSEM) seront-ils les prochains émergents ? Au lendemain du sommet consacré à l’Union pour la Méditerranée, la question peut légitimement se poser. Les PSEM présentent un fort potentiel de développement. Pour le réaliser, ils auront à relever cinq défis.

1. Le défi de la croissance
Après une période d’activité plus atone, la région a retrouvé, depuis 2002 environ, un rythme de croissance plus soutenu.  A court et moyen terme, les perspectives sont bonnes ; d’après la Banque mondiale, la progression du PIB pourrait atteindre au moins 5 % en 2008 et 2009. Pour le long terme, les prévisions actuelles tablent sur un rythme de 3,5 % à 4 % l’an d’ici 2030. Bien que ce chiffre soit très honorable, se hisser sur un rythmede croissance plus soutenu sera sans doute nécessaire pour que le niveau de vie par habitant de la zone rattrape celui des grands émergents.

2. Le défi de l’insertion dans le commerce international
La région est ouverte au commerce international et y accroît sonpoids relatif.  L’enjeu des prochaines années sera pour elle à la fois d’opérer une diversification et une montée en gamme, certains pays étant encore caractérisés par une très faible diversification. Par ailleurs, les PSEM sont, globalement, très tournés vers l’Union européenne et caractérisés par un commerce intra-zonetrès peu développé. La montée en puissance –encore timide pour l’instant - de nouveaux partenaires, notamment des émergents, va-t-elle changer la donne ?

3. Le défi de l’attractivité et du financement
La région a su, ces dernières années, rétablir ses principaux équilibres macroéconomiques, même si l’inflation réapparaît actuellement. Elle affiche des excédents courants. Du coup, elleest plus attractive pour les investissements directs étrangers (IDE), notamment en provenance de certains émergents et du Golfe. A l’Union européenne de tenir compte de ce surcroît d’attractivité pour les investisseurs.

4. Le défi du capital humain
Du fait des évolutions démographiques, le rapport actifs/inactifs va devenir plus favorable. Encore faut-il profiter de cette «aubaine» en adaptant le système éducatif (qui a déjà enregistré de beaux résultats) à l’économie de la connaissance.

5. Le défi des ressources rares
L’eau, l’agriculture et la demande énergétique constitueront desenjeux pour les PSEM, qui appelleront des coopérations non seulement à l’échelle de la région, mais aussi avec l’Europe.


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