La Terre vue du Ciel

Cliché tiré du Livre de Yann-Arthus Bertrand

Je ne sais plus à combien d’années cela remonte maintenant. Mais la première fois que j’ai entendu parlé de cet homme, Yann-Arthus Bertrand, c’était devant les grilles du Jardin de Luxembourg. Il y avait une exposition de ses photos en taille géante. J’ai été frappée par la beauté de notre planète. Tous ces endroits que je ne connaissais même pas de nom, que je ne savais même pas positionné sur une mappemonde et que surement je n’aurai ni la chance ni l’occasion d’y aller.

Dans la foulée, à sa sortie, j’ai acheté ce magnifique livre qu’est “La Terre vue du Ciel”. Je devais avoir une petite vingtaine d’année et je crois que c’est un peu à partir de là que j’ai commencé à être sensible à l’environnement, au développement durable, à l’écologie, au commerce équitable, à l’écotourisme. Biensûr, j’ai grandi avec les émissions TV de Nicolas Hulot. Et ces deux hommes m’apportent leur visions, leur vécu de la planète et nous donnent aussi des axes d’amélioration de notre vie quotidienne.

Enfin, ce n’est que mon avis. Et je sais combien il est difficile de rompre avec ses habitudes. Je sais que je ne pourrai jamais faire vivre ma famille comme les Beaven. Une année en faisant attention à tout. Aujourd’hui, parce que je vis à Paris, qui est - faut pas le nier - une ville polluée. J’essaie d’utiliser au maximum les transports en commun et même mes pieds. Je fais très attention à ma consommation d’eau et j’utilise des ampoules éco, je trie mes déchets même si des fois je me demande si cela sert vraiment (je ne suis pas partie vérifier dans les déchetteries). J’apprends à mon fils de ne pas jeter ses détritus sur la route et lui demande de ne pas laisser couler l’eau inutilement quand il se douche.

Mais ensuite ?? Mon impact est plus que limité. Quand je prends l’avion, même s’il y a une écotaxe qui sert à je-ne-sais-quoi, je ne suis pas sûre que cela va aider la planète. Et pourtant, on doit bien se déplacer, voyager, apprendre des autres et communiquer. En fait, je me rends compte que c’est difficile d’être responsable même si j’aimerais sincèrement que mes petits-enfants respirent correctement, puissent continuer à boire de l’eau potable …

En ce Dimanche pluvieux. Je voulais regarder la cérémonie de cloture des JO. Mes parents étant chinois, on attendait tous de visionner cette fête en famille ^^. Seulement, il n’y avait rien sur les chaînes publiques. Au lieu de ça, je suis tombée scotchée sur “Vu du Ciel”, un documentaire présenté par YA Bertrand. Et je me suis installée et j’ai écouté.

Je ne m’y connais absolument en rien en agriculture, ni en OGM, ni en pollution, ni en pesticides et je ne connais pas non plus les conséquences sur notre santé. Et j’avoue qu’en regardant cette émission, je me suis posée beaucoup de questions notamment quand est arrivé la partie sur les antilles et la pollution par le Chlordécone. Et l’Etat les laisse à l’abandon. Les antilles c’est la France aussi, tout comme la Nouvelle-Calédonie.

Je m’embrouille. Je sais que tout est une question d’argent. Qu’on rase, qu’on transforme, qu’on uniformise, qu’on expérimente au prix de la santé publique au nom de l’argent. Toujours plus. D’argent. Dans ces sphères qui dirigent notre monde. Au quotidien, on n’est pas trop mal alors … demain ?? On verra bien ce qu’on fera hein.

Mais on reste les responsables non ??