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Chroniques de l’ordinaire bordelais. Episode 445

Publié le 05 août 2024 par Antropologia

Socialisme

J’effectue une visite à El Alto et mon guide me parle notamment de politique et répète « Nous sommes un pays socialiste ! »

Il m’explique que le téléphérique, important moyen de transport à La Paz, où il y a 8 lignes, ne coûte que 3 bolivianos alors que chacun devrait payer 15 : mais l’Etat socialiste prend en charge la différence. Le prix de l’essence était très bas en Bolivie car l’Etat socialiste compensait (il est en train de grimper.)

Il me montre des maisons inachevées pour payer moins d’impôts et développe : avec plus d’impôts, les routes seraient mieux entretenues, l’éducation et la santé seraient plus performantes. Les gens n’ont pas encore compris, il faudra une génération de plus, se désole-t-il. Il vante les progrès de l’économie bolivienne depuis quelques années.

Il voue une certaine admiration à Evo Morales mais pense qu’il est mal entouré. Evoque le pire président qu’ait connu la Bolivie, surnommé « Gomi » qui s’est enfui avec l’argent de la banque centrale. De droite, cela expliquant la mauvaise réputation de l’opposition.

Quand je lui demande ses opinions politiques, il me répond que son métier – guide indépendant – le place du côté du capitalisme et qu’il vit dans un pays à 60% socialiste. Il ajoute que le socialisme empêche les gens de réussir et de s’enrichir.

On n’est jamais au bout de ses surprises…

Colette Milhé


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