Afin de bien cultiver leur originalité, ses parents affublés d’un patronyme germanique le baptisèrent Pierre et lui offrirent un béret basque pour ses huit ans. Lorsque l’envahisseur frappa aux portes de l’Empire, il déroula sur la capitale son tapis de bombes, tuant toute la population. Pierre, Hans ou Lars, tous furent décimés sans distinction. La guerre ne s’émeut guère de quelque originalité régionale. On retrouvera un béret basque dans les décombres mais personne ne s’en étonnera.
