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Bouts d'histoire de France

Publié le 25 août 2008 par Francisbf

Un beau jour de Moyen-Âge, ce fut la guerre de cent ans entre la France et l'Angleterre. On ne sait plus très bien quelle en était la cause, sans doute que le PSG avait mis une rouste à Manchester United en coupe de l'UEFA (c'était il ya très longtemps),et les Anglais ont accusé les français d'avoir acheté l'arbitre, et les français ont rétorqué " Ah ouais, répète un peu ça si t'es un homme ", et les anglais ont répété, avec leur accent d'anglais, et ce fut la guerre, horrible et sans merci. Les anglais ont creusé un canal à la frontière, qu'ils ont rempli d'eau de l'Atlantique, et qu'ils ont appelé la Manche parce qu'elle était loin au dessus de la botte de l'Italie, et les français pouvaient plus passer, et ils ont traité leurs mères de cochons d'Anglaises, et tout et tout.

Un beau jour un peu plus tard, Dieu, qui était depuis un moment en train de traîner en Australie à rigoler en créant des animaux sous l'emprise de substances pas très claires, se retourna et dit " Nom d'une pipe ! " car il n'avait pas prévu ça (la guerre).

Il n'était pas très content, car les français étaient en train de se prendre une déculottée d'autant plus sévères qu'ils ne portaient pas de culotte. Or, il faut le savoir, Dieu préférait les français aux anglais, car ils faisaient de loin le meilleur vin de messe et de meilleures hosties que les anglais, qui ne faisaient qu'une bière amère et des hosties à la sauce à la menthe.

Alors Dieu décida d'aider les français, mais un peu discrètement quand même, histoire de pas risquer de se faire prendre.

Il avait vu un peu plus tôt au ciné l'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux avec Robert Redford, et il se dit que si un vieux beau réussissait à faire gagner un combat psychologique sur la vie à un canasson en lui murmurant à l'oreille, lui-même pourrait aussi bien arriver à faire gagner une guerre à un français avec la même méthode.

Malheureusement, la France était alors en pleine période yé-yé et Antoine triomphait au top cinquante, et les gens portaient tous pattes d'eph' et cheveux longs qui pendaient devant les oreilles, empêchant tout murmure divin d'y parvenir.

Une seule personne, à cette époque, résistait à la mode et préférait Mireille Mathieu à Sylvie Vartan : Mme d'Arc, de Domrémy en Lorraine (où, il faut le préciser, on ne captait que radio Bleue grand est).

Mme d'Arc était une fan de premier ordre, à tel point qu'elle avait fait à sa fille Jeanne la même coupe de cheveux que son idole, et tant mieux pour la France.

Un jour d'été, alors que Jeanne somnolait gentiment sous un arbre tandis que ses moutons (elle était bergère) broutaient la tendre herbe lorraine, Dieu se pencha à son oreille soigneusement dégagée par les ciseaux attentifs de sa maman, et murmura : " Ho, Jeanne ! C'est Dieu qui te parle ! Je voudrais que tu ailles me bouter les Anglais hors de France ! "

Jeanne battit des paupières, s'étira en baillant, regarda sa montre et dit : " Il est que trois heures et demi, là, c'est pas l'heure de bouter ", car elle avait de l'esprit. Agacé par cette boutade, Dieu rétorqua : " Ma petite, je n'aime pas qu'on se boute de ma gueule ! Alors tu prends ton armure et ton épée, et tu vas me couronner le Dauphin, ou je raconte à toutes tes copines que tu dors avec une photo de David Hasselhoff sous ton oreiller ! ". Car Dieu n'était plus le boute-en-train décrit par l'Ancien Testament, il avait vieilli et s'était un peu aigri.

Jeanne partit donc au Marineland d'Antibes couronner le dauphin, se rendit compte de son erreur et repartit vers Reims. Là, elle réussit à rentrer dans les bonnes grâces du dauphin, résista aux basses manœuvres de la cour en restant arc-boutée sur ses convictions, parvint au sommet de la hiérarchie militaire malgré son manque de bouteille, et s'employa vigoureusement à bouter de l'anglais. Elle bouta comme jamais on n'a bouté depuis et la plupart de ses batailles aboutirent glorieusement.

Mais un jour, hélas, trois fois hélas, l'armée de notre pucelle boutonneuse fut emboutie par celle de ces salauds d'anglais, et elle fut capturée. Fourbes comme seuls des anglais savent l'être, ils lui firent un procès, où ils l'accusèrent d'être une rebouteuse, et de les avoir maraboutés dans le but avoué de les bouter. Elle fit appel, fut déboutée, et condamnée à être brûlée vive.

Ils lui boutèrent le feu à Rouen (Seine-Maritime), et elle en mourut, ce qui est bien triste, n'empêche qu'ils en ont encore honte aujourd'hui. Enfin, j'espère.


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