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Sony fait un jeu de pub

Publié le 19 août 2008 par Jérémy Dumont

Sony

Sony a décidé de céder aux sirènes de la publicité in game : les jeux sur Playstation 3 pourront intégrer des publicités “dynamiques”. Contrairement aux implémentations statiques, les encarts publicitaires peuvent régulièrement être actualisés, via la connexion à Internet. Prévu dans les prochains mois, ce système sera d’abord expérimenté au Japon.

Pour la firme japonaise, associée à deux entreprises spécialisées, Double Fusion Japan et IGA Worldwide, l’objectif est de diversifier l’origine de ses revenus. Mais le groupe ne précise pas s’il s’agira de marketing ciblé, alimenté par les données personnelles des utilisateurs du Playstation Network….

Sur le site d’IGA Worldwide, partenaire de Sony, les arguments ne manquent pas pour justifier cette annonce. Coûts des productions de plus en plus élevés, réduction des marges de vente… La publicité dans les jeux apparaît comme un expédient nécessaire, et accessoirement, comme une manière d’accentuer le réalisme de certains types de jeux.

De la même manière, la publicité ingame permet de concurrencer directement la télévision, en visant une cible d’ordinaire peu exposée aux marques. Selon une étude de Nielsen, les jeunes joueurs américains passent 12 heures 30 devant leur console, contre un peu plus de neuf heures face à l’écran de télévision. De plus, les utilisateurs semblent peu à peu s’accoutumer à la présence des espaces publicitaires dans leurs jeux.

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L’initiative de Sony s’inscrit aussi dans une logique d’expansion du marché de la publicité in game. D’après les dernières estimations de eMarketer, les dépenses dans ce secteur devraient passer de 295 millions de dollars (186 millions d’euros) en 2007 aux Etats-Unis, à 650 millions de dollars (410 millions d’euros) en 2012.

L’implémentation de publicité en ligne ne constitue toutefois qu’une des possibilités pour les annonceurs. Outre le placement de produits en trois dimensions, Double Fusion songe par exemple à d’autres systèmes, fondés sur le sponsoring. Dans un jeu comme Sim City, un joueur pourrait, par exemple, bénéficier de crédits virtuels supplémentaires, offerts par de vraies banques.

ARTICLE :  Laurent Checola

Lu sur le blog  Playtime


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