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Des brebis à la Direction de l'agriculture.Quelques brebis se sont invitées, hier (NDLW:
mardi), dans le hall d'entrée de la direction départementale de
l'agriculture, et cela a effectivement quelque peu dénoté et légèrement
perturbé la sérénité des lieux, plus habitués à l'odeur relativement
neutre des dossiers qu'à celle, très vite suffocante pour qui n'y est
pas accoutumé, des bêlants animaux.L'initiative est à mettre au
crédit de la Confédération Paysanne qui a, par cette action hautement
symbolique, voulu attirer l'attention des pouvoirs publics sur la
situation catastrophique des éleveurs d'ovins. Et ce, en prévision de
la réunion qui se tiendra à Limoges le 5 septembre prochain. Les
manifestants ont ainsi bien insisté sur cette crise qui dure depuis des
années, et qui induit, pour l'éleveur ovin, un revenu (7 400 euros)
moitié moins important que celui de l'agriculteur moyen.Ils
ont aussi fait remarquer que les subventions correspondaient à environ
300 % de leurs revenus, « ce qui est une aberration. A ce train-là,
d'ici 2009, la moitié des éleveurs ovins auront disparu ».Devant
le directeur de la Ddaf, François Projetti, les membres de la
Confédération Paysanne ont réclamé, d'emblée, une aide de l'ordre de
trente-cinq euros par brebis. Ainsi qu'un rattrapage qui leur permettra
d'être au même niveau que les producteurs bovins, en terme de
subventions. Et ce, tout en précisant bien qu'ils souhaitent, avant
tout, vivre de leurs revenus, et non de subventions. Pour ce faire, ils
en appellent à un véritable protectionnisme européen, arguant du fait
que les Américains procèdent de même. Et ce, histoire de "couper les
pattes" à l'agneau néo-zélandais.Le directeur de la Ddaf a promis
qu'il ferait remonter l'information, la révision complète de la Pac
pouvant laisser espérer une amélioration côté production ovine. Les
manifestants, quant à eux, ont prévenu que s'ils n'avaient pas de
réponse du ministre, à Limoges, ils pourraient bien passer à des
actions nettement plus offensives.Origine du texte fidèlement copié-collé : www.midilibre.com
Auteur du texte fidèlement copié-collé : un journaliste qui n'assume pas
A suivre dans nos prochaines éditions