Magazine France

Ségobashing

Publié le 29 août 2008 par Nicolas J
J’avais pourtant promis. Je ne peux pas. C’est trop dur. J’ai déjà craqué ce matin à la lecture du billet d’Intox2007 comptant les signatures… Il voulait dire clairement : « Haha ! Vous voyez, on va gagner, ce n’est pas la peine de se battre ». J'avais promis de ne pas rentrer dans le jeu interne du Parti Socialiste, n'y étant pas. J'avais promis de ne pas dire du mal des dirigeants. Sauf Valls, faut pas déconner.
Ce matin, j’étais ensuite à moitié abasourdi en écoutant, à la radio, le journaliste annoncer que Ségolène Royal quitterait l’Université d’été du PS avant la fin pour se rendre à je ne sais plus quelle cérémonie, à Florence, je crois. Tant de suffisance. Elle part avant la fin, qu’il disait, pour éviter le jeu des petites phrases. Je crois l’entendre dire : « Il y a moi et les autres, je suis au dessus, c’est tout, circulez, il n’y a rien à voir ».
Et voilà que je tombe sur ce billet d’un autre camarade des « left_blogs ». Tout est dit. Quand on critique Ségolène Royal, on fait du « ségobashing ». Eux, quand ils critiquent les autres, c’est tout simplement de l’objectivité…

Toujours la même rengaine : « Profitant d’un prétendu décryptage des préparatifs du Congrès de Reims, nos bashers anti-Royal – si silencieux depuis le 6 mai 2007 – semblent reprendre du service et utilisent à nouveau une méthode qui, hélas, a montré sa redoutable efficacité en contribuant activement à l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République ».
Voilà, c’est simple. Elle n’est strictement pour rien dans sa défaite. Ca n’est que de la faute aux autres.
Mais non ! Tout n’était pas dit… « Pour les bashers anti-Royal, il est important de réduire les amis de Ségolène Royal au rang de secte d’illuminés entièrement dévouée à la cause d’une dangereuse gourde ». La moindre critique se voit qualifiée d’insulte. On ne peut rien dire. Ils peuvent tout dire sur les autres, car, eux, ils sont objectifs. Mais les autres ne peuvent pas parler de Ségolène Royal car ils sont méchants.
« Les bashers anti-Royal ont l’obsession du temps présent, c’est-à-dire qu’ils ont une propension avérée à ne pas vouloir tirer les enseignements politiques de la défaite des présidentielles, dont ils se contentent d’imputer la responsabilité exclusive à Ségolène Royal ». Responsabilité dont ses fanatiques veulent l’exonérer totalement, histoire d’éviter tout enseignement politique…
L’enseignement politique est pourtant simple : Nicolas Sarkozy a été élu alors que personne ne voulait de lui.
C’est dommage. J’ai l’impression de revivre une période de l’histoire récente. Mais je suis un ségobasher. Je suis un méchant. Je ne devrais pas avoir droit à la parole.
L’université d’été n’est même pas commencée que je suis déjà las.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Nicolas J 58 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte