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L'argent du milieu

Publié le 29 août 2008 par Malesherbes
Je ne suis pas économiste. Des plus qualifiés que moi pourront sans doute corriger certaines des affirmations qui vont suivre. Qu’importe. Un autre, celui qui raille les sachants, ne l’est pas davantage. Mais mon ignorance ne pénalise que moi-même. Tandis que l’autre, avec son bon sens ...
Ce jeudi 28 août, à Laval, il nous a de nouveau gratifiés de l’une de ces formules admirables : « S'il y a de l'argent pour le haut, il doit y en avoir pour le bas ». Or, qui y-a-t-il en haut ? Les riches. Et en bas ? Les pauvres. Merveille ! Précisons un peu. Très très approximativement, l’impôt a trois sources : le revenu par l’IRPP, la dépense par la TVA et le capital par l’ISF. Le premier est progressif mais acquitté même par des petits salaires, le deuxième payé par tous, même ceux de tout en bas, et le troisième se trouve à la charge des seuls riches.
Maintenant qu’est-ce qu’un riche ? Ce n’est pas toujours quelqu’un qui gagne beaucoup mais plutôt quelqu’un qui possède beaucoup. Or il est des possessions qui, non seulement ne génèrent pas nécessairement des revenus, mais qui engendrent des coûts. Avec l’envolée des prix de l’immobilier, certains se sont trouvés à la tête d’une fortune et des impôts trop élevés pour leur niveau de revenu. C’est peut-être ceci qui a amené la mise en place du bouclier fiscal. Diminuant d’abord l’ISF dû lorsque le total des impôts payés atteignait 85% du revenu fiscal, il assure désormais le remboursement par le fisc de l’ISF payé au-delà de 50% de ce même revenu.
L’État peut bien mettre en place toutes les taxes de la création. A l’abri derrière son bouclier, dans la plupart des cas, un contribuable dans cette situation ne déboursera pas un centime de plus que précédemment : le remboursement de l’ISF viendra effacer les taxes nouvelles mises en place. J’entendais hier sur le journal de 20 heures de France 2 un de nos concitoyens dire : « c’est une goutte d’eau, mais c’est une goutte d’eau qui s’ajoute à un vase qui est déjà très plein ». Exact. Pour lui, peut-être, Français dit moyen, donc du milieu, et des millions de ses semblables, mais pas pour ceux d’en haut. Quand l’État a pompé en impôts la moitié du vase des gains que chacun d’entre eux déclare, la moindre goutte en sus leur est reversée.
Mais moi, je n’ai de prétentions ni en économie, ni en justice sociale.

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