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Aménagement : Vasconi va créer le nouveau visage de Grenoble

Publié le 28 août 2008 par Emmanuel

Voici les grandes lignes d’un entretien paru dans le Dauphiné Libéré du 10 juillet dernier à propos d’un projet de réaménagement global de la presqu’île de Grenoble, au confluent du Drac et de l’Isère.

“Son nom est associé à de grandes réalisations architecturales à travers le monde. Et (…) n’est pas inconnu dans notre région puisqu’en 2002, il signait déjà l’avènement du nouveau Palais de justice de Grenoble…

Aujourd’hui, l’architecte-urbaniste Claude Vasconi a été chargé de redessiner le visage du quartier du polygone scientifique. Un projet pharaonique qu’il pense être « le plus beau » de sa carrière et qu’il présentera ce soir aux Isérois en mairie. Interview.

« Le lieu de la modernité grenobloise »

Pourquoi avoir choisi de participer à ce projet de développement et de recomposition du quartier du Polygone scientifique ?

« Parce que c’est sûrement, à l’heure actuelle, l’un des sujets les plus beaux de France. Parce que c’est peut-être aussi l’un des plus beaux projets de ma carrière, le projet d’une vie pour un architecte… Il s’agit de réaménager un site de 300 hectares situé entre l’Isère et le Drac, un point de confluence juste à l’entrée de Grenoble, et un site qui offre l’avantage de ne pas être un terrain vierge mais déjà une pépinière de pôles de recherche et d’industries prestigieuses ».

Un site qui est aujourd’hui bien isolé…

« C’est vrai que le site fonctionne aujourd’hui comme un camp retranché, tout simplement du fait de son inaccessibilité. Le but sera donc qu’il devienne un morceau de ville, que les scientifiques participent à la vie de la ville. C’est une opportunité rare : on est en train de reconstruire la ville sur la ville. Le polygone va devenir le coeur battant de Grenoble et même de son agglomération ».

Le projet est aussi associé à la création de certaines infrastructures routières ?

« C’est un projet urbain pensé dans une véritable globalité. Toutes les infrastructures et toutes les constructions seront reliées pour créer la plus grande des harmonies. C’est aussi un projet porté par une équipe fantastique, très enthousiaste. Que ce soit au niveau de la Ville, du département qu’au niveau des différents patrons et universitaires, je ne rencontre que des gens passionnés par le sujet ».

Quelles seront les réalisations emblématiques du projet Giant ?

« Je souligne deux points essentiels : le territoire doit pouvoir se connecter au reste de la ville, à la gare notamment, ce qui n’est pas possible aujourd’hui à cause des voies ferroviaires, des échangeurs et des ronds-points. On va faire sauter ces verrous et faire de la rue des Martyrs une véritable colonne vertébrale, un axe de vie et de développement, le lieu de la modernité grenobloise. Enfin, de l’autre côté, on installera une immense façade photovoltaïque, vitrine technologique des énergies nouvelles. Elle sera visible depuis l’autoroute et abritera une belle promenade à couvert qui distribuera les différents organismes et sociétés ».

Un début de polémique est en cours à Grenoble sur le nombre de tours envisagées sur le site. Qu’en pensez-vous ?

« Oh, la première fois que je suis venu à Grenoble, c’était au moment des JO, je suis tombé en admiration devant vos trois tours. Ces jalons de reconnaissance qui donnent la mesure à la ville comme sur une portée musicale… Elles sont d’ailleurs toujours très belles, si j’habitais à Grenoble, c’est là que je vivrais ! Quelques tours, par couples ou par bouquets, ne sont donc pas à exclure sur la Presqu’île. Mais elles seront polyvalentes et utilisées à bon escient pour créer des points de repères sur le site, pour lui offrir une lisibilité urbaine ».

Comment imaginez-vous la vie des futurs habitants du polygone ?

« La plus heureuse possible. Très mixte, très partagée. Surtout, le site ne deviendra pas la ville des sciences puisque les sciences seront arrivées, grâce à ce projet, jusqu’à la ville ».

QUELQUES DONNÉES

- Giant ou La Presqu’île de l’avenir ? Le nom du projet pour le Polygone scientifique n’a pas encore été arrêté.
- Son but ? Le développement du site s’accompagnera d’une fusion entre l’université et le monde de l’entreprise pour créer un MIT à la française, capable de rivaliser avec les plus grands instituts de technologie mondiaux. Et localement, de nouveaux emplois et de nouveaux logements seront créés. Le délai de réalisation : une quinzaine d’années.


LES TRAVAUX ENVISAGÉS

Transformation de la rue des Martyrs en un large boulevard. Prolongation de la ligne B du tramway. Reconstitution de la liaison historique entre le Polygone scientifique, la gare et le centre-ville. Transformation du polygone en véritable quartier vivant, incluant des logements et des services. Création d’un maillage de rues et d’une contre-allée à l’autoroute A 480 pour décloisonner les différentes entités du secteur scientifique, dans l’esprit d’un campus. Désenclavement du quartier Jean-Macé grâce à la suppression des remblais et du pont Duran-Savoyat. La rocade Nord. Une façade photovoltaïque, vitrine technologique des énergies nouvelles qui sera visible depuis l’autoroute.”


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