Allez, en cette fin d'octobre où la grisaille nous fait lorgner sur les costumes d'Halloween en guise de distraction, tombons sur une info qui pourrait presque nous faire sourire - ou pleurer, à vous de voir. À la COP16, les officiels, venus réfléchir à l'avenir écologique de la planète, ont été logés dans un love hotel par manque de place. Oui, vous avez bien lu. L'élite mondiale qui veut sauver le climat, coincée dans des chambres avec miroirs au plafond et barres de pole dance. Comme symbole, avouons que l'ironie est presque trop belle.
Love hotel : miroir, mon beau miroir...
Et donc voilà, nos champions du développement durable, qui planchent sur les quotas de pollution et les réductions de carbone, se retrouvent à dormir dans des chambres conçues pour des séjours bien plus... éphémères. Des suites où chaque coin de mur miroité leur renvoie leur propre image, cette fameuse réflexion qu'ils prétendent apporter au monde. Que de symboles, que de reflets - littéralement.
Peut-être que le miroir au plafond est là pour leur rappeler quelque chose : leur part de responsabilité dans la situation climatique, cette même part qu'ils tentent souvent de diluer dans des pourcentages et des compromis mous. Sauf que cette fois-ci, impossible de détourner le regard. Coincés entre deux néons violets, ils voient bien que leurs beaux discours ne mènent souvent qu'à des promesses qui se délitent aussi vite qu'une visite au love hotel.
Les mots, les mots et... les actes ?
Quand on y pense, cette anecdote illustre parfaitement l'hypocrisie de nos grands sommets sur le climat. On nous parle de sauver les forêts et de réduire les émissions, mais dans la réalité, ces conférences sont des orgies d'avions privés, d'hôtels de luxe, et de buffets interminables - bref, une empreinte carbone à faire pâlir n'importe quel militant écolo de quartier. Alors, soyons honnêtes : quel est le bilan carbone d'un love hotel ? Au moins, ici, on est dans le minimalisme pratique : une barre de pole dance pour meubler la chambre et, surtout, pas de fenêtres pour faire passer la clim (ça chauffe, à la COP).
Ironie du sort, voilà que les dirigeants, appelés à prêcher la sobriété et le changement radical, se retrouvent dans un lieu emblématique de l'éphémère et de l'inutile. Est-ce que ça remet en perspective leurs discours ? Pas sûr. Mais peut-être que cela pourrait les inspirer à repenser leur rapport au monde, à eux-mêmes, et à leurs décisions.
Sauver la planète ou juste maintenir les apparences ?
On pourrait presque espérer que cette nuit passée au milieu des LED et des miroirs aura un effet cathartique sur les dirigeants. Un love hotel, après tout, c'est le lieu de l'illusion par excellence : un endroit où tout est fait pour entretenir un moment de plaisir artificiel, sans lendemain. À l'image de toutes ces conférences qui défilent, de COP en COP, promettant des mesures, fixant des objectifs, puis retournant les appliquer... à moitié.
Parce qu'avouons-le : ces grandes réunions internationales se révèlent souvent, elles aussi, être des plaisirs de courte durée. Des communiqués de fin de sommet signés en grande pompe, puis aussitôt oubliés. Et pendant ce temps, la planète continue de brûler, de se noyer, de s'effondrer sous le poids des belles paroles.
Allez, encore un petit effort de miroir ?
En fin de compte, cette anecdote résume peut-être trop bien ce que l'on pense de nos leaders climatiques. Ils se retrouvent dans des chambres au décor clinquant et sans substance, symboles de promesses creuses et de réalités cachées. Le tout dans un lieu conçu pour que personne ne s'attarde, pour des " engagements " vite faits, bien faits. On parle d'urgence climatique, mais l'urgence, finalement, c'est toujours pour plus tard, à la COP d'après, à la réunion suivante.
Alors, soyons honnêtes : cette histoire est moins amusante qu'elle n'y paraît. C'est l'énième illustration d'un système où les beaux discours dominent et où la réalité passe en second plan. Peut-être qu'un jour, ils arrêteront de faire de la politique comme on passe une soirée au love hotel : juste pour la photo et le moment. Parce qu'à force de tourner en rond dans des chambres sans fenêtres, nos dirigeants risquent de ne jamais voir le jour.
En réaction à : https://www.huffingtonpost.fr/international/article/a-la-cop16-de-cali-des-officiels-loges-dans-un-love-motel-avec-miroir-et-pole-dance-faute-de-place_241524.html
Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News