Allez, pour en finir avec ces tribulations Olympiques Pékinoises, LA déception tricolore, celle dont on nous promettait le meilleur comme le pire, et bien le pire est semble-t-il arrivé, Laure a
sombrée et l'or n'est déjà plus qu'un souvenir...
Souvenir d'une petite sirène Française qui raflait la mise sur tous les tableaux et à qui on promettait une carrière, voire une légende, souvenir de la nageuse la plus titrée de de l’histoire du
sport français, à seulement 21 ans, elle possède un palmarès impressionnant : lors des JO d’Athènes, Championne Olympique à 17 ans sur 400m, vice championne olympique sur 800m nage libre et le
bronze sur le 100m dos. Championne du Monde en 2005, quadruple Championne d’Europe en 2006, double Championne du Monde en 2007 et Championne d’Europe en 2008.
Souvenir donc, mais énigme aussi, d'où ce titre, Manaudou, E=mc2, Enigme = manaudou x combinaison au carré, retour donc sur l'énigme manaudou et ses errances :
En mai 2007, Manaudou quitte son entraîneur Phillipe Lucas pour partir s'entraîner en Italie et se rapprocher ainsi de son petit ami, Luca Marin. Elle rejoint le club turinois de LaPresse
Nuoto et qu'elle va essayer de donner un nouvel élan à sa carrière, «changer d'entraînement», «modifier des choses», «Il y a des choses que je voulais travailler et que
Philippe ne voulait pas faire. Des choses qui, je pense, sont capables de me faire nager plus vite". Rapidement la romance des amants de Vérone se transforme en Commedia dell'arte et, après
une blessure et quelques remous médiatiques, Laure Manaudou est licenciée à cause de tensions avec son entraîneur Paolo Penso. Le club turinois lui reproche «son attitude, son refus de
faire le relais ou les échauffements». Puis dans l'été elle rejoint la France et son entraîneur de frère à Ambérieu-en-Bugey. Elle finira par rejoindre quelques mois plus tard le pôle France
à Mulhouse sous la houlette de Lionel Horter.
Viennent les Championnats d'Europe d'Eindhoven, avec un programme allégé pour Laure Manaudou. Sur 200 m dos, nouvelle épreuve pour elle sur le plan international, elle bat deux fois le record de
France et emporte le titre. Sur 100 m dos, après avoir repris son record d'Europe en demi-finale, elle échoue pour la victoire derrière la Russe Anastasia Zueva qui reprend le record. Enfin elle
participe à la victoire française sur le relais 4 x 200 m. Elle ne prend pas le départ du 800 m où elle était engagée et fait l'impasse sur le 400 m, course au cours de laquelle sa rivale
Federica Pellegrini lui prend le record du monde de la distance en 4'01"53. Aux Championnats de France de Dunkerque, elle décrochera son ticket pour Pékin sur le 400m nage libre et le 100m et
200m dos. Elle ne prendra pas le départ du 100m et 800m nage libre où elle est engagée. S'en suivra une polémique sur la fameuse combinaison Speedo (Laure étant sous contrat avec Arena),
expliquant, selon elle, ses contre performances récentes.
Pékin 2008, enfin, l'heure de vérité pour la Diva Française de la natation et elle boira malheureusement le calice jusqu'à la lie... Deuxième de sa série du 400 mètres nage libre en
4'04"93, temps qui lui permet d'accrocher la huitième et dernière place qualificative pour la finale. Le lendemain, en finale, elle terminera dernière, en 4'11"26. Sur 100 mètres
dos, deuxième de sa série, puis quatrième de sa demi-finale, elle accroche une nouvelle fois la huitième et dernière place qualificative pour la finale. Le 12 août, elle termine
septième de sa finale.
Marquée par ce nouvel échec, elle s'aligne cependant sur 200 mètres dos, troisième de sa série, elle échoue, le lendemain, à accéder en finale, finissant huitième de sa demi finale.
Après avoir souhaité s'aligner sur le relais 4 x 100 mètres quatre nages, elle décide finalement de ne pas prendre part à la course. Ah, avant que j'oublie, lors de toutes ses épreuves, Laure
portait la fameuse combinaison magique Speedo, à croire que le charme était rompu...
Le 22 août, elle annonce finalement se séparer de son entraîneur et quitter Mulhouse pour rejoindre Paris, Manaudou veut faire un break...
In fine, 3 épreuves, 3 naufrages et 3 médailles en chocolat, même Tintin avait réussi plus de trucs en Chine !! La Diva a sombré, à l'instar d'une Marie Jo Pérec aux J.O de Sydney qui avait fui
son hôtel et les J.O. sur un coup de tête, coup de chaud, laissant en plan des entraîneurs, des sponsors, des fans telle une Diva écervelée aux exigences de princesse, laissant à ses adversaires
un boulevard où s'engouffrer avant de disparaître dans l'anonymat...
Viva la Diva a probablement confondu avec Viva la Vida, et au fond, si la plus belle victoire de Manaudou avait été de découvrir qu'elle pouvait (aussi) vivre en dehors des bassins, alors ma foi,
pourquoi pas... Mais en même temps, pas besoin de se faire sponsoriser pour ça... La gloire sportive, elle ne se nourrit que de travail, de sacrifice et de motivation, la faiblesse n'y a pas de
place, malheureusement...
Amer ce chocolat ? Bah, peut être après tout, c'est du 100% cacao, on est en Côte d'Ivoire tout de même...