Magazine Journal intime

Que-je ? Où-je ?

Par Eric Mccomber
Tribulations et avanies
En fait je suis plus ou moins prostré. La Gaxuxa a subi quelques outrages lors de la journée noire et tous mes efforts pour obtenir de l'aide de vélocistes ont été en pure perte. On me redonne du mi-septembre et du début octobre. Jeudi a été une journée toulousaine au possible, au cours de laquelle je ne suis pas parvenu à : me procurer les quelques trucs qui manquent à la Gachou (pour cause de dame-molosse gardant l'entrée de la boutique-vélo contre les étrangers), obtenir une carte précise des pistes cyclables (je n'ai eu qu'une carte du futur réseau, dont on dit qu'une bonne partie existe — ah… laquelle ?), me connecter en wifi (c'est fermé… c'est brisé… essayez là-bas… non, pas en France… c'est quoi, ça, Internet ?), boire un café (on ferme, faut manger, on est pas encore ouverts, on a plus de café (!!), la machine est brisée (pfft !), pisser, chier, trouver un rouleau de pq (minimum 8 !?).
Éteindre et redémarrer le lendemain, quoi !
Rideau… Dodo.
Petites Merveilles ordinaires
Rencontré par hasard une Fontignoise que j'avais vue l'avant-veille sur un bateau appartenant à un ami de mes amis du Pyla. Elle habite à cinquante mètres de mon camping, et elle me fait découvrir le coin. Hier soir, pique-nique génial de nuit sur une plage très sauvage. Plein de gens chouettes et des montagnes de brochettes cuites sur un bbq improvisé au chalumeau (!). Nuit vaste et étoilée. Plaisir intense de pisser dans la mer au cœur de la nuit noire. Salué Morte et Rosie au passage. Rentré en chaloupant un poil. Court dodo dans la casamolle avant le vacarme des départs massifs de campingcaristes vers 5h du mat. Le peuple s'en retourne à son poste après avoir accompli son devoir annuel de repos-soleil.
Autre rencontre ce matin avec un auteur de romans historiques que j'aurais sans doute dû reconnaître. Longue et enrichissante conversation, animée, profonde, jouissive. C'est sans doute un début.
Valsézitations zet chi-chi-chipotages
Tout ça est bien, mais je suis traumatisé. Je roule sans sacoches entre les patelins et malgré tout, j'ai constamment la hantise de faire une chute dans l'eau, même quand je roule à 5 km de la plus proche flaque. C'est un peu pathétique. Dans ces conditions, j'envisage un radical changement de décor, peut-être même en train. Je me suis mis à songer à Budapest, à Varsovie, à Copenhague… etc. Je me suis mis à rêver à du radicalement nouveau. En fait, je pourrais peut-être compenser le mois perdu à cause du rapt de Rosie par un saut de grenouille quelconque. J'hésite, je chipote, je tergiverse. Dingue, l'état dans lequel je suis. Cours-je vers Lille en quinze jours de dure roulade ? Prends-je un bateau vers le Bleu ? Attaqué-je les grands dénivelés chocolatifères ? Me tapé-je finalement cette ligne droite transalpine vers Venise ? Attends-je sur place que le Grand Crisse me crosse ou que Vishnu me gratifie d'un signe clair ?
Pour ajouter à mon désarroi, mon ticket de retour vient de disparaître corps et âme dans la faillite de mon transporteur aérien. Vishnu ?! C'est toi ?! Sois plus clair, mon chnuchnu… C'est une série noire, disons. Heureusement, ça se termine, habituellement. Toute mauvaise chose a une fin. Après, c'est inéluctable… le jardin des sourires, les cascades cristallines, les nappes de mousses tendres, les fougères aux gouttelettes et les cimes soudaines, cimeterres oxydés aux dents de scie sous le ciel… acérées ! sinueuses ! scintillantes !…
Vlà comme jme parle, vlà ce que j'me dis, moi !© Éric McComber

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