Magazine Dom-Tom
Le cocotier est « l’arbre providence » pour les habitants des îles. Toutes les parties de l’arbre et du fruit sont utilisées dans les diverses tâches domestiques et le quotidien des Polynésiens. On en boit l’eau à même la noix quand elle est jeune. Râpée et passée, l’amande donne un lait délicieux. Séchée, on en extrait de l’huile, appelée l’huile de coprah. Cette huile est utilisée en cosmétologie, le monoï étant son utilisation la plus connue mondialement. On fabrique également des savons, des shampoings à base de noix de coco. Un cocotier peut produire pendant 50 à 60 ans. Une cocoteraie peut faire 4 tonnes de coprah à l’hectare.
Le cœur se mange en salade. Les racines et l’écorce entrent dans la composition des médecines traditionnelles. La bourre qui enveloppe les noix est utilisée pour confectionner des tresses très solides et surtout imputrescibles , le nape. Ces ligatures étaient aux temps anciens utilisées pour liaisonner les lames de bois qui constituaient les coques des grandes pirogues. On peut voir encore aujourd’hui au Musée de Tahiti et des îles, d’étonnants exemples de pirogues anciennes, réalisées comme des « patchworks » de bois que l’on imagine mal flotter…et qui pourtant ont traversé les Océans, à la Découverte de nouveaux horizons. Le nape pouvait servir également à l’assemblage des voiles des pirogues à voile. Les palmes tressées servent à la fabrication du niau, des nattes, des éléments de couverture des constructions traditionnelles. Le tronc du cocotier, sur les 3à 4 premiers mètres à la base, est exploité en ébénisterie, et en structure. Les reste du tronc est constitué de fibres trop tendres impropres à la construction. Le bois du cocotier de Polynésie est prisé en architecture Intérieure, car il se différencie des autres variétés de cocotiers de la zone Pacifique par sa dominante rouge très chaleureuse dans les aménagements intérieurs. L’artisanat puise aussi son inspiration à l’infini dans la création de chapeaux, de sacs, de paniers, et une multitude d’objets usuels.