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RSA: Hirsch doit maintenant se débrouiller seul

Publié le 30 août 2008 par Juan
Martin Hirsch s'est invité à l'université d'été du Parti Radical (qui ?). Cette annexe de l'UMP présidée par Jean-Louis Borloo se réunissait ce week-end à Montélimar (Drôme). Henri Guaino, Rama Yade et le transfuge socialiste Jean-Marie Bockel étaient présents également, devant 800 militants.
«Je n'ai pas changé un iota de position. En revanche, ceux qui étaient pour, à un moment donné, et qui sont contre ou mi-figue mi-raisin, aujourd'hui, c'est eux qui jouent les girouettes»
«On ne lutte pas contre la pauvreté sans effort, ni sans partage!»
«C'est pour ça qu'on pouvait se battre, et qu'on devait se battre sur cette idée qui consiste à mettre la petite marche suivante au moment du retour au travail. Pour ne pas faire en sorte qu'on dégringole un an après»
(source)
Les critiques émanant de la majorité sont nombreuses. Mais une partie de la gauche s'est réveillée. Le RSA est désormais attaqué des deux côtés. La droite lui reproche son financement, une taxe supplémentaire. A gauche, Michel Rocard s'est réjoui de la mesure.
"Même si elle a quelques inconvénients, je préfère ça à toute taxation de la consommation, qui ralentirait la croissance et la consommation, qui pénaliserait les salariés", a-t-il expliqué. "Je préfère ça à une nouvelle aggravation du déficit public, qui n'est plus dans nos moyens".
Michel Rocard a déclaré que le RSA "peut favoriser n'importe quel type d'emploi, y compris des emplois sous-payés, c'est vrai". "Cette remarque est exacte mais on n'y peut rien. A mon avis, il vaut mieux pousser à la recherche d'emploi, de toute façon"
Le contexte économique n'étant pas favorable, Martin Hirsch aura toutes les difficultés à défendre son projet à droite. D'autant que l'impact de son mode de financement sur les ménages français se précise de jour en jour : "En l'état," note LE MONDE, "le projet frapperait notamment les 12,5 millions de Français titulaires d'un contrat d'assurance-vie."
Les cris à droite sont quelque peu hypocrites: Nicolas Sarkozy a laissé entendre qu'il était favorable à ce que cette surtaxe RSA s'intègre dans le bouclier fiscal, et, d'autre part, il a annoncé qu'il faciliterait la mise en oeuvre de ce même bouclier : si actuellement, pour bénéficier du bouclier fiscal, les contribuables doivent se signaler auprès du fisc et faire une réclamation contentieuse, ils pourraient bientôt avoir la possibilité de déduire eux-mêmes le trop versé...

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