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de Corse où nos amis du PNC organisaient l'université d'été de Régions et Peuples Solidaires. 200 autonomistes sur les bancs de l'université Pasquale Paoli à Corti, cela laisse
rêveur...
Bref, l'occasion pour moi de faire un rapide tour d'horizon non pas de l'université (qui sera développée dans le peuple breton du mois de septembre et sur le
blog des jeunes de l'UDB), mais de cette nation sans Etat qu'est la Corse!
La Corse dispose dans l'imaginaire collectif français d'un statut différent des autres régions de France. La première des explications réside évidemment dans l'éloignement de l'île vis-à-vis du
continent. Nous nous demandions même comment les français avaient pu venir à bout de "l'armée corse" de Paoli, le héros national, tant le terrain est montagneux.
Paoli fit de la Corse le premier Etat démocratique en donnant le droit de vote pour tous (femmes comprises donc!) avant la révolution française. A la fois général et homme politique, instruit
selon la philosophie des Lumières, il établit sur l'île une Justice dure pour enrayer la dérive mafieuse et parvient à ses fins avant que la France n'achète à Gênes la Corse déjà indépendante
dans les faits. Après de nombreuses victoires, le général Paoli et ses hommes finissent par perdre la bataille de Ponte Novu le 9 mai 1769 (fête nationale corse le jour de mon anniversaire
donc!).
Aujourd'hui, la Corse ne dispose d'aucune autonomie même si son statut diffère des autres régions. La Collectivité Territoriale de Corse dispose d'un conseil
exécutif comme dans les autres régions, d'une assemblée corse dotée de plus de compétences que les autres régions et du conseil économique, social et culturel corse. Etrange, je croyais que la
République Française n'acceptait aucune exception...
Bref, les autonomistes du PNC gagnent du terrain. Jean-Christophe Angellini, à Porto Vecchio, obtient près de 45% des voix et rate la mairie à 230 voix près (il perd à cause de quelques centaines
de procurations... un peu douteuses!). Première force d'opposition à Bastia, le PNC allié à Gilles Siméoni réalise un très bon score également (25%). Bref, les choses évoluent en Corse malgré le
silence des médias.
Illustration: Girolata dont le maire François Alfonsi est membre du PNC.
Mini-extrait du groupe que nous avons écouté à Ponte Novu: Chjami Aghjalesi