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Je ne retourne pas là où j’ai vécu heureux avec toi !

Publié le 05 décembre 2024 par Batihouman @batihouman

retourne j’ai vécu heureux avec

Chaque jour, depuis que tu es partie, je ressens cet appel. L'appel de cette maison où nous avons été si heureux, de ces rues où chaque pas portait la légèreté de notre amour, de ces lieux où nos rires résonnaient encore.

C'est une tentation déchirante, presque physique. J'ai cette envie de retrouver ces instants, comme si revenir là-bas pourrait la faire revivre, ne serait-ce qu'un moment.

Mais je sais que ce serait un piège. Je le sais, et pourtant mon cœur lutte contre ma raison.

Si je retournais dans cette maison, je ne retrouverais pas le foyer que nous avions construit ensemble. Ce ne seraient plus que des murs et des meubles, froids et silencieux, qui ne pourraient jamais restituer la chaleur de sa présence. Chaque pièce serait un rappel cruel de ton absence.

Et ces rues, ce café, ce parc... Ils sont toujours là, figés dans le temps, mais ils ne respirent plus comme avant. Ils ne vibrent plus de notre complicité. Sans toi, ces lieux ont perdu leur magie. Je le sais, et pourtant l'idée de les revoir me hante, comme si je pouvais y recoller les morceaux de mon cœur brisé.

Mais tu n'es plus là. Et ces endroits ne peuvent rien me rendre. Y retourner, ce serait raviver des blessures, confronter un vide que rien ne saurait combler. Le bonheur que nous avons partagé appartient à un temps révolu, un temps que le présent ne peut recréer.

Alors je résiste. Pas parce que je veux fuir nos souvenirs, mais parce que je veux les protéger. Je veux garder ces images de toi telles qu'elles étaient : lumineuses, vivantes, pleines de cette joie qui faisait de toi tout mon univers. Je ne veux pas ternir ces souvenirs avec la douleur du contraste entre ce qui était et ce qui est aujourd'hui.

Tu n'es plus dans cette maison, ni dans ces rues. Tu es dans chaque battement de mon cœur, dans chaque souffle, dans tout ce que je fais. Tu es en moi, profondément, indélébile.

Je choisis de ne pas retourner là-bas. Non par faiblesse, mais par amour. Parce que je veux honorer ce que nous avons été, sans le trahir en cherchant à le revivre. La vie m'appelle à avancer, même si cela me semble inconcevable sans toi. Je marche, lentement, douloureusement, mais je marche, avec toi, dans mon âme. Parce que je sais que tu voudrais que je continue, que je trouve encore de la lumière, même dans l'obscurité.

Et je t'aimerai toujours. Mais cet amour, je le porterai dans mes pas à venir, pas dans ceux que j'ai déjà faits.


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