La mort nous apprend à alléger notre vie et privilégier « l’Être à l’Avoir ».

Se souvenir que la mort est inévitable constitue une révélation qui bouleverse nos priorités. Comme l'a exprimé Steve Jobs : " Se souvenir que je vais mourir bientôt est l'outil le plus puissant pour m'aider à faire des choix importants. " Ces mots m'ont profondément marqué, car ils m'ont conduit à interroger le sens de ma vie et la place que j'accordais à l'essentiel.

Lorsque l'on est confronté à sa propre finitude, la quête de reconnaissance, la peur de décevoir ou l'accumulation de biens matériels s'effacent pour laisser place à des valeurs plus simples, mais infiniment plus riches : l'amour, le partage, l'entraide.

La perte de mon épouse a été un tournant décisif. Cette épreuve m'a contraint à regarder ma vie en face et à questionner les chemins que j'avais empruntés. Trop souvent, j'avais poursuivi des objectifs dictés par les attentes sociales, renonçant à ce qui faisait vibrer mon cœur.

Cependant, sa disparition a été un appel à revenir à l'essentiel, à faire de la place à ce qui compte vraiment. À me délester de tout ce qui est superficiel, qu'il s'agisse d'objets encombrants ou de relations dénuées de profondeur. Cette prise de conscience m'a conforté dans ma devise : donner l'importance à l'être et non à l'avoir.

J'ai choisi de vivre en simplicité, non pas comme un sacrifice, mais comme une libération. En renonçant à l'obsession de posséder, j'ai découvert la joie d'être pleinement présent pour mes proches, de partager sans attendre en retour et de cultiver une existence ancrée dans l'authenticité et la générosité.

Cette démarche n'a pas été facile. Elle m'a demandé du courage pour aller à contre-courant et pour accueillir la mort, non pas comme une fatalité effrayante, mais comme un rappel constant : chaque instant est précieux, chaque rencontre une opportunité de semer de la bonté.

Ces choix, nourris par une quête de sens, m'ont appris que vivre pleinement, c'est simplifier sa vie pour enrichir son âme. C'est oser écouter son cœur, même si cela exige de renoncer à des conforts illusoires ou à l'approbation des autres.

La mort m'a enseigné à aimer la vie. À aimer, non pas en attendant un retour, mais parce que donner est en soi une source d'accomplissement. À créer, non pas pour laisser une empreinte, mais pour honorer l'instant. Et surtout, à être reconnaissant pour chaque jour, car demain n'est jamais garanti.

La phrase de Steve Jobs, " Nous sommes déjà nus, alors il n'y a aucune raison de ne pas suivre son cœur ", est devenue ma boussole. Elle m'a appris que la vie gagne en beauté lorsque nous nous délestons des poids inutiles - qu'ils soient matériels ou émotionnels - pour embrasser pleinement ce que nous sommes et ce que nous pouvons offrir aux autres.