Repose en paix Rosko Premier

RIP Rosko premier

Les murs de La Rochelle porte le deuil.

L’un de ses graffeurs historiques laisse sa fille Junko et toute sa famille, dans un profond désarroi. Née en 1980, Michel Guerraz est décédé le 23 septembre.

A la fin des années 90 c’est à Annecy que les premiers tags Rosko apparaissent. Vandale qu’il était, Jeff le Nerf dans les oreilles, il tague les bancs les murs les trains. Il fit un petit tour en détention pour dégradations de biens publics. À l’époque « graffiti is a crime ». Quelques années plus tard il revient travailler dans la ville de son enfance, La Rochelle, comme serveur. Sa passion pour la « calligraphie urbaine »ne l’a pas quittée. Sa rencontre en 2005 avec celui qui deviendra son compère, Opaz, l’amène à transformer ses chromes en lettrages colorés. La friche du Gabut devient leur feuille Canson et une toile géante où le style de Rosko se peaufine. Personne à La Rochelle ne peut oublier ses fleurs et ses petites filles, ses fresques immenses.

Le service jeunesse et culture de cette ville va lui permettre pendant plusieurs années d’initier les ados aux techniques de graffiti et son statut d’artiste commence à devenir réel, il enchaine performances, expos et va réaliser de nombreux projets pour des structures publiques ou chez des particuliers.

A ce moment-là, il subit beaucoup de jalousies et de critiques, des toys à tout va , les artistes n ‘ont pas toujours été bien acceptés dans le milieu du graffiti et gagner de l’argent avec cette discipline était très mal vu, presque une trahison; ce qui est souvent le cas au début d’un mouvement artistique issu d’une culture underground.

Lui qui avait arrêté l’école à 12 ans continuera toujours à taguer compulsivement, comme le gamin qu’il est resté, pour laisser sa trace et finalement marquer son époque. Le Kencre. Un génie plutôt.

Allez Rosko Ride en Paix.

Tu ne nous as pas vraiment quitté, on pense à toi.

MariK la grande.