DMA : l’iOS devra être compatible avec Android

Le DMA et l'avenir interopérable d'Apple

Le Digital Markets Act (DMA) incite Apple à rendre son système iOS compatible avec Android. Des fonctionnalités comme AirDrop et AirPlay pourraient bientôt être accessibles sur les appareils Android. Découvrez tous les détails.

Une pression continue de l'Union Européenne sur Apple

L'Union Européenne ne relâche pas son emprise sur la firme de Cupertino. Le Digital Markets Act (DMA) continue de restreindre l'emprise qu'Apple exerce sur le marché européen. Après avoir exigé que l'iPhone supporte des places de marché d'applications tierces et des méthodes de paiement alternatives, ainsi que l'adoption forcée du USB-C pour les modèles iPhone 15 et iPhone 16, l'UE ambitionne maintenant de créer une véritable transformation : un écosystème iOS qui soit entièrement interopérable avec Android.

Un marché numérique plus compétitif

Les intentions de l'UE sont limpides : elle veut un marché numérique plus accessible et concurrentiel. La Commission européenne a récemment publié un document précisant les modifications que Apple doit apporter pour atteindre cette interopérabilité. Parmi les demandes les plus significatives, l'ouverture des fonctionnalités exclusives d'iOS telles que AirDrop, AirPlay et la commutation automatique des appareils audio vers d'autres systèmes d'exploitation, y compris Android, figure en bonne place. Imaginez : transférer des fichiers entre un iPhone et un appareil Android ou diffuser de la musique sans interruption, sans avoir besoin de passer par des applications tierces. Ce rêve pourrait devenir réalité dans un futur proche.

Vers une intégration totale des appareils tiers

De plus, l'UE souhaite que iOS accorde des droits d'accès complets aux montres connectées et aux écouteurs de marques tierces, les plaçant sur un pied d'égalité avec l'Apple Watch et les AirPods. Cela impliquerait que les utilisateurs puissent recevoir et interagir avec les notifications de leur iPhone sur des appareils non-Apple. En somme, l'écosystème Apple en Europe traiterait les dispositifs tiers sur un même plan que ses propres produits.

Les préoccupations d'Apple et les menaces de sanctions

La réponse d'Apple à cette pression ne s'est pas fait attendre. La société a publié un document exprimant ses inquiétudes concernant la sécurité des données utilisateur, affirmant que l'ouverture de son écosystème pourrait engendrer des risques non négligeables. Apple évoque également des demandes spécifiques d'API de la part de Meta et les conséquences potentiellement délétères de leur accord.

Les enjeux sont considérables. Si Apple refuse de se conformer aux exigences de l'UE et de rendre son écosystème plus ouvert, la Commission européenne pourrait initier une enquête formelle dès début 2025. Cela pourrait aboutir à des amendes colossales, représentant jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires annuel global de la firme. Un revers majeur pour Apple, qui se trouve à un carrefour : céder aux pressions de l'UE ou faire face à des sanctions sévères.

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