Nous avons aujourd’hui une définition du bonheur très statique, qui ne correspond pas à la conception qu’en avaient les philosophes antiques. Nous avons tendance à lui accoler l’idée de sérénité. Le bonheur serait à l’image d’un ciel sans nuages, dépourvu de tous les soucis et troubles qui pourraient encombrer notre quotidien. Or, avec une telle approche, c’est vivre en dehors du monde. Une autre conception, plus consumériste, consisterait à rapprocher cet état de félicité à la notion de succès personnel et professionnel. Ce qui entraîne l’idée d’une comparaison et donc d’une compétition avec les autres. Les réseaux sociaux constituent un moyen sans précédent de représentation de ce type de bonheur, qui est pourtant très antinomique avec la vraie idée du bonheur.