A Yodobashi Camera, magasin d’électroménager au centre d’Umeda. On peut voir fonctionner deux types d’écrans : ceux qui sont utilisés pour faire la promotion de produits, et ceux qui sont à vendre. Dans la catégorie des écrans achetables, il y a les téléviseurs d’un côté, les moniteurs pour ordinateur de l’autre. Les premiers ont toujours un revêtement brillant, alors que les seconds sont plus souvent mats. Presque tous les écrans d’ordinateurs portables par contre, sont brillants. Et tout comme pour les téléviseurs, tous les écrans de tablette et de smartphone sont brillants. Dans la catégorie des écrans qui servent à faire la promotion de produits, on observe par contre que tous les moniteurs sont mats. Alors :
D’abord, il est clair que les écrans mats permettent d’avoir un bien meilleur rendu, surtout dans un environnement éclairé, pour la simple raison qu’il n’y a pas de reflets. Et le magasin l’a bien compris, puisque la promotion des produits est faite à l’aide d’écran mat. Je rajouterai que tous les écrans plats dits professionnels, vendus par Sony par exemple (série BVM), pour les journalistes, les hôpitaux, et autres entreprises ayant besoin d’images de qualité, sont toujours mats.
Ensuite, il est clair aussi que, malgré sa supériorité en terme de rendu, le mat vend moins que le brillant. Les clients les plus nombreux et les moins exigeants, cherchent surtout à acheter un joli objet qui reflète le plus possible la lumière. Entre 2005 et 2015 on pouvait encore trouver des écrans LCD mats dans le rayon des téléviseurs. La mienne, que je ne changerai pas tant que l’on me prendra pour une pie, date de 2009.
Il semble par contre que les concepteurs d’écran continuent de respecter les acheteurs de PC de bureau, pour la simple raison qu’ils sont plus exigeants. Alors que les consommateurs d’ordinateurs portables, de tablettes et de smartphone sont clairement mis au niveau des clients TV.
Rémi Brun