En travaillant, il m’arrive d’écouter France Inter. Jusque là rien de très original. En général, je monte le son pour les émissions qui m’intéressent soit à titre privé (2000 ans d’histoire, Là-bas, Le carrefour de l’Odéon aussi j’avoue !) soit à titre professionnel (Service public, tout s’explique, la tête au carré).
Déjà je remercie le divin concepteur de m’avoir donné la possibilité d’écouter et travailler en même temps. Il y en a qui ne supportent que le silence alors que personnellement, je ne travaille que dans le bruit. Sauf au téléphone bien sûr…
Je viens d’entendre “tout s’explique” avec comme invitée une cosmétologue pour aborder les cosmétiques mais aussi les crèmes amincissantes. A chaque fois, je tilte quand un scientifique affirme “c’est autorisé donc ce n’est pas dangereux. On ne va tout de même pas mettre des poisons sur les marchés”.
Il faut en parler aux victimes de l’amiante ? Faut-il rappeler que l’Académie des Sciences a reconnu il y a 3 ans que l’homme influait sur le climat ? Etant moi-même scientifique, j’ai appris que l’histoire de la science c’est aussi et surtout et heureusement l’histoire de ses erreurs.
Je ne savais pas qu’un certain docteur Philippe Darbre avait déclenché la polémique sur les parabenes et qu’il avait ensuite minimisé la portée de son étude. Peut-être. Mais je sais que contrairement aux dires de l’émission, la cosmétique bio est harmonisée. Trois labels fiables (2 français Cosmebio et Nature & Progrès et un allemand BDIH), on ne peut pas encore dire que ce soit la jungle…
Et dire que les nanoparticules c’est intéressant sans oser soulever leur dangerosité, c’est un peu trop rassurant. Où passe le principe de précaution?
Ce qui m’a rassuré, c’est qu’en consultant les commentaires suite à l’émission, il y avait d’autres esbaudis. Myriam Cohen sera-t-elle à la cosmétique ce que Lomborg est au changement climatique ?