En précisant que sa proposition de nettoyer la bande de Gaza de ses habitants est tout simplement un projet de transaction immobilière qui n’a aucune conséquence politique immédiate et qu’il ne perd rien à attendre, il vient de signifier que pour lui les Palestiniens de Gaza sont des locataires ou des squatters d’un immeuble en voie de démolition qu’il se propose de déloger moyennant leur « recasement » ailleurs. Il n’aura même pas à payer les frais de démolition, puisque les habitations qui faisaient partie du patrimoine historique de la vieille Palestine ont été déjà rasées par Natanyahou, couvert et soutenu militairement par par Biden. L’on comprend à présent le caractère cynique de ses premières déclarations sur Gaza, qu’il a qualifié d’enclave, désormais inhabitable, sans connotation culpabilisante ou réprobatrice à l’égard de ceux qui ont commis ce crime contre l’humanité. Il se propose, tout simplement, en tant que promoteur immobilier d’être celui à qui profite le crime. En précisant que c’est avec l’argent qu’il va extorquer au Prince héritier de Saoudie, qu’il va transformer Gaza en Rivièra qu’il mettra en vente libre à tous ceux qui auront le pouvoir d’achat d’en payer le prix fort. Un clin d’oeil rassurant, adressé aux colons, dégagés par Sharon du nord de Gaza en 2005, qui seraient les acquéreurs prioritaires, bénéficiant de leur position de voisins immédiats.