892_ USHUAIA_ 15_ Santiago de Chili : la Moneda et 1973 etc…

892_ USHUAIA_ 15_ Santiago de Chili : la Moneda et 1973 etc…

Aujourd’hui nous ne pensons qu’à une seule chose. Être à l’heure pour notre rendez-vous que nous attendons depuis assez longtemps : la visite de la Moneda. La plupart des jeunes lecteurs n’ont jamais entendu parler de « La Moneda ». Ils sont pardonnables. Ceux qui le sont moins ce sont les moins jeunes. Ceux notamment qui avait vingt ans en 1970, la fleur au fusil ou entre les dents. Nombre parmi ces derniers n’ont jamais oublié, ne peuvent oublier, cette triste journée de septembre 1973. J’en fais partie.
Mais, commençons par le début : la visite du Palais présidentiel, « La Moneda » Sa construction, de type néoclassic a duré une vingtaine d’année. Elle s’est achevée en 1805. C’est l’un des plus anciens bâtiments de la capitale. Le Palais est situé au cœur de la capitale Santiago du Chili. Devant la grande « Libertador Bernardo O’Higgins » et la longue rue Morande où se trouve notre résidence, à sept rues de là. En face de la Moneda, un gigantesque drapeau flotte. Les couleurs de l’emblème chilien représentent : « la neige de la Cordillère des Andes pour le blanc, le ciel et l’Océan pacifique pour le bleu, le sang versé pour la patrie pour le rouge, l’étoile symbolise le progrès et l’honneur du pays et les trois pouvoirs de l’État » (depuis 1817). Longtemps, 3 partis ont dominé la vie politique chilienne (radicaux, socialistes, démocrates-chrétiens)… puis on assiste à l’avancée générale des idées de gauche avec les nationalisations industrielles et réformes agraires, et des progrès dans la protection sanitaire. 
Le 4 septembre 1970, le président Allende est élu démocratiquement. Il représente l’Unité Populaire, qui est une grande coalition des forces de gauche (socialistes, radicaux, démocrates-chrétiens, communistes et extrême-gauche) pour une voie chilienne vers le socialisme. Cette expérience de gauche (excluant la voie autoritaire) a été interrompue par les armes. La république démocratique est interrompue en 1973 avec le coup d’état du général Pinochet et la transformation du pays en une immense prison. Les libertés sont suspendues…  « D'après le rapport final des conclusions de la Commission Valech, plus de 40 000 personnes au total ont été victimes d'atteintes aux droits humains entre 1973 et 1990.Le nombre de personnes officiellement reconnues comme victimes de disparition ou de meurtre s'élève au total à 3 216 ; celui des personnes ayant subi une détention pour des motifs politiques ou des actes de torture, voire les deux, et y ayant survécu s'établit à 38 254. » (Amnesty International 10/09/2013)

Le site « audiala-com/chili/lamoneda indique :  « L’un des moments les plus marquants de l’histoire de La Moneda s’est produit le 11 septembre 1973, lors du coup d’État militaire mené par le général Augusto Pinochet. Le palais a été bombardé par l’armée de l’air chilienne dans le cadre du coup d’État visant à renverser le président démocratiquement élu, Salvador Allende. L’attaque a entraîné des dommages significatifs au bâtiment et la mort tragique du président Allende, qui avait choisi de rester à l’intérieur du palais. Cet événement a marqué le début d’une dictature militaire de 17 ans sous Pinochet, une période caractérisée par des atteintes généralisées aux droits de l’homme et une répression politique »

En 1990, un processus de transition démocratique du pays est mis en place avec la légalisation du multipartisme…. (nous y reviendrons). Voici les différents présidents qui se sont succédé depuis : Ricardo Lagos (2000-2006), Michelle Bachelet (2006-2010 et 2014-2018), Sebastian Pinera (2010-2014 et 2018-2022, Gabriel Boric Font, gauche sociale (38 ans) (2022 à nos jours)

Revenons au Palais présidentiel. Nous nous présentons (après inscription), passeport contre un collier au ruban vert avec carte officielle sur laquelle il est noté : « Palacio de La Moneda- Visita », ceci au verso : « Esta Credencial debe portase en un lugar visible en todo momento »… Une carte à porter durant toute la visite. Notre guide nous précise qu’on peut prendre des photos, mais pas de vidéo. Elle nous explique les fonctions des lieux que nous visitons. 

Le premiers des espaces est la grande cour avec ses dizaines de fenêtres sur un étage. Au centre une grande fontaine. C’est dans cette cour que se tiennent les conférences. Les explications sont données en espagnol malheureusement, il n’y a ni groupe parlant l’anglais, encore moins le français. Nous nous contenterons des indications (en anglais aussi parfois) portées sur les photos, les murs… Nous saisissons quelques bribes…  explication de la conquête, de l’indépendance.

Dans une des salles est installé un autel avec la vierge Marie, des peintures religieuses, des reliques… qui datent d’avant 1925. Depuis la constitution de 1925, la séparation de l'Église et de l'État institue un régime d'« Église libre dans un État libre ». Un pays laïc donc.

Dans une autre cour, beaucoup plus petite on peut voir dans un coin du premier étage de part et d’autre des ailes, à l’angle, de larges fenêtres, discrètement protégées du regard de grands rideaux blanc. Au même angle, au rez-de-chaussée, une porte ouvre sur une salle dans laquelle on voit une grande vitrine au sein de laquelle, sur piédestal, sont exposées les chaussures de Salvador Allende. C’est ici que le Président Allende s’est donné la mort face à l’attaque des militaires putschistes. « Jamais depuis, il n’y eut de réunion dans cette salle ». Dans une autre grande salle on peut admirer, protégés dans des tableaux sous verre, des chefs de populations premières prêts à combattre l’ennemi colonial. Près de trois siècles (vérifier). Dans une autre, des fauteuils vermeil et sièges où se tiennent des réunions officielles.

La visite se termine une heure plus tard. Nous n’avons pu, dommage, accéder aux salles et bureau de travail du président en exercice, Gabriel Boric Font.

Je vous parlerai de lieux de tortures (comme le stade et Londres 38) plus tard.

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Je vous propose de lire maintenant sur mon blog plusieurs articles consacrés au Chili. Y compris des chansons mythiques.

805_ Il y a 50 ans, le coup d'état au Chili contre SALVADORE ALLENDE 

803_ Au Chili, 50 ans pour condamner les assassins du chanteur Victor Jara

476_ VIOLETA PARRA (et Isabel et Joan...)

photo Google

MORANDE 80

« Le corps du président Salvador Allende Gossens a été évacué par cette porte, après le coup d’État du 11 septembre 1973. Ceux qui l’accompagnaient ce matin-là dans la défense du palais sont également sortis par ce lieu, ont été arrêtés et, dans certains cas, forcés à disparaître.
Après le bombardement de La Moneda, la reconstruction ordonnée par la dictature civilo-militaire a remplacé la porte par une fenêtre. Elle a été rétablie sous le mandat du président Ricardo Lagos Escobar, le 11 septembre 2003. » 

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« Por esta puerta fue retirado el cuerpo del Presidente Salvador Allende Gossens, luego del golpe de Estado del 11 de septiembre de 1973. También salieron por este lugar quienes lo acompañaron esa mañana en la defensa del Palacio, fueron detenidos y, en algunos casos, hechos desaparecer. Después del bombardeo a La Moneda, la reconstrucción dispuesta por la dictadura cívico-militar reemplazó la puerta por una ventana. Fue restituida bajo el mandato del Presidente Ricardo Lagos Escobar, el 11 de septiembre de 2003. »

(in : document officiel lors de la visite)

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Récits en espagnol - Estadio Nacional - Memoria nacional - ex prisioneras politicos _ SEPTEMBRE 2015
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