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Bulles bleues, moins de blues

Publié le 04 septembre 2008 par Irene
Autant vous dire qu’au réveil, je ne me voyais pas dans l’eau. Faustine non plus, visiblement, qui m’a avoué ne s’immerger dans la moiteur de la piscine que parce que je m’y plongeais aussi. On appellera ça l’effet d’entraînement. Je ne sais pas pourquoi la piscine, qui est pourtant une pause exquise, exige une telle énergie pour qu’on s’y propulse. Le vestiaire, la pièce de 20 centimes pour la consigne, le bonnet qui vous défigure et les lunettes qui, heureusement, vous rendent définitivement anonyme, y sont sûrement pour quelque chose. Bref, cet arsenal oublié, j’aime sentir les bulles glisser le long de mes joues dans une voluptueuse brasse coulée, me retourner et puis compter chaque mouvement de bras tout en suivant le plafond des yeux pour ne pas finir assommée dans le mur, ce qui est forcément ridicule. Des bulles bleues, sans curaçao, ça change des bulles d’X Noir après tout ! Les unes comme les autres, notez bien, chassent le blues. Il y a souvent des scènes de piscine au cinéma, en dehors du film éponyme, bien sûr. Ma préférée, Juliette Binoche, dans Bleu, premier film de ce chef d'oeuvre qu'est la trilogie de Kieslowski. La scène, je crois, a été tournée à la piscine de la rue Pontoise, que j'ai pas mal fréquentée quand je vivais à Paris. Incroyable, ce bassin, avec ses deux balcons de cabines, sa verrière années 30. Il m'est arrivé de m'y baigner le soir. Pas un bain de minuit, mais presque.

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