Ces temps, je me demande s'il vaut mieux « résister » ou « suivre le courant » et, comme on peut facilement l’imaginer, je me dis : « Ça dépend … ». Savoir quand résister et quand laisser les choses se faire est un équilibre délicat qui dépend du contexte, de nos valeurs et de nos objectifs. Je résiste quand quelque chose empiète sur mes valeurs ou mon intégrité.
De même, quand je vois qu’on fait du mal à autrui ou à moi-même, qu’il s’agisse d’abus, de discrimination ou d'exploitation, je dois m'y opposer. De même, lorsque ne rien faire entraînerait des choses que je regretterais, je dois réagir.
Chaque fois que quelqu'un ne respecte pas mes limites (émotionnelles, physiques ou professionnelles), je ne peux pas me taire. Il y a aussi des moments où la résistance est nécessaire pour stopper des schémas malsains ou forcer le changement.

Je me laisse également porter par le courant lorsque le travail d'équipe ou les relations personnelles comptent plus pour moi que d'avoir « raison » ou de m'accrocher à mes principes. Au fil des ans, j'ai également constaté que l'excès de contrôle étouffe souvent l'inspiration, tandis que le simple fait de s'abandonner au processus peut mener à des résultats inattendus et positifs.
Enfin, j'essaie de me rappeler que toutes les batailles ne valent pas la peine d'être livrées et que je ne dois pas m'épuiser pour des gains mineurs. En pratique, avant de choisir entre ces deux attitudes, je prends le temps de réfléchir en me demandant si c’est en accord avec mes valeurs et ce qu’il va m’en coûter.
Je devrais également m'assurer que ce ne sont ni la peur, ni l’ego qui me font résister, ou que je suis le courant par peur de faire autrement. N'oublions pas qu'imaginer l'avenir est précieux pour savoir si, en rétrospective, nous pourrons être fiers de nos actions.
Comme toujours, l'équilibre est essentiel, et au final, la sagesse est de savoir quand je dois me dresser comme une barrière et quand je dois couler comme une rivière …
