Et je l'aimais comme j'aime ce son Au creux duquel rajeunirait le monde, Ce son qui réunit quand les mots divisent, Ce beau commencement quand tout finit.Syllabe brève puis syllabe longue,Hésitation de l'iambe, qui voudrait Franchir le pas du souffle qui espère Et accéder à ce qui signifie. Telle cette lumière dans l'esprit Qui brille quand on quitte, de nuit, sa chambre, Une lampe cachée contre son cœur, Pour retrouver une autre ombre dansante. Yves Bonnefoy - Les planches courbes Poésie/Gallimard
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