Malgré son caractère partisan, et utilisant le Palais de l’Unité (maison de tous les Camerounais), les concertations avec des différents groupes sociaux et politiques, tenues par le secrétaire d’Etat à la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh, dites sur de « très hautes instructions du chef de l’Etat, Paul Biya », se poursuivent.
Une forme de trafic d’influence qui exacerbe l’opinion nationale. Mais que nonobstant des critiques sur le fait de prendre le Palais de l’Unité pour ce ballet politique, avec une forte odeur de corruption morale, l’ordre gouvernant joue la grande muette et ferme ses oreilles aux récriminations du peuple qui se sent désabusé. « Ces gens ne se rendent même pas compte de la bombe qu’ils placent dans le cœur de chaque Camerounais », insinuait fort opportunément un observateur averti de l’arène politique au Cameroun.La semaine passée, il a reçu des chefs traditionnels des régions. Pour nombre d’observateurs, c’est la goutte d’eau qui a débordé le vase. Sur la forme, beaucoup d’interrogations sont adressées et les réponses ne sont pas proportionnées à l’action posée : pourquoi les prendre en vagues communautaires quand les dirigeants du pays aiment parler de vivre-ensemble ? Où est le vivre-ensemble dans ce bal politique, dont le but final est de forcer la main à soutenir le candidat du Rdpc, Paul Biya, pour la présidentielle du 12 octobre prochain ? Les chefs des quatre aires culturelles à savoir Sawa, Grassfield, Fang-Beti, Soudano-sahéliens sont reçus tour à tour. Est-ce que le vivre-ensemble ne voudrait dire que les chefs de communauté ne devraient-ils pas être apolitiques ? Ou tout au moins en tant que citoyen, avoir le droit de vote et non de donner des consignes à leur peuple pour tel ou tel autre candidat ? Cette tendance pour ces gardiens des traditions ancestrales qui se font manipuler comme des moins que rien pour des prébendes qu’ils doivent percevoir et les photos qu’ils vont prendre et placer dans un coin de leur chefferie n’est que contre-productif. Pourtant ils ont plus de privilèges avec leurs populations qui travaillent nuit et jour pour eux. Ils n’ont pas besoin de ce gouvernement pour vivre mais ils ont préféré trahir leur peuple.
