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Test Suunto Race 2 : hardware entièrement renouvelé (pas que la carrosserie)

Publié le 27 août 2025 par Jpopeck @MontreCardioGPS

Deux ans après avoir complètement repensé sa gamme de montres GPS en s’appuyant sur le couple Vertical / Race, Suunto débute son renouvellement. Avec l’ADN montagnard de la marque, ce n’est pas une surprise de voir Suunto exploiter le partenariat avec l’UTMB pour profiter de la scène du trail mondial pour annoncer la Race 2.

Dans son format, elle conserve la même largeur mais avec un boitier plus fin et un écran plus grand. Tout ça sans perdre en autonomie. A l’intérieur, Suunto a quasiment tout remplacé, capteurs, processeur, etc. La Race 2 n’a presque plus rien à voir avec la Race.

Est-ce qu’elle y gagne en précision ? On va détailler tout ça.

Test Suunto Race 2 : le verdict

La Race 2 est une grosse évolution hardware autour d’un écran plus grand, qui exploite bien sa cartographie et le SuuntoPlus store, qui va continuer de se bonifier à chaque mise à jour, donnant à Suunto une arme sérieuse pour son retour sur le paysage du trail.

POUR
Ecran plus grand et plus lumineux
Excellente autonomie
Cartographie stable et réactiveCONTRE
Pas de personnalisation des modes de batterie
Encore peu de profils sportifs spécifiques

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Ce qui est nouveau sur la Suunto Race 2

Suunto Race 2 nouveau
  • Boitier plus fin (12,5 mm contre 13,3)
  • Plus légère (76/65 g contre 83/69)
  • Ecran plus grand (38 mm contre 36)
  • Ecran plus lumineux (2000 nits)
  • Ecran LTPO AMOLED
  • Nouveaux fournisseurs de capteurs (puce GNSS, cardio optique, alti baro)
  • Autonomie augmentée
  • Personnalisation des profils multisport
  • Jauge ZoneSense
  • Nouveau widget de Récupération
  • ClimbGuidance V2
  • Possibilité de coupler plusieurs capteurs de même type
  • Téléchargement des cartes sans chargeur
  • Evolution du widget Sommeil
  • Affiche l’intégralité du texte des notifications
  • Code d’accès pour déverrouiller la montre si elle a été retirée du poignet
  • +100 €

Présentation de la Suunto Race 2 

Suunto Race 2 présentation

Elle remplace : Race

Au-dessus dans la gamme : aucune

En-dessous dans la gamme : Race S

Modèle testé : Race 2 Coral orange

A première vue, la Race 2 ressemble très fortement à la Race, avec une molette et 2 boutons sur le côté droit. Elle existe en 2 versions, Standard ou Titanium, qui partagent les mêmes fonctionnalités.

Mais lorsqu’on y regarde de plus près, on remarque quelques petites évolutions de design, comme la suppression des crans sur la lunette, qui est aussi plus fine. On dirait un retour au design hyper épuré des Suunto 9 Peak.

Il en résulte un gain de poids sur la balance, la Race 2 pesant 76 g (-7 g). Le gain de poids est moins sensible sur la Race 2 Titanium (-4 g pour tomber à 65 g). A titre de comparaison, la VERTIX 2S (50 mm) pèse 87 g, la Grit X2 Pro (49 mm) 79 g et la Fenix 8 (47 mm) 80 g en acier et 73 g en titane.

Une partie de ce gain de poids s’explique par une nouvelle construction de boitier, avec une plaque de fond en métal, un corps de boitier en plastique et une lunette en métal par-dessus. Contrairement à la Race, les cornes sur lesquelles s’attache le bracelet ne sont plus en métal.

Celle que j’ai testé a un boitier et des boutons très noirs, avec un marquage ‘SUUNTO’ en blanc sur le devant et un bracelet bicolore rouge & orange. J’aime bien ce coloris de bracelet. J’ai déjà eu plusieurs montres GPS avec un bracelet orange et je trouve cette combinaison rouge & orange très jolie. Pour l’instant, la couleur du boitier a très bien résisté aux rayures, on ne voit aucune marque blanche liée à un choc.

Si la lunette a été affinée, c’est pour permettre de rentrer un écran plus grand sans changer la taille du boitier. La Race 2 conserve donc le boitier de 49 mm, quoi qu’il a été aminci (12,5 mm d’épaisseur contre 13,3). Bon ça, c’est la taille du boitier, si on inclue la molette, la largeur max fait 51 mm.

L’écran fait 38 mm de diamètre. C’est 2 mm de plus que celui de la Race, sachant que la plus grande taille d’écran habituellement utilisé en ce moment sur les montres GPS est 35,5 mm (c’est la taille de l’écran de la Fenix 8 – 51 mm). Donc loger cet écran plus grand dans un boitier plus petit, ça améliore immédiatement le ratio de surface d’affichage : 48% sur la Fenix 8, 60% sur la Race 2. De toutes les montres GPS que j’ai testées, il n’y a que la Balance 2 qui fasse mieux, avec le même écran de 38 mm dans un boitier de 47 mm.

Dans la continuité de la série, la Race 2 est équipée d’un écran AMOLED avec une définition de 466 x 466 pixels. Mais (attention ça va devenir technique) il s’agit cette fois d’un écran LTPO AMOLED. LTPO veut dire low-temperature polycrystalline oxide. C’est un type de fond de panier sur les écrans AMOLED. Un fond de panier, c’est ce qui sert à allumer ou éteindre les pixels. Pour faire simple, un écran OLED classique a un fond de panier LTPS avec un taux de rafraichissement élevé. Vous voyez où on va en venir ? Un fond de panier LTPO consomme moins lorsqu’on n’a pas besoin d’un rafraichissement rapide de l’allumage des pixels. Voilà le secret qui va permettre à la Race 2 d’afficher une plus grande autonomie que la Race malgré un écran plus grand et plus lumineux.

Ah oui, parce que l’écran de la Race 2 est aussi plus lumineux. A 2000 nits, c’est le maximum de ce qu’on trouve actuellement sur le marché.

Par défaut, l’écran est en mode extinction automatique, pour économiser de la batterie. Mais il existe bien un mode d’allumage permanent (always on) pour l’usage quotidien comme pour les enregistrements sportifs. Perso, j’utilise le mode always on en sport et extinction auto en usage quotidien.

Bon tout ça c’est bien beau sur le papier, mais est-ce qu’on voit une différence dans la vraie vie ? Ben oui. Franchement, on remarque rapidement que l’écran est grand, que la bande noire autour est plus fine. Ensuite, la définition et la luminosité font qu’il est parfaitement lisible dans toutes les conditions, alors même que j’ai réalisé ce test en août.

L’écran est protégé par une vitre en saphir résistant aux rayures. Elle répond aussi à la norme MIL-STD-810 de robustesse des matériels de l’armée américaine et est étanche à 100 m.

L’interface reste identique, avec une molette qui génère une très légère (trop à mon goût) vibration lorsqu’on la tourne. Ce retour haptique est sensé simuler un passage de cran lorsqu’on fait défiler un menu. Je trouve ça trop léger et la position du moteur de vibration fait qu’on ressent ces vibrations plus sur le dos du poignet qu’au niveau de la molette.

Un appui sur la molette sert généralement à valider, sauf depuis la watchface où l’on peut s’en servir pour afficher un widget épinglé. J’ai choisi d’épingler les notifications.

Le bouton du bas sert à revenir en arrière, d’un menu par un appui bref, ou jusqu’à la watchface par un appui long.

Le bouton du haut ne sert pas à grand-chose, sauf depuis la watchface où il ouvre directement le dernier profil sportif utilisé.

En complément, on peut personnaliser 2 raccourcis par un appui long sur le bouton du haut ou du bas (lampe de poche, réveil, chrono, ne pas déranger, notifications, carte, commandes média).

Toujours dans la personnalisation de l’interface, on peut personnaliser les widgets :

  • Panneau de configuration
  • Journal
  • FC
  • Ressources
  • Heures du soleil et de la lune
  • Météo
  • Pas et calories
  • Alti et baro
  • Sommeil
  • Notification
  • Boussole
  • Commandes de média
  • Carte
  • Récupération
  • Variabilité de fréquence cardiaque (VFC)
  • Fatigue d’entrainement (TSB)
  • Progression (CTL)
  • Entrainement (TSS)

Plus ceux que j’ai désactivés : chronomètre, oxygène sanguin.

A l’intérieur du boitier, c’est le grand chamboulement. Probablement la phase 2 de l’intégration de Suunto à sa maison-mère chinoise avec de nouveaux partenariats pour les fournisseurs de composants.

  • Nouveau capteur cardio optique + oxygénation sanguine (SpO2)
  • Nouvelle puce multi GNSS double fréquence
  • Nouvel alti baro
  • Boussole

On peut aussi y coupler des capteurs externes via Bluetooth :

  • Capteur cardio (ceinture ou brassard)
  • Capteur de puissance en course à pied
  • Capteurs vélo (vitesse, cadence, puissance)
  • Casque audio
  • Des accessoires externes via des applications SuuntoPlus (lunettes Activelook, capteur de température corporelle Core, etc)

Tout ça s’accompagne d’un nouveau processeur plus puissant, de 32 Go de mémoire pour stocker la cartographie et d’une connexion Wifi pour le téléchargement des cartes et des mises à jour.

On accède à la liste des profils sportifs vers le haut depuis la watchface, avec la molette ou le tactile. Suunto supporte 115 profils sportifs. La liste dans la montre est organisée de 2 manières. Pour commencer, une liste de favoris en sortie d’usine :

  • Course à pied, trail, trail en montagne, tapis de course
  • Cyclisme, VTT, cyclisme en salle
  • Natation en piscine, en eau libre
  • Randonnée, marche, trekking, alpinisme
  • Musculation
  • Entrainement en circuit
  • Triathlon
  • Yoga / Pilates

Cette liste peut être personnalisée depuis l’application. Ensuite, tous les autres profils classés par type :

  • La course à pied (avec un profil de kilomètre vertical et un pour la piste
  • Le vélo (avec 2 profils pour l’électrique
  • Des sports variés comme la course d’obstacle et d’orientation
  • Des sports en salle comme le rameur
  • Des sports outdoor d’été comme l’escalade
  • Des sports outdoor d’hiver comme le ski de rando
  • Des sports nautiques comme le stand up paddle et l’apnée
  • Des sports loisir comme le foot, le tennis et le golf

Dans l’appli, on peut ensuite créer des profils sportifs perso. D’ailleurs, si vous voulez personnaliser un profil sportif (ne serait-ce que pour personnaliser un écran de données), vous allez devoir créer un nouveau profil sportif en créant une copie d’un profil existant. On peut aussi, maintenant, personnaliser des profils multisports.

Le cœur de cible de la Race 2 étant la performance, elle embarque de nombreux outils qui fonctionnent en combinaison avec l’onglet Suunto coach de l’application pour l’analyse. Voilà ce qui est à disposition :

  • Programmation de séances d’entrainement complexes (à l’allure, à la vitesse, au cardio ou à la puissance)
  • Intervalles (programmés depuis la montre)
  • Puissance en course à pied (au poignet ou avec capteur) et à vélo
  • Tour auto et manuel
  • Objectifs : distance, temps
  • Zone cible (FC, allure, vitesse puissance, ZoneSense)

Ici, on voit apparaître ZoneSense, un algorithme propre à Suunto qui vise à détecter de manière dynamique les zones d’effort de FC. L’intérêt de cet algo, c’est qu’il va détecter les seuils automatiquement et déterminer 1 zone aérobie, 1 zone anaérobie et 1 zone VO2max. Il existe depuis une mise à jour de septembre 2024 et avec la Race 2, Suunto le met plus en avant.

D’autres outils d’entrainement ou d’aide de course sont disponibles en téléchargement sur le SuuntoPlus store, avec des choses intéressantes comme :

  • Racetime : temps écoulé, maintien de l’allure cible, prédiction du chrono d’arrivée
  • Rappels nutrition et hydratation
  • Economie de course
  • Tests guidés : cooper, seuil, FTP, Beep
  • Segments Strava Live

Cinq widgets sur la montre permettent ensuite de visualiser sa progression :

  • Récupération
  • Variabilité de fréquence cardiaque (VFC)
  • Fatigue d’entrainement (TSB)
  • Progression (CTL)
  • Entrainement (TSS)

Je trouve ça un peu compliqué ou en tout cas pas très synthétique. Les 3 widgets TSB, CTL et TSS mériteraient d’être regroupés dans 1 seul widget de statut d’entrainement.

Le widget Récupération est nouveau et on peut considérer que c’est quelque chose de similaire au score de préparation à l’entrainement de Garmin.

Par contre sur l’application, je suis fan des analyses de Suunto coach. Suunto ne fait pas comme certaines autres marques et ne fanfaronne pas en annonçant de l’IA mais en fait, ils pourraient parce que leurs analyses des entrainements des 6 dernières semaines sont très intéressantes et bien présentées.

Suunto parle d’IA dans leur nouveau service de Suunto coach IA, qui est un créateur de plan d’entrainement personnalisé.

Et puis il ne faut pas oublier que l’application Suunto est interfacée avec plus de 300 partenaires : Hammerhead pour les compteurs vélo, i-Run club, Komoot, Nolio, TrainingPeaks, Relive, Runalyse, RunMotion coach, Skitour, Strava, Stryd, etc. Si vous avez déjà vos habitudes sur une appli de sport, il y a des chances qu’elle puisse se connecter avec celle de Suunto.

La cartographie de Suunto n’a pas changé. Elle est claire et lisible, avec un beau rendu sur l’écran AMOLED. Il s’agit d’une cartographie basée sur des données d’OpenStreetMap avec routes, chemins, courbes de niveau et des couleurs bien choisies. Il existe 4 modes d’affichage : lumineux et sombre, contraste élevé, hiver.

Avec ça, on a une panoplie d’outils de navigation :

  • Suivi d’itinéraire avec alertes turn by turn
  • Points d’intérêt (POI)
  • Relèvement (à la boussole)
  • Chemin tracé (Snap to route)
  • Petit poucet (trace GPS enregistrée)
  • Retour départ
  • Enregistrement des coordonnées

Si vous ne connaissez pas encore l’univers Suunto, la spécificité, c’est Snap to route. Ce n’est pas juste un outil de navigation, c’est un algorithme qui améliore la précision de calcul de la distance en s’appuyant sur la distance de l’itinéraire tracé.

L’écran ClimbGuidance (l’équivalent de ClimbPro) a quelque peu évolué et fournit une aide à la gestion de l’effort en montée. Il faut nécessairement suivre un itinéraire pour en bénéficier.

Avec ça, l’application Suunto est top pour créer des itinéraires.

En suivi santé, pas d’évolution. La Suunto Race 2 enregistre :

  • Le nombre de pas
  • Le nombre de calories brûlées
  • La fréquence cardiaque (utile pour avoir la fréquence cardiaque au repos)
  • La variabilité de FC
  • L’oxygénation sanguine (utile en altitude)
  • Les ressources (un algorithme similaire au body battery de Garmin)
  • Le sommeil.

Pour l’aspect montre connectée, Suunto a à peu près la même philosophie que COROS : fournir l’essentiel. Le SuuntoPlus Store donne aussi accès à des watchfaces en téléchargement, mais ce n’est pas aussi développé que Connect IQ pour Garmin. On trouve donc sur la Race 2 :

  • Les smart notifications
  • Un écran de contrôle de musique (pas de lecteur embarqué)
  • Un widget météo
  • SuuntoPlus Store

Là, c’est curieux de ne pas retrouver le lecteur de musique qui avait fait son apparition sur la Suunto Run.

Autonomie

Suunto Race 2 autonomie

Autonomie

Multi GNSS éco90 h

Multi GNSS70 h

Multi GNSS double fréquence55 h

Usage quotidien12 jours

Depuis 2 ans, Suunto a, comme COROS, abandonné le mode GPS seul. Alors évidemment, ça se traduit par une autonomie max qui est un peu réduite lorsqu’on compare la Race 2 à certaines concurrentes. Mais ça reste cohérent : la Race 2 est la montre GPS performance de Suunto, c’est la Vertical qui cible l’aventure (l’ultra, la montagne, etc). Il n’est donc pas illogique devoir la Race 2 se concentrer sur la précision plutôt que sur l’autonomie.

Pour compenser, Suunto a développé un mode multi GNSS éco dans lequel la puce GPS n’est alimentée que 50% du temps. Ce mode n’existe pas chez COROS.

Avec 55 h en mode double fréquence, la Race 2 devient la montre GPS à écran AMOLED avec la meilleure autonomie du marché, détrônant la Race (50 h). En fait, avec 55 h, la Race 2 bat même certaines montres GPS à écran transflectif comme la VERTIX 2S et la Fenix 7X Pro (même en comptant la recharge solaire).

Ce n’est plus le cas si l’on compare l’autonomie max, puisque la Race 2 ne délivre pas plus de 90 h, comme la Race.

La Race 2 a bien un gestionnaire de batterie qui permet d’utiliser différents modes de réglages pour optimiser l’autonomie et de calculer l’autonomie de manière prédictive en fonction de la charge restante dans la batterie. Il y a 4 modes de batterie :

  • Performance : tout au max
  • Endurance : GNSS (simple fréquence), carte désactivée, écran tactile désactivé
  • Ultra : comme précédemment + GNSS en mode éco (la puce GPS n’est alimentée que 50% du temps), cardio optique désactivé, vibrations désactivées, l’écran ne s’allume pas par une rotation du poignet
  • Tour : comme précédemment + 1 point GPS toutes les 2 minutes, Bluetooth désactivé

Le hic, c’est que contrairement à la Vertical, on ne peut pas créer de mode perso sur la Race 2 (comme sur la Race). Et c’est là qu’on a un problème, car la carto est désactivée dès le mode Endurance. Pas moyen de l’activer manuellement. Là encore, c’est cohérent avec la destination de la Race 2 qui privilégie la précision des données pour la performance, mais ça nous prive de certaines options qui pourraient être intéressantes, par exemple pour une sortie d’alpinisme ou une rando itinérante.

En conditions réelles, avec le mode Performance (GNSS double fréquence) et l’extinction automatique de l’écran, j’ai relevé autour de 50 h d’autonomie. En passant en mode Endurance (GNSS), entre 70 et 80 h en fonction de l’utilisation qu’on a de l’écran. Tout ça est donc conforme aux performances annoncées par Suunto.

Si on se met dans les conditions les plus exigeantes, à savoir l’écran always on, le GNSS double fréquence et la navigation avec un suivi d’itinéraire, l’autonomie de la Race 2 peut tomber à 25 h. Comme pour toutes les montres GPS à écran AMOLED, l’autonomie peut être fortement réduite si on utilise intensément l’écran (ce qui est généralement le cas quand on utilise sa montre GPS pour la navigation).

Sans suivi d’itinéraire et en affichant simplement un écran de données, la Race 2 peut tenir dans les 50 h en mode Performance (GNSS double fréquence) et écran always on.

La recharge est très rapide : 20 minutes redonnent 40 % de batterie. Ca veut dire qu’il est potentiellement plus intéressant, pour un ultra, de partir en mode Performance et de recharger vite fait 2 x 10 min lors de ravitos. L’enregistrement ne sera pas stoppé.

Le connecteur du câble de recharge est nouveau et il a quelques caractéristiques bien pensées :

  • La force de l’aimant est suffisante
  • Le dos du connecteur a une pastille de feutre, pour éviter de rayer ce sur quoi on le pose
  • La gaine du câble est tressée (plus résistant qu’une simple gaine en plastique)

Le bout du câble est en USB-C. Ca veut dire que sur un ultra, on pourrait même recharger sa Race 2 en la branchant directement sur un smartphone. Même pas besoin de prendre une batterie externe.

Champs de donnée

Suunto Race 2 données

Les différentes dispositions permettent de monter jusqu’à 7 champs de données + l’heure + la jauge cardio. On peut aussi afficher des graphiques (cadence, FC, EPOC, puissance 3s, altitude, vitesse) ou un tableau des tours.

On est limité à 4 écrans, sachant que l’écran de navigation est obligatoire, c’est pas énorme. Quoi que les écrans SuuntoPlus, d’entrainement programmé ou ClimbGuidance viennent en plus.

Utilisation sportive de base (essentiellement running)

Suunto Race 2 running

Pour la course à pied, on a différents profils qui couvrent la course sur route, sur piste, sur tapis et le trail. Curieusement, je n’ai pas retrouvé le profil Marathon de la Run. Le profil Piste est le seul qui soit particulier, avec le calcul de la distance en fonction du numéro du couloir. C’est plus précis que l’utilisation du GPS.

La Race 2 calcule la puissance en course à pied au poignet, sans capteur externe.

Les options et réglages des profils sportifs ont été réorganisés. Pour quelqu’un qui a une utilisation basique de sa montre GPS, ce sera plus simple. Sur l’écran d’accroche GPS, on n’a plus que 2 options : la navigation et SuuntoPlus.

Par défaut, la navigation est en mode petit Poucet. On va dans ce menu pour charger un itinéraire ou un POI. Quant à SuuntoPlus, on peut activer les écrans / applications qu’on veut, dans la limite de 2 simultanés. Ca permet quand même d’ajouter des infos ciblées en fonction du sport ou de la séance que vous réalisez.

Le SuuntoPlus Store s’est bien développé et on a maintenant beaucoup de choix d’applications. Ca vaut le coup d’aller y jeter un œil. On peut en mettre 20 dans la montre, voilà quelques-unes de celles que j’ai :

  • Burner, affiche en direct les filières énergétiques utilisées (glucides / lipides)
  • Climb, affiche les données de la portion de terrain en cours (montée, descente, plat)
  • Direct path, pour nager droit en eau libre
  • Last km/mile, allure sur le dernier kilomètre glissant
  • Running economy, des métriques de foulée
  • Safe, coordonnées GPS
  • Sun, heures de lever / coucher du soleil
  • Ultra walking, répartition du temps de marche et de course pour un ultra
  • Vertical race, un écran de données conçu pour les KV
  • Weather forecast, la météo
  • ZoneSense
  • LiveTracking

Intéressant, non ?

C’est aussi ici qu’on trouve les séances d’entrainement programmés, que Suunto appelle les Suunto Guides.

Donc au moment de partir, c’est tout simple : accroche GPS, suivi d’itinéraire, entrainement et quand la Race 2 sonne, vous pouvez y aller.

La suite des options (les réglages avancés) se trouve dans le menu suivant, où on trouve :

  • Affichage (allumage permanent, luminosité)
  • Cartographie (activée, désactivée, rendu visuel)
  • Mode de batterie
  • Zone d’intensité
  • Objectif
  • GPS (activé, désactivé)
  • FC au poignet (activé, désactivé)
  • Assistance à l’ascension (ClimbGuidance, l’équivalent de ClimbPro de Garmin)
  • Intervalles
  • Tour automatique
  • Pause automatique
  • Ne pas déranger (coupe les notifications)
  • Retour vocal
  • Commandes média
  • Sensations (pour pouvoir saisir le RPE en fin de séance)

Là, c’est complet. Perso, j’aurais juste basculé le mode de batterie dans la première liste pour en faciliter l’accès.

Dans les zones d’intensité, on peut maintenant préférer les zones ZoneSense (3 zones) aux classiques 5 zones cardio. Si on le fait, la jauge cardio devient une jauge ZoneSense et on peut fixer une zone d’entrainement pour la séance à venir.

Une fois parti, on fait défiler les écrans en appuyant sur la molette (appui court = avance, appui long = recule) et pas en faisant tourner la molette comme sur la Run. Sur l’écran de carto, la molette sert à zoomer / dézoomer.

J’ai porté la Race 2 au poignet gauche. La molette n’est pas très grosse et je n’ai pas eu à déplorer d’appui intempestif dans mon test. On ne peut pas retourner l’écran comme sur les COROS.

Pendant la séance, on peut accéder à une partie de des options ci-dessus par un appui long sur le bouton du milieu ou après avoir mis l’enregistrement en pause. On peut aussi changer de profil sportif à la volée par un appui long sur le bouton du haut, pas besoin d’avoir démarré avec un profil multisports pour ça.

Pour une séance d’entrainement programmée, la montre ajoute un écran spécifique qui présente les cibles d’entrainement (durée et distance de la phase, objectif d’intensité). Par contre, il n’y a pas d’alerte pour indiquer si on est en dehors de la zone cible. Mais il y a bien des alertes (vibrations et éventuellement bips) à chaque changement de phase.

Dans l’application, on peut aussi s’inscrire à un programme d’entrainement personnalisé Suunto coach AI. Il en existe pour la course, le trail, le triathlon, etc. On répond ensuite à quelques questions :

  • Jours où l’on peut faire du sport
  • Jours préférés de récupération
  • Si on veut faire du renforcement musculaire ou des étirements
  • Si on fait du sport loisir en complément de ce plan d’entrainement (du padel, du foot, etc)

L’IA construit ensuite les différents entrainements et les place dans le calendrier.

L’écran est bien lisible dans toutes les conditions. Bien que j’ai réalisé ce test au mois d’août et j’ai pourtant utilisé le niveau de luminosité moyen. Je n’ai jamais ressenti le besoin de passer au niveau élevé.

Le coaching audio peut se faire via des écouteurs connectés. On a le choix d’activer la petite voix pour les tours automatiques et / ou la fin d’une phase.

En fin de sortie, on peut toujours rentrer son RPE grâce à des smileys. Le RPE et la VFC font partie des facteurs qui sont intégrés dans les analyses Suunto coach et le widget Récupération. Suunto est la seule marque qui prend en compte le RPE dans ses analyses.

Ensuite, ces données sont transférées à l’application Suunto pour analyse, avec la possibilité de les synchroniser vers d’autres applications comme Strava, Nolio, TrainingPeaks et un nombre incroyable de partenaires Suunto.

Je vais enfoncer le clou sur le manque de lisibilité des widgets de suivi de charge d’entrainement sur la montre. Ils sont au nombre de 5. Cinq, ça fait beaucoup, d’autant que certains se recoupent dans les facteurs et la sémantique qu’ils utilisent.

  • Variabilité de fréquence cardiaque (VFC)
  • Fatigue d’entrainement (TSB)
  • Progression (CTL)
  • Entrainement (TSS)
  • Récupération

Bon, la VFC, rien à redire, c’est clair et c’est une notion que vous devez maintenant connaître car elle s’est répandue partout.

La fatigue d’entrainement, c’est le training stress balance, donc le rapport entre la charge aigüe et la charge chronique. Si on développe le widget, l’écran suivant affiche les ressentis (RPE) qu’on a enregistrés sur les séances des 4 dernières semaines.

La progression, c’est la charge d’entrainement à 4 semaines. Si on développe le widget, on y trouve le VO2max, l’estimation des temps de course et le seuil lactique.

L’entrainement, c’est la charge des 7 derniers jours.

La récupération, c’est un algorithme qui intègre la VFC, le sommeil, le TSB et le RPE des dernières séances pour donner un score sur 100.

Donc si je récapitule, le mot ‘récupération’ apparait dans 3 widgets : la VFC, le TSB et le widget Récupération. Alors la question qui me vient c’est : auquel est-ce que je dois me fier pour savoir si je suis fatigué et que je dois lever le pied sur ma séance du jour ou pas ?

En fait, le nouveau widget Récupération ressemble au score de préparation à l’entrainement de Garmin ou d’Amazfit : un algorithme qui combine plusieurs facteurs de fatigue et de récupération pour nous dire dans quel état se trouve notre corps. C’est celui qui devient le plus intéressant et je pourrais presque supprimer les 3 autres.

L’onglet Suunto coach de l’application est une mine d’informations pour l’analyse d’une période d’entrainement. L’IA fait un bilan, semaine par semaine :

  • Entrainement (volume, intensité, répartition par zones, objectifs)
  • Récupération (sommeil, VFC et sensations)
  • Progrès (charge d’entrainement, condition physique et état de forme)
  • Modèle d’entrainement (est-ce que les intensités des séances réalisées forment un entrainement pyramidal, polarisé, d’endurance fondamentale, etc)

On peut ensuite faire un tri par type de sport ou sur différentes durées (semaine, mois, année).

Autres sports

Suunto Race 2 sport

Avec 115 profils sportifs, plus la possibilité d’en créer des perso, la liste est très longue. Mais en réalité, ce sont surtout des copies d’un profil générique dont seul le nom change.

Il n’y a que peu de profils qui ont des fonctionnalités spécifiques :

  • Musculation ne compte pas les répétitions
  • Natation en piscine n’a pas de mode drill pour les longueurs sans mouvement de bras
  • Escalade ne permet pas de rentrer la cotation des voies
  • Ski de rando ne différencie pas montée et descente
  • Rameur compte les coups de rame
  • Corde à sauter compte le nombre de sauts

Dans ces cas, il faut aller explorer les applications du SuuntoPlus store.

Exemple : Suunto fait partie des rares marques avec COROS à proposer un profil pour l’escalade en salle et un pour l’extérieur. Mais ces profils n’apportent rien de particulier. On ne peut pas saisir la cotation d’une voie, ni si on l’a réussie ou juste tentée. Pour l’escalade en salle, on peut contourner cette lacune en téléchargeant l’application Indoor climbing du SuuntoPlus store. Et Cette fois, on aura le nombre de grimpe, l’angle de chaque voie, le temps et le dénivelé de grimpe. Ces stats sont ensuite transférées dans l’appli Suunto.

Dans le SuuntoPlus store, on trouve actuellement des applications pour :

  • Sport en chaise roulante
  • Cyclocross
  • Biathlon
  • Backyard ultra
  • Régate
  • Swimrun
  • Variomètre pour le parapente
  • Escalade en salle
  • Discgolf
  • Suivi des scores en badminton, golf, tennis, foot, fléchettes

Pour le vélo, il existe des profils pour la route, le VTT (avec pour chacun une version électrique) et le home trainer. Il manque juste un profil Vélotaf (Commute en anglais), mais on peut facilement le créer. C’est d’autant plus surprenant que l’application Suunto détecte automatiquement les trajets domicile – travail et calcule un équivalent de CO2 économisé.

La Race 2 a aussi un profil d’apnée qui peut être utilisé jusqu’à 10 m de profondeur, avec détection automatique des immersions. Mais pas de plongée plus profond, domaine réservé de l’Ocean.

A l’usage, les profils sportifs se classent par ordre de dernière utilisation, ce qui est pratique.

On peut maintenant personnaliser les profils multisport, y compris le triathlon, depuis l’application Suunto. Ca permet 2 choses :

  • Sélectionner les profils qu’on veut utiliser dans le mode triathlon (il y a plusieurs profils de course, plusieurs de vélo et 2 de natation)
  • Créer un profil pour un duathlon, un raid multisports, en incluant ou pas des transitions

Ce qu’on ne peut pas faire, c’est du swimrun ou du run & bike, parce qu’on ne peut pas faire tourner les profils en boucle. Pour le swimrun, on peut contourner avec l’application du SuuntoPlus store, mais il n’y a rien pour le run & bike.

Outdoor

Suunto Race 2 outdoor

Lorsqu’on la sort de sa boite, la Race n’a aucune carte en mémoire, il faut la / les télécharger. On peut maintenant les télécharger par Wifi sans brancher la montre au chargeur. Bien, une contrainte en moins.

On navigue dans la liste des cartes disponibles pour chercher la ou les zones qu’on veut télécharger. Chaque zone peut couvrir 1 pays entier (la Suisse, par exemple) ou une région française (Ile de France, Picardie, etc). Elles pèsent dans les 200 – 300 Mo chacune. Télécharger d’un coup l’ensemble de la France est possible, les 26 zones pèsent 9,31 Go (sachant que la Race 2 a 32 Go de mémoire).

La carte est accessible dans les profils sportifs, mais aussi depuis un widget ou avec un bouton raccourci si on l’a configuré.

On déplace la carte avec le tactile et on zoome / dézoome avec la molette. Cette interface est très pratique. On peut dézoomer jusqu’à 20 km à la ronde mais on perd des détails à chaque dézoom (par exemple, les courbes de niveau disparaissent au-dessus du niveau 5 km).

A l’usage, la carte est hyper stable. En fait, tant qu’on se déplace, elle est orientée vers l’avant (quelle que soit l’orientation de la montre) et dès qu’on s’arrête, la carte pointe alors dans la direction des ‘midi’ de la montre en s’alignant avec la boussole.

Le truc embêtant, au début, c’est que la carto est désactivée par défaut dans tous les profils sportifs. Même avec le mode de batterie Performance dans lequel elle est sensée être activée. Il faut donc ne pas s’énerver et l’activer dans les options du profil sportif. Et si vous avez oublié de le faire avant de partir et que vous voyez un écran noir à la place de la carto pendant votre sortie, ouvrez les options et modifiez ce réglage sans stopper votre enregistrement.

Si vous utilisez un mode de batterie Endurance ou Ultra, il n’y aura pas de fond de carte et l’écran de navigation sera noir. Mais ça n’empêche pas de faire du suivi d’itinéraire à l’ancienne. Ca peut être suffisant pour une course de trail, juste en sécurité, sans consommer beaucoup de batterie.

A pleine luminosité, l’itinéraire à suivre est affiché en bleu foncé, avec 2 flèches bleu clair. Les points d’intérêts et les indications de guidage turn by turn apparaissent aussi sous la forme de ronds bleu foncé. La trace GPS enregistrée est, elle, en rouge. Lorsque l’écran réduit sa luminosité (même en affichage always on, il ne reste pas à pleine puissance en permanence), la carte disparait et on ne voit plus que l’itinéraire en bleu et la trace en rouge. Si on a opté pour l’extinction automatique, alors l’écran peut aussi s’éteindre complètement. Deux flèches bleu clair indiquent aussi le sens à prendre sur l’itinéraire à suivre.

L’application Suunto reste ma préférée pour tracer des itinéraires. Les cartes sont détaillées, on peut ajouter un calque de chaleur pour 15 sports différents afin de suivre les chemins les plus populaires. Les cartes de chaleur de vélo sont au nombre de 3. Il y a ‘VTT’, ‘vélo’ et ‘vélo rapide’. Utilisez la 3e pour tracer un itinéraire sur lequel aller taper vos records perso. Il y a aussi un calque qui affiche les risques d’avalanche, utile pour le ski de rando, par exemple.

Des cercles indiquent les lieux de départ les plus utilisés (parfait pour identifier les parkings ou les refuges).

Depuis la mise à jour d’août, Suunto met plus en avant les itinéraires populaires, pour ceux qui ne veulent pas prendre la peine de créer leur propre itinéraire mais juste récupérer un itinéraire populaire dans la zone.

En plus du suivi d’itinéraire classique, la Race 2 a le mode Chemin tracé (snap to route). Dans ce mode, la distance ne sera pas calculée à partir des données GPS mais en suivant votre position sur l’itinéraire. Ca permet de gommer totalement les erreurs du GPS. Idéal en montagne, mais encore plus en ville. Tant que vous suivez bien l’itinéraire, vous aurez à l’arrivée une distance parcourue qui sera exactement égale à la distance de l’itinéraire. Si vous vous écartez un peu de l’itinéraire, ben tant pis, la distance affichée à l’écran (et donc dans l’appli après) sera toujours égale à la distance théorique de l’itinéraire. Et si vous vous écartez franchement de l’itinéraire (genre pour prendre un tout autre chemin), alors ça décroche et rebascule sur un calcul de la distance à partir du GPS.

L’écran de navigation est clair. Fini le temps où les alertes turn by turn venaient masquer entièrement la cartographie. Désormais, les indications de virage s’affichent dans un encart bleu en bas de l’écran.

Avec un grand écran et une belle carto, la navigation avec la Race 2 est super agréable.

Le suivi d’itinéraire débloque ClimbGuidance, l’écran de gestion de l’effort dans les montées. L’écran présente initialement l’intégralité du profil d’altitude de l’itinéraire, avec différentes couleurs en fonction de la pente des montées et des descentes. On peut zoomer avec la molette. Si on a des POI sur l’itinéraire, alors ces POI vont dicter le zoom (l’écran affichera 4 POI, puis 3 au prochain zoom, puis 2). Deux champs de données en haut de l’écran affichent le D+ et le D- qui restent. Ca peut être une stratégie sur une course de rentrer chaque ravito sur l’itinéraire. Ca permettra d’afficher sur l’écran ClimbGuidance le profil d’altitude, le D+ et le D- jusqu’au prochain ravito.

Sinon, le zoom max affichera chaque portion les unes après les autres. Attention, parce que chaque portion est déterminée par la pente. Ca veut dire qu’une grande montée jusqu’à un col peut être constituée de plusieurs portions. Là, 2 philosophies : Garmin ClimbPro affiche la montée du début à la fin, avec les différentes pentes ; Suunto affiche chaque portion de pente, même si elle ne va pas jusqu’en haut. Il ne faudra pas se mélanger les pinceaux entre la fin de la portion et le sommet de la montée.

Ensuite, sur la montre, on a différents widgets dédiés à l’outdoor :

  • Soleil et lune : heures d’ensoleillement et phase de la lune
  • Alti et baro
  • Boussole
  • Carte

Dans les options, on peut régler la déclinaison magnétique et le format des coordonnées GPS (UTM, MGRS, WGS84 et une douzaine d’autres) et des azimuts (degré, millièmes).

Il y a un outil lampe de poche qui tire profit de la luminosité de 2000 nits de l’écran AMOLED. L’écran devient blanc et monte sa luminosité au maximum. Ca peut dépanner.

Précision GPS / cardio

La nouvelle puce GPS de la Race 2 reste tout aussi précise que l’ancienne de la Race. Ici elle marque bien le décroché à angle droit que j’ai pris pour rattraper le sentier après avoir mangé quelques mûres.

Ici, un détour au-dessus de falaises, avec en haut et en bas des traces GPS aller et retour qui se superposent bien.

Pour s’en convaincre, voici encore une trace GPS en aller-retour. Le point de demi-tour est précis.

On passe dans en environnement plus difficile. La trace du haut est sur un sentier avec d’un côté une falaise qui tombe dans la mer et de l’autre une falaise qui monte jusqu’à la crête. On voit que les traces GPS du bas, sur la crête, sont plus précises que celles du haut. Normal, l’environnement est plus favorable sur la crête qu’au bord de falaise. Mais celle de la Race 2 reste bonne.

En ville, ça va aussi.

J’ai testé la précision de la Race 2 en natation en eau libre. Sur la gauche, j’ai fait demi-tour à chaque fois sur une espèce de ligne d’eau tirée en travers du lac. On voit que les points de demi-tour sont précis. Mais j’aurais tendance à dire que la NOMAD a été plus précise, parce que ses traces GPS sont plus resserrées que celles de la Race 2 (après, c’est de l’eau libre, je ne garantis pas que j’ai nagé chaque longueur pile poil au même endroit).

Après, j’ai voulu vous montrer que le mode GNSS éco reste utilisable. Ce n’est pas un mode de maximum d’autonomir dont la précision est tellement dégradée qu’on ne peut pas s’y fier. Premier jour de rando, je suis monté de la gauche vers la droite. On voit que la trace est légèrement irrégulière dans la forêt et qu’elle devient ensuite parfaite dans l’alpage. Conclusion : vous pouvez utiliser le mode Ultra en environnement dégagé.

Jour 2 après une nuit en refuge, là je suis passé en mode Performance (GNSS double fréquence). La trace GPS est (sans surprise) parfait en alpage.

On passe à la suite dans la forêt (on oublie la ligne droite de la NOMAD, j’ai oublié de la relancer après le repas au refuge). Cette fois, en GNSS double fréquence, la trace GPS est belle même en forêt.

Si on zoome beaucoup plus sur une trace GPS en forêt et montagne, environnement difficile, la montée et la descente suivent quand même à peu près bien le sentier. Là, je donnerais avantage à la Race 2.

Pas de problème non plus avec le nouvel altimètre barométrique (on voit de nouveau le trait tout droit de la NOMAD en pause).

Mais c’est pas les grosses montées qui posent problème aux altimètres, c’est au contraire les sorties avec peu de dénivelé, parce que c’est là qu’ils peuvent faire le plus d’erreur cumulée. Je sais que le DURA a du mal avec son altimètre et la Race 2 a mesuré à peu près la même chose que la Grit X2.

Et on termine par le nouveau capteur cardio optique. Là, c’est une grosse amélioration. Avec les précédentes générations de capteur cardio optique, je n’ai quasiment jamais obtenu de bons résultats avec les Suunto ces dernières années.

Un départ tranquille, plus 5 côtes avec montée en intensité. Dommage pour la 2e, le reste était pas mal.

Et sur cette sortie, malgré une belle montée en intensité (180 bpm), la courbe de suivi cardio est bonne (juste 2 creux qui n’ont pas duré trop longtemps pour fausser les algorithmes physiologiques).

Et pour finir, une sortie où la courbe de FC paraissait tellement parfaite que j’ai zoomé pour m’assurer que la ceinture n’avait pas été apairée à la Race 2.

Suivi quotidien / santé

Suunto Race 2 santé

Chaque matin, la Race 2 affiche un rapport matinal dans lequel on trouve :

  • La durée du sommeil en absolu et en relatif par rapport à l’objectif
  • La qualité du sommeil
  • FC moy et FC min
  • Heures d’endormissement et de réveil
  • Temps passé dans chaque phase
  • SpO2 et altitude
  • VFC dernière nuit et moyenne sur 7 jours

Et le dimanche soir à 21h, on reçoit un récap’ de la semaine : nombre d’heures de sport, quelques données sur le sommeil (durée moyenne, VFC moyenne), le nombre de pas moyen par jour et le max de la semaine, idem pour les calories.

Sinon, on a 6 widgets qui affichent les données de suivi quotidien.

Le widget Sommeil a évolué. La Race 2 continue d’enregistrer le sommeil et les siestes mais maintenant, la première info qui s’affiche sur le widget, c’est les 7 dernières nuits. La durée de la dernière nuit n’arrive qu’ensuite. On trouve ensuite plein de détails, comme la qualité du sommeil, la FC min, le temps passé dans chaque phase de sommeil et l’oxygénation sanguine.

Il faut un peu de temps pour que le widget d’analyse de la VFC atteigne son rythme de croisière. Déjà, il faut activer le suivi du sommeil et l’enregistrement de la VFC dans les paramètres, parce qu’en sortie d’usine, ils sont désactivés. Ensuite, il faut attendre 3 nuits pour avoir une première valeur de VFC. Mais il faudra 14 nuits pour avoir un widget complet, qui affiche la VFC du moment en regard de la plage habituelle de VFC. Car la VFC est une valeur très variable d’une personne à une autre, donc il faut ce délai pour que l’algorithme puisse déterminer votre plage propre.

Le widget des Ressources affiche le niveau d’énergie de votre corps avec une évolution sur les 16 dernières heures (j’ai jamais compris pourquoi 16 et pas 24). C’est un algorithme similaire au Body battery de Garmin. Les variations sont faibles et maintenant, je préfère le widget Récupération.

Nombre de pas et calories brûlées sont affichés sur le même widget. On y trouve les valeurs du jour ainsi que 2 écrans supplémentaires pour présenter un histogramme des 7 derniers jours.

La fréquence cardiaque et l’oxygénation sanguine sont présentées dans 2 widgets différents. Ca permet à la rigueur de supprimer le widget de SpO2 si vous ne pratiquez pas la montagne. Le widget de FC présente un graphique en continu et la FC repos de la nuit. La mesure de la SpO2 se fait automatiquement pendant la nuit ou à la demande.

Montre connectée

Suunto Race 2 montre connectée

Petit à petit, le nombre de watchfaces dans le SuuntoPlus store augmente. Il y en a maintenant 43, les 2 dernières étant un partenariat avec l’UTMB. Selon les watchfaces, on peut personnaliser plus ou moins de données affichées.

La Race 2 réalise des tâches de fond la nuit, sans qu’on ait à s’en soucier :

  • Récupération des éphémérides AGPS (accélère l’accroche GPS)
  • Mise à jour par Wifi

Tout ça est complètement transparent. On se réveille le matin et l’écran annonce qu’une mise à jour a été installée pendant la nuit.

La présentation des notifications a évolué. Elles affichent maintenant l’intégralité du texte des messages et plus seulement les premières lignes. On fait défiler le reste avec la molette. On ne peut pas sélectionner les sources de notifications (choisir les applications qu’on veut et celles qu’on ne veut pas).

L’écran de contrôle des lecteurs de média agit comme une télécommande pour les applications comme Deezer, YouTube ou le lecteur de musique de votre smartphone. C’est curieux que le lecteur de musique de la Run n’ait pas été repris sur la Race 2, même s’il était limité aux mp3. Suunto n’exploite pas beaucoup la synergie avec leurs casques à conduction osseuse.

J’aime bien la présentation du widget météo :

  • Au centre, une barre de température, avec laquelle on voit facilement la température mini, la température max et la température actuelle
  • A gauche, un pictogramme du temps qu’il fait et de la force du vent
  • A droite la température actuelle en gros

On peut aller voir le détail dans les autres écrans : les prévisions heure par heure, le taux d’humidité, la probabilité de pluie, la qualité de l’air, etc.

En parallèle, l’interface de l’application Suunto a reçu une mise à jour début août qui a complètement restructuré son organisation. En haut de la page d’accueil, la dernière activité, ensuite une série de widgets (personnalisables) qui couvrent tous les domaines du suivi, comme la charge d’entrainement, la VFC, le nombre de pas, le VO2max, le cardio, le sommeil, etc. L’objectif est de présenter les choses de manière synthétique sur la page d’accueil, avec la possibilité de cliquer pour avoir plus de détails. Pareil pour l’onglet Suunto coach et la récupération.

Conclusion du test de la Suunto Race 2 

Les nouveautés de la Race 2 relèvent de 2 ordres : hardware et software.

Côté hardware, il y a eu beaucoup de changements et c’est probablement ces changements qui expliquent la majorité de l’augmentation du prix. La Race 2 n’a presque plus rien à voir avec la Race. Les évolutions de capteurs et du boitier plus léger et plus fin vont dans le sens d’une montre GPS orientée vers la performance et la précision des données. D’autre part, le nouvel écran augmente largement l’attrait de cette montre visuellement et à l’usage quotidien.

Côté software, l’avenir va se dessiner sur 2 voies : les développements natifs et ceux plus spécifiques sur le SuuntoPlus store.

Et l’élément à ne pas négliger, c’est le changement de processeur. Un processeur plus puissant, c’est une interface plus fluide mais aussi une montre GPS qui reçoit des mises à jour pendant plus longtemps.

Avec tout ça, Suunto est bien armé pour confirmer son retour dans le paysage du trail.

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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.

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Côté software, rien de transcendant. Même si le hardware de la Race 2 est complètement renouvelé par rapport à la Race, elles sont comme 2 sœurs jumelles dans leurs fonctionnalités. La chose qu’il faut noter, c’est qu’une majorité des nouveautés n’ont pas été introduites avec la sortie de la Race 2, puisqu’elles ont été déployées dans une mise à jour pour les Race, Vertical, Run et Suunto 9 Peak Pro une semaine avant l’annonce de la Race 2. C’est quand même assez inhabituel. La Stratégie de Suunto se rapproche ainsi de celle de COROS et Polar, avec une plateforme logicielle uniformisée et des modèles qui se différencient essentiellement par leurs caractéristiques physiques.

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