Un coup de tonnerre vient de frapper le paysage politique camerounais. Selon des révélations du magazine panafricain Jeune Afrique, la caution électorale du président Paul Biya, pour le scrutin présidentiel du 12 octobre, aurait été financée par l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, actuellement incarcéré à la prison de Kondengui. Une information qui contredit le récit officiel selon lequel l’argent provenait de jeunes militants ayant lancé un appel à la candidature du chef de l’État.
Qui finalement financé la caution de Paul Biya, en course pour un huitième mandat en 2025?L’article de Jeune Afrique publié ce mercredi sur son site web, qui fait grand bruit sur les réseaux sociaux et dans les cercles politiques, affirme que la somme de 40 millions de francs CFA aurait été transférée pour le compte du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Le montage financier serait passé par l’entremise de Bruno Bidjang, le journaliste et directeur du groupe de presse L’Anecdote, bras droit de l’homme d’affaires. L’argent aurait ensuite été remis à Auguste Essomba Asse, un membre influent du parti au pouvoir. Une information qui contredit le récit officiel selon lequel l’argent provenait de jeunes militants ayant lancé un appel à la candidature du chef de l’État.
Cette révélation met en lumière les coulisses du financement politique au Cameroun et soulève de nombreuses questions sur les relations entre le monde des affaires et le pouvoir en place. Elle est d’autant plus surprenante que Jean-Pierre Amougou Belinga, patron du groupe Vision 4, se trouve derrière les barreaux depuis plus d’un an dans une affaire de meurtre présumé. Cette situation délicate n’aurait visiblement pas empêché l’homme d’affaires d’apporter son soutien financier au candidat sortant.Une affaire qui ne manquera pas d’alimenter les conversations dans la capitale, au moment où la campagne électorale commence à prendre forme et où les alliances se dessinent en coulisses.
