Malgré l’invalidation de sa candidature, Maurice Kamto pourrait toujours jouer un rôle déterminant dans la présidentielle d’octobre. Pour le vice-président du PCRN, Me René Roger Bébé, l’opposant n’est pas « hors course » et pourrait influencer le vote de nombreux militants.
Le rejet de la candidature de Maurice Kamto par le Conseil constitutionnel continue d’agiter le paysage politique camerounais. À l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre, le débat fait rage sur le rôle que l’opposant, investi par le MANIDEM, pourrait encore jouer dans le scrutin, en dépit de son éviction. Le parti a été écarté de la course pour avoir porté deux candidatures, une situation qui soulève de nombreuses interrogations au sein de l’opposition.
Pour Me René Roger Bébé, Vice-Président National du PCRN, l’invalidation de la candidature de Maurice Kamto ne signifie pas qu’il est « hors course ». Il estime que le professeur Kamto, « bien que n’étant pas en course, peut jouer un rôle fondamental » dans l’élection. Un sentiment partagé par de nombreux sympathisants et militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) qui attendent encore les consignes de vote de leur leader.
Malgré cette attente, l’universitaire reste silencieux. Dans un communiqué, le MANIDEM a pourtant annoncé qu’il prendrait une décision sur la suite du processus électoral après consultation avec Maurice Kamto. Ce silence intrigue et laisse place à de nombreuses spéculations sur la stratégie que l’opposant pourrait adopter pour peser sur le scrutin à venir.
L’élection d’octobre 2025 sera donc « orpheline d’un grand acteur politique », comme l’a souligné Me Bébé. Mais si Maurice Kamto ne sera pas sur les bulletins de vote, son ombre planera inévitablement sur le scrutin. Alors que l’opposition cherche à se réorganiser sans son chef de file, il faut savoir si le silence de Kamto est une stratégie politique délibérée ou le signe d’une impasse.
