Magazine Voyages

Dresde : Voyage au cœur de la Florence de l’Elbe

Publié le 07 septembre 2025 par Claude Mandraut
Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

L’un des côtés du majestueux Zwinger.
Photo Claude Mandraut.

" data-image-meta="{" width="696" data-medium-file="https://citybreaksaaa.com/wp-content/uploads/2025/09/porte-de-la-couronne-du-zwinger.jpg?w=300" aperture="aperture" />L’un des côtés du majestueux Zwinger. Photo Claude Mandraut.


Un peu éclipsée par Berlin, a moins de 200 km, Dresde capitale de la Saxe mérite qu’on s’y attarde quelques jours. Cette ville riche en musées, appelée aussi la Florence de l’Elbe, offre un cadre harmonieux et paisible au visiteur qui pourra s’y promener sans être incommodé par le tourisme de masse.

On ne vient pas à Dresde par hasard. La ville n’est pas sur le chemin des grandes transhumances, on n’y accède pas aussi facilement que dans certains hauts lieux touristiques. Pour moi, ce fut avion jusqu’à Berlin et bus de l’aéroport de Berlin à la gare centrale de Dresde. En général, c’est un reportage, une envie de comprendre certains aspects de l’histoire ou de renouer avec de lointaines racines qui peuvent motiver le déplacement.

Dresde, c’est surtout une ville qui connut un important développement artistique avec les électeurs de Saxe et roi de Pologne, Auguste II le Fort et son fils Auguste III, au 18e siècle et une belle envolée économique au 19e siècle. Mais elle est aussi célèbre pour la tragédie qui la toucha à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Dans la nuit du 13 au 14 février 1945, soit peu de temps avant l’arrêt des opérations militaires en Europe, les alliés (Anglais et Américains) bombardèrent Dresde, tuant plus de 25 000 personnes et laissant un champ de ruines derrière eux. Cette ville ravagée fut ensuite placée sous le contrôle de la République démocratique allemande (RDA), ce qui n’était sans doute pas le meilleur moyen de lui redonner son lustre d’antan.

Et pourtant, Dresde s’est relevé et montre comment une ville quasiment rasée peut se réinventer. Les immeubles historiques les plus emblématiques ont été reconstruits à l’identique et dialoguent avec des bâtiments contemporains car il fallait bien que le centre de Dresde revive et soit en mesure d’accueillir entreprises, services et population. Ce conflit a encore des conséquences aujourd’hui. Ainsi, à mon arrivée à l’aéroport de Berlin, j’avais un mail m’indiquant qu’il faudrait que je quitte mon hôtel le lendemain matin de bonne heure car il fallait évacuer tout le centre pour désamorcer une bombe anglaise qui venait d’être découverte.

L’Altsadt à observer en détail

Pour partir à la découverte de Dresde, il faut être un peu imaginatif et curieux car les guides sont rares, y compris en anglais. L’office du tourisme n’est pas non plus très riche en documentation.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Une enseigne de la Vieille Ville.
Photo Claude Mandraut.

" aperture="aperture" />Une enseigne de la Vieille Ville. Photo Claude Mandraut.

Mais l’Altsadt ou Vieille ville est tellement dense est riche qu’on ne risque pas de s’égarer. Bâtiments remarquables, places conviviales et musées sont dans un périmètre réduit. Visiter les principaux centres d’attraction nécessite quelques jours. J’ai pris d’autant plus de plaisir à déambuler dans ces rues piétonnes que les bicyclettes sont très peu nombreuses et parfaitement respectueuses du code de la route et des piétons et que je n’ai vu aucune trotinette électrique ou non. Cette ambiance apaisée est sans doute liée au comportement vertueux des riverains et à l’organisation des transports en commun. Le réseau des tramways est étendu et rationnel, et il se trouve toujours une ou plusieur stations en périphérie immédiate de l’Altsadt, où que l’on se trouve.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Magnifique fronton d’une porte de la Vieille Ville de Dresde.
Photo Claude Mandraut.

" ultra="ultra" />Magnifique fronton d’une porte de la Vieille Ville de Dresde. Photo Claude Mandraut.

La solution n’est pas originale mais pour découvrir la ville pendant que l’Altsadt était bouclé pour que les démineurs puissent intervenir, j’ai emprunté le bus touristique Hop on Hop off. J’ai tout de suite compris que je serai obligée de faire des choix drastiques car le territoire de la ville est étendu avec des parcs dans les zones centrales mais aussi des forêts vallonnées.


Le Zwinger, un ensemble imposant


Dans l’Altsadt par quoi commencer ? Le bâtiment le plus emblématique est peut-être le Zwinger. La taille de ce palais baroque, sa majestueuse porte de la couronne surmontée d’un toit en majesté dont les ors captent le regard et la multitude de sculptures qui bordent ses galeries extérieures à l’étage en font un passage obligé. Le Zwinger renferme des merveilles. La Galerie des maîtres anciens (Gemäldegalerie Alte Meister) présente notamment des œuvres de Lucas Cranach, Bellotto, de Vermeer, du Titien, de Rembrandt ou de Dürer. Impossible d’énumérer tous les maîtres de la peinture européenne qui sont exposés.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Porte de la Couronne au Zwinger.
Photo Claude Mandraut.

" data-image-meta="{" data-medium-file="https://citybreaksaaa.com/wp-content/uploads/2025/09/porte-de-de-la-couronne-du-zwinger-2.jpg?w=225" aperture="aperture" />Porte de la Couronne au Zwinger. Photo Claude Mandraut.


J’ai eu la chance de pouvoir découvrir l’exposition temporaire (14 juin au 5 octobre) sur les peintres d’Anvers, « Pieter Brueghel, Hendrick van Balen and les autres », sans oublier Jan Brueghel ou Frans Francken qui se tenait au Zwinger. Je n’ai jamais vu autant d’oeuvres de cette école d’Anvers du 17e siècle réunies. Un moment inoubliable. J’ai conservé précieusément le petit livret qui accompagne cette remarquable exposition.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Ensemble de porcelaines anciennes de chine au Zwinger.
Photo Claude Mandraut.

" data-image-meta="{" data-medium-file="https://citybreaksaaa.com/wp-content/uploads/2025/09/porcelaines-de-chine-du-zwinger.jpg?w=216" aperture="aperture" />Ensemble de porcelaines anciennes de chine au Zwinger. Photo Claude Mandraut.


Mais le Zwinger ne se limite pas à la peinture. Avec la collection de porcelaine (Porzellansammlung), j’ai pu satisfaire ma passion pour la céramique avec des pièces remarquables. D’abord de très belles porcelaines chinoises et japonaises anciennes mais aussi une vaste collection de pièces de Meissen toutes plus étonnantes les unes que les autres par la qualité de la matière, des formes, la délicatesse des reliefs et l’imagination des décors. Une grande salle est consacrée aux animaux principalement en porcelaine blanche de Meissen grandeur nature pour certain. Cette somptueuse ménagerie est présentée dans de ravissants kiosques à l’ancien où sont mis en scène singe dans diverses postures, fauves et autres animaux. Les oiseaux très colorés sont disposés sur plusieurs étages sur les murs environnants. La virtuosité des artistes de Meissen est mise à l’honneur dans ce cadre original.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe
Un singe et ses petits en porcelaine de Meissen au Zwinger. Photo Claude Mandraut.
Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Animaux humanisés en Meissen.
Photo Claude Mandraut.

" aperture="aperture" />Animaux humanisés en Meissen. Photo Claude Mandraut.


Je dois avouer que je n’ai pas eu le courage de parcourir le Salon des mathématiques et de la physique, sujets qui ne m’ont jamais séduite.


Les richesses du Château de la Résidence

Autre bâtiment qui s’impose dans l’Altstadt, le Château de la Résidence (Residenzschloss). Lui non plus n’a pas été épargné par les bombardements mais il n’y paraît plus. Sa façade Renaissance est toujours aussi imposante. Mais lors de mon passage, la grande cour intérieure du château était en travaux et je n’ai pas pu avoir une vue d’ensemble ni admirer comme je l’aurais souhaité les scène bibliques des frères Da Tola de la loggia.

Ce château renferme deux « Voûtes vertes ». La « nouvelle Voûte verte », au premier étage de l’aile gauche regorge de curiosités raffinées et précieuses, petits objets réalisés par des artistes dans des matières précieuses, nacre, ivoire, corail, bois, qui y ont été installées en 2004. Le chef d’oeuvre incontestable en est «La cour de Delhi », 137 statuelles en or émaillées rehaussées de pierres précieuses : chaise à porteurs, éléphants richement carapaçonnés, dromadaires, chevaux, personnages revêtus de vêtements aux couleurs chatoyantes, ombrelles de toutes sortes crées par le joaillier Johann Melchior Dinglinger.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe
L’époustouflante Cour de Delhi. Photo Claude Mandraut.
Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Détail de personnages avec parasol.
Photo Claude Mandraut.

" data-image-meta="{" aperture="aperture" />Détail de personnages avec parasol. Photo Claude Mandraut.
Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Porteurs, détail de la cour de Delhi.
Photo Claude Mandraut.

" data-image-meta="{" aperture="aperture" />Porteurs, détail de la cour de Delhi. Photo Claude Mandraut.

On pourrait passer des heures à contempler ce tableau époustouflant sans avoir réussi à admirer tous les détails de la scène. Mais il y a aussi la « Voûte verte historique » au rez-de-chaussée dont l’entrée est strictement protégée par un système de sas. Le vert était la couleur de l’une des pièces, sachant que chacun des neuf cabinets composant cet ensemble a sa propre couleur et ses propres matériaux de 1723 à 1730. Le tout sert d’écrin à une collection de d’orfèvrerie et d’objet précieux, telle qu’elle était présentée sur des tables et sur fonds de miroir. Les photos sont interdites et on ne peut pas pénètrer dans cet espace avec un sac aussi petit soit-il, à moins qu’il ne contienne des médicaments. A Dresde, les musées disposent d’un gabarit, comme Ryanair ou Easyjet, si votre sac à main n’y rentre pas et il faut qu’il soit minuscule pour passer l’épreuve, vous devez tout laisser dans des casiers et prendre une petite poche de 28X19 cm pour y mettre vos papiers les plus précieux. Or, même cette poche est bannie de la « Voûte verte historique ».


L’art dans les musées et dans la rue


Passage obligé dans le secteur du château, les anciennes écuries du château qui, sur une centaine de mètres, sont ornées de trophées de chasse, de sgraffites et de blason. Tout aussi spectaculaire, à l’extérieur, une immense fresque toute en longueur a été exécutée entre 1870 et 1876 par Wilheim Walter, La procession des princes (Fürstenzug) déroule sur 102 m les ducs de la maison de Saxe qui se sont succédés dans des tons d’or et de noir.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe
Les écuries de prince Electeur. Phtoto Claude Mandraut. Le cortège des princes. Photo Claude Mandraut.


Tout près, l’Église Notre-Dame (Frauenkirche) achevée en 1738 faisait 23,50 mètres de diamètre et 95 m de haut. Elle fut totalement détruite en 1945. Mais l’énormité du chantier ne permit pas de s’y attaquer avant 1993 et la façade ne fut achevée qu’en 2004 et l’église consacrée en 2005. Grâce à des dons, cette église, symbole du massacre de la ville, a pu être reconstruite. Une partie importante des pierres d’origine a pu être réutilisée. Le style baroque où dominent le blanc et l’or.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

L’église Notre-Dame de Dresde.
Photo Claude Mandaut

" data-image-meta="{" width="696" data-medium-file="https://citybreaksaaa.com/wp-content/uploads/2025/09/eglise-notre-dame.jpg?w=300" aperture="aperture" />L’église Notre-Dame de Dresde. Photo Claude Mandaut


En outre, j’ai tout particulièrement apprécié l’Albertinum avec sa galerie des maîtres modernes (Neue Meister) présentant des œuvres du 19e siècle au 20e siècle période que j’affectionne tout particulièrement. J’ai été tout particulièrement touchée par des tableaux de Caspar David Friedrich (1774-1840), d’Arnold Böcklin (1827-1901) avec la Guerre (1896), Johan Christian Dahl (1788-1857) avec Vue sur Dresde sous la pleine lune (1839), Wilhem Lachnit (1899-1962) La mort de Dresde (1945), des artistes liés à Dresde et que je ne connaissait absolument pas. Parmi, les peintres qui font partie de mes références j’ai pu aussi admirer à l’Albertinum différents tableaux dont la liste serait trop longue à établir. Mes préférences vont à un Franz von Stuck (1863-1920) avec le Paradis Perdu (1897), Emile Nolde (1867-1956), Jardin de Fleur, Delphinium (1926), James Ensor (1860-1949) avec Nature morte au chou rouge (1890), Edgar Degas 1834-1917) avec Deux danseuses (1898), représentées au pastel dont les tutus sont d’un rose orangé flamboyant.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Dresde vu par Johan Christian Dahl.
Photo Claude Mandraut.

" data-image-meta="{" ultra="ultra" />Dresde vu par Johan Christian Dahl. Photo Claude Mandraut.


Et pour connaître l’histoire de la ville, un détour par le musée de la ville (Stadtmuseum Dresden) est indispensable. On y découvre notamment grâce à de petits films d’époque dans quel état se trouvait Dresde après les bombardements, comment la population s’est attelée à ce chantier colossal, hommes et femmes faisant des chaînes humaines pour déblayer à la main les monceaux de pierres informes, amoncelés qui jonchaient les rues. Et pour s’offrir une vue panoramique sur l’Elbe et sur son autre rive, rien de mieux que de se promener sous les frondaisons de la Terrasse de Brühl (Brühlsche Terrasse).

La Brühlsche Terrasse. Photo Claude Mandraut.


Meissen, une porcelaine d’exception


Enfin, je n’aurais pas pu me rendre à Dresde sans faire un saut à Meissen où fut produite la première porcelaine européenne en 1708. Et pourtant artisans et mécènes cherchaient vainement depuis des années le secret de cette matière si fine, presque transparente dont les Chinois maîtrisaient la fabrication depuis des siècles. Pour aller à Meissen depuis Dresde, rien de plus simple, il suffit de prendre le train S1 qui part toutes les trente minutes et de descendre au dernier arrêt, Meissen Triebischtal. C’est là que la situation se complique car, dans la petite ville de Meissen, dont la porcelaine très réputée est connue dans le monde entier les panneaux indicateurs susceptibles de guider le touriste sont inexistants ou d’une très grande discrétion qui a échappé à ma sagacité. Après un départ dans un mauvais sens, la route ne conduisant à rien, j’ai rebroussé chemin et interrogeant une pharmacienne pleine de bonne volonté, j’ai compris que j’étais sur la bonne voie ! J’aurais regretté d’avoir échoué si près du but.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Le Temple de l’honneur à Meissen.
Photo Claude Mandraut.

" data-image-meta="{" width="696" data-medium-file="https://citybreaksaaa.com/wp-content/uploads/2025/09/le-grand-temple-de-lhonneur-a-meissen.jpg?w=300" aperture="aperture" />Le Temple de l’honneur à Meissen. Photo Claude Mandraut.


Le musée propose aux visiteurs d’assister à des ateliers de démonstration sur les grandes phases de la fabrication -du travail de la pâte à son décor- et des audioguides sont bien utiles. Vient ensuite la visite du musée lui-même. Même si on pense visiter le musée de Meissen, il ne faut pas renoncer à la collection de porcelaine exposée au Zwinger. Les pièces sont pour la plupart différentes -en dehors de certains animaux- et la présentation n’obéit pas aux mêmes règles.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe
Contraste entre la délicatesse des fleurs en porcelaine de Meissen et l’objet qu’elles composent, une hâche. Photo Claude Mandraut.
Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Pyramide d’animaux en porcelaine de Meissen.
Photo Claude Mandraut.

" data-image-meta="{" data-permalink="https://citybreaksaaa.com/meissen-animaux/" data-medium-file="https://citybreaksaaa.com/wp-content/uploads/2025/09/meissen-animaux.jpg?w=300" aperture="aperture" />Pyramide d’animaux en porcelaine de Meissen. Photo Claude Mandraut.

Ces deux approches sont complémentaires. A voir à Meissen Le grand temple de l’honneur, un immense centre de table, le plus grand fabriqué par la manufacture qui compte 123 parties et que l’on doit à Kaendler en 1748. Différentes périodes sont représentées avec notamment quelques créations contemporaines qui jouent sur l’humour avec des vases dotés d’ailes d’ange ou percés de petites trompettes. Et pour moi qui apprécie tant les représentations animales, le musée m’a permis de contempler la faune traditionnelle de Meissen mais aussi des interprétations d’un autre genre. En fait, la manufacture s’était désengagée de la création d’animaux au 19e siècle et c’est Herich Hösel (1869-1953) nommé directeur de la création à Meissen en 1903 qui a redonné une nouvelle impulsion à cette veine en faisant appel à des artistes tels que Paul Walther, Erich Ochme, Otto Jarl, Otto Pilz ou Max Esser (1885-1945) qui réalisa 152 scultpures. J’ai été particulièrement impressionnée par ses masques de babouin ou d’ours en brun foncé dont la matière est très richement travaillée, incisée, découpée, qui dégagent une grande force d’expression et restent d’une grande modernité.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe
Saisissant masque de singe à Meissen. Phtoto Claude Mandraut.


Petite déception, dans ce temple de la porcelaine richement décorée et colorée, vendue à des prix stratosphériques, bien mérités au demeurant, le restaurant du musée est d’une pauvreté affligeante tant en matière de décor que de nourriture.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Table dressée avec un service en porcelaine de Meissen.
Photo Claude Mandraut.

" data-image-meta="{" height="424" width="696" data-medium-file="https://citybreaksaaa.com/wp-content/uploads/2025/09/meissen-table.jpg?w=300" aperture="aperture" />Table dressée avec un service en porcelaine de Meissen. Photo Claude Mandraut.

Et pourtant, quand on admire les couverts présentés dans le musée le choix ne manque pas.


Shopping, priorité aux Monts Métallifères

Si vous n’avez pas pu ramener la moindre babiole de Meissen en raison des prix, vous trouverez sans doute à Dresde quelques souvenirs.

D’abord, une halte s’impose à la librairie Thalia, 12 Dr Külz Ring, près de la Prager Strasse, à proximité immédiate de l’Altstadt. Le choix est vaste et vous pourrez enfin y trouver un guide en français, ce qui facilitera votre visite de la ville. Le personnel est à l’écoute pour répondre aux demandes. Mais la librairie ne peut offrir que ce que le marché de l’édition propose et les livres en anglais ou en français sont plus que rares. Même problème dans les boutiques des musées où tous les livres sont en allemand. Pas facile pour apprécier et comprendre pleinement ce qu’on admire quand on n’est pas germanophone.

La Prager Strasse, grande rue piétonne qui va de l’Altsadt à la gare centrale, est à éviter. Toutes les enseignes internationales s’y côtoient. A moins d’avoir oublié un vêtement ou un produit cosmétique, ce n’est pas la peine d’y perdre son temps.

Pour les gourmands, Camondas avec son musée du chocolat est un passage obligé. La boutique est agencée avec beaucoup de goût mais attention. Peu de chocolats viennent de Dresde ou d’Allemagne. Regardez bien les étiquettes pour ne pas ramener du chocolat français ou belge. Kreutzkamm, pâtissier et confiseur depuis 1825 est aussi une référence.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

La chocolaterie Camondas.
Photo Claude Mandraut.

" ultra="ultra" />La chocolaterie Camondas. Photo Claude Mandraut.


Mais passons aux fabrications des Monts Métallifères. Une vraie découverte car je n’en avais jamais entendu parler et pourtant, c’est un monde enchanté qui séduit petits et grands. Les marchés de Noël allemands sont une référence car, à cet égard, les traditions sont préservées. J’avais aperçu des grandes boutiques regorgeant des créations en bois évoquant Noël en plein été. En y entrant, j’ai découvert un univers magique de crèches, de lapins de Pâques mais aussi de personnages et d’animaux sans connotations religieuses mais puisant leur inspiration dans l’art populaire, le folklore local avec des cavaliers, des militaires, des jardiniers ou des fleurs. Le tout en bois bien évidemment. Les pyramides de Noël qui tournent grâce à la chaleur des bougies et les boîtes à musique font partie des pièces traditionnelles. Le travail du bois est toujours très minutieux et délicat, qu’il s’agisse d’un petit objet ou d’une réalisation plus spectaculaire. Les artistes puisent dans l’imaginaire d’autrefois mais sont aussi capables d’interpréter dans tous ces objets dans un esprit contemporain beaucoup plus épuré. Cet art du bois des Monts Métallifères fait d’ailleurs partie du patrimoine culturel immatériel depuis le 26 mars 2025 et est protégé par un label. Pourquoi ce nom de Monts Métallifères ? C’est parce que, dans la région de Dresde, il existait des mines d’argent, de cuivre et d’étain. Lorsque ces Monts Métallifères se sont taris, les mineurs se sont reconvertis en se mettant à travailler le bois. Dommage que les photos soient interdites pour éviter les mauvaises copies.

Dresde Voyage cœur Florence l’Elbe

Le Yenidz avec son étonnante silhouette de mosquée.
Photo Claude Mandraut.

" ultra="ultra" />Le Yenidz avec son étonnante silhouette de mosquée. Photo Claude Mandraut.


Ces quelques jours passés à Dresde ne m’ont pas permis d’avoir un aperçu des différents aspects de la ville, notamment les quartiers de Neustad, de Blasewitz ou de Loschwitz. Je n’ai pas vu aller à la Laiterie des frères Pfund, célèbre pour son décor en faïence. Je n’ai fait qu’apercevoir depuis le bus l’ancienne fabrique de tabac Yenidz qui ressemble étrangement à une mosquée. Je n’ai pas essayé le funiculaire qui monte à l’ancienne station thermale du Cerf blanc. A mon grand regret, je n’ai pas non plus pu me rendre dans le quartier Art nouveau ou plutôt Jugendstil, comme on dit en Allemagne. Car, contrairement à ce qu’on croit, quelques beaux bâtiments de ce style ont été construits à Dresde, un peu à l’extérieur du centre.

Mais j’ai maintenant un guide et des plans en tous genres et je suis prête à compléter mes connaissances et à sillonner la Suisse Saxonne et pourquoi visiter l’usine Volkswagen, non loin du centre ?

Quelques livres à consulter même s’ils sont en allemand :

Jugendstilarchitektur in Dresden par Volker Helas et Gudrun Peltz ;

Villen in Dresden par Olav Gatzemeir ;

Der Bombenkrieg gegen Dresden in Zweiten Weltkrieg, The Bombardment of Dresden in the Second World War par Michael Schmidt.

Pour obtenir des informations sur Dresde, le site de l’Office de Tourisme propose d’utiles renseignements.


Retour à La Une de Logo Paperblog